Ozempic et autres traitements amaigrissants : Attention à la pancréatite, une enquête en cours
Par Ameline Lieb
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L’augmentation préoccupante des cas de pancréatite chez les patients sous traitement pour la perte de poids a conduit les autorités britanniques à mener une enquête épidémiologique. Cette situation soulève des questions sur la sécurité des médicaments prescrits pour l’obésité, comme l'Ozempic, et d'autres traitements similaires qui sont devenus populaires ces dernières années.
Une alerte grandissante sur les cas de pancréatite
Depuis janvier 2025, le Royaume-Uni a enregistré une hausse alarmante des cas de pancréatites aiguës chez les patients utilisant des traitements injectables pour l'obésité. Près de 400 cas suspects ont été signalés, avec environ dix décès associés. Les médicaments identifiés comme étant à l'origine de ces complications incluent principalement ceux à base de GLP-1, une molécule qui influence l'appétit et la glycémie, couramment utilisée dans le traitement du diabète de type 2 et de l'obésité.
Médicaments concernés
Parmi les médicaments les plus connus figurent l'Ozempic, le Wegovy et le Mounjaro, ce dernier représentant à lui seul près de la moitié des signalements de pancréatite. Selon des rapports récents, 101 cas de pancréatites ont été rapportés uniquement pour le Mounjaro en 2025. Face à cette situation, l’agence britannique du médicament (MHRA) a jugé nécessaire d'ouvrir une enquête approfondie pour déterminer le lien éventuel entre ces traitements et les troubles pancréatiques rencontrés.
Une analyse approfondie des effets secondaires des traitements amaigrissants
Bien que des effets secondaires existent, la BBC a rapporté que ceux-ci restent relativement peu fréquents comparativement à l'utilisation généralisée de ces médicaments. Cependant, la gravité de ces effets incite à une extrême précaution. La pancréatite aiguë est considérée comme une réaction rare, touchant environ une personne sur cent, et ses symptômes – douleur abdominale intense, nausées et fièvre persistante – peuvent nécessiter une hospitalisation.
Facteurs de risque identifiés
L'analyse des données met en avant qu'il n'existe pas une réponse unique à ces traitements ; certains patients semblent plus sensibles aux effets secondaires que d'autres. Cette susceptibilité dépend d'une multitude de facteurs, tels que l'âge, le sexe et les antécédents médicaux, mais aussi de facteurs génétiques encore mal compris. Les chercheurs concentrent leurs efforts sur ces aspects pour mieux cerner les risques.
Une enquête génomique pour comprendre les vulnérabilités
Une annonce récente de la MHRA et de Genomics England a mis en avant l'importance d'une approche personnalisée en matière de pharmacovigilance. En invitant les patients hospitalisés après avoir consommé ces traitements à participer à une étude à travers la plateforme Yellow Card, les chercheurs espèrent identifier des marqueurs génétiques qui pourraient expliquer les cas graves de pancréatite.
Cette étude marque une avancée significative dans la volonté d'améliorer la santé publique. En identifiant les profils à risque avant même la prescription des médicaments, les professionnels de santé seraient en mesure d’adapter les traitements aux besoins individuels et de prévenir les effets indésirables.
Le professeur Matt Brown, directeur scientifique de Genomics England, évoque l'importance de considérer les bénéfices thérapeutiques avec prudence, insistant sur le fait que même les médicaments les plus efficaces peuvent comporter des risques. Il plaide pour des stratégies ciblées qui équilibrent efficacité et sécurité.
Les dangers des prescriptions non supervisées
Cette problématique prend une dimension encore plus sérieuse avec la recrudescence de patients qui se procurent ces traitements en dehors des circuits officiels, sans suivi médical. Les conséquences de l'usage de médicaments sans contrôle approprié peuvent être bien plus graves que les effets secondaires mentionnés.
La montée en flèche des cas de pancréatite aiguë chez les patients utilisant des traitements pour la perte de poids comme l'Ozempic amène à réfléchir sur la sécurité de ces médicaments. En réponse aux préoccupations croissantes, une enquête épidémiologique a été lancée pour mieux понимать les risques associés et identifier les profils de patients susceptibles de rencontrer des complications. En fin de compte, cela fait partie d'un mouvement plus large axé sur une médecine personnalisée, s'assurant que les traitements sont prescrits de manière à minimiser les risques tout en maximisant les bénéfices pour la santé.
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