Sport et endorphines la recette du bonheur

Les endorphines, qu’est-ce que c’est ?

C’est en 1970 que Hans Kosterlits et John Hughes découvrent l’endorphine, dans le cerveau du cochon. Cette « substance » est un antalgique naturel de longue durée, proche de la morphine, produit par l’organisme pour contrer la douleur. Les endorphines se trouvent dans des glandes dans le système nerveux (hypophyse et hypothalamus) et agissent sur des zones du cerveau qui captent les opiacés (comme la morphine par exemple), en particulier des zones associées à la perception de la douleur.

Les endorphines sont secrétées sous différents types de contraintes telles que le stress intense, mais aussi et surtout l’effort physique. L’effet anesthésiant et euphorisant intervenant pour limiter les sensations douloureuses associées à cette activité. 

Les effets des endorphines sur les sportifs

Le saviez-vous ? Il est prouvé scientifiquement que les endorphines ont des effets sur l’organisme similaires à la morphine ou à l’opium. Ainsi, après une trentaine de minutes d’effort, les sportifs décrivent éprouver des sensations comme l’apaisement, l’euphorie, le plaisir, le bien-être, la puissance et l’extase. 

Comme la morphine et l’opium, les endorphines ont des effets anxiolytiques sur le sportifs et ont un impact sur les émotions et les sensations négatives. C’est pourquoi les sportifs réguliers sont en moyenne moins stressés que les non sportifs. En effet, pour réduire le stress et l’anxiété, il faudrait réaliser au moins 20 minutes de sport à au moins 70% de sa fréquence cardiaque maximale. Ainsi, les effets produits par les endorphines sécrétées durant l’effort dureraient jusqu’à 6h après celui-ci. 

Mais ce n’est pas tout, l’hormone du bonheur a également une capacité analgésique et procure une sensation de bien-être et réduirait la sensation de douleur. Leur libération occasionne donc l’élévation du seuil de la douleur et ce, pendant 4h après la sécrétion. 

Enfin, l’endorphine favorise également le dépassement de soi lors de séances d'entraînements physiques intenses et limite ainsi l’essoufflement à l’effort et l’épuisement en régulant naturellement les fonctions cardiaques et respiratoires.

Quelle activité sportive pour être heureux ?

Le sport est l’activité qui permet au corps de libérer le plus d’endorphines, qui sont sécrétées par le cerveau aussi bien pendant le sport que longtemps après. La quantité d’endorphines produits par le corps dépendant de la nature, de l’intensité et de la durée de l’effort physique. 

Aussi, ce sont les sports d’endurance, comme la course à pieds, le vélo, la natation, le cardio-training ou encore le ski de fond qui produisent le plus d’endorphines et donnent au sportifs cet effet euphorisant de plaisir. Si vous préférez le sport en salle, tournez-vous faire le tapis de course ou le vélo elliptique. 

De plus, pour profiter au mieux des effets bénéfiques de l’endorphine, il faudrait faire au moins 30 à 45 minutes d’activité sportive à un rythme confortable, soit un rythme qui permettent de tenir une conversation tout en sollicitant la capacité respiratoire à plus de 60%. En course à pieds, par exemple, il s’agit de l’allure footing, dite également endurance fondamentale. 

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Attention à la dépendance au sport ! 

Comme dit ci-dessus, les effets ressentis grâce à la production d’endorphines sont proches de ceux produits par les drogues comme la morphine et l’opium. Aussi, il n’est pas rare que certains sportifs deviennent obsédés par leur condition sportive, leurs performances ou leur poids, ce qui fait qu’ils s’entraînent à outrance et ressentent une dépendance psychologique au sport. 

Ces mêmes sportifs ressentent un profond malaise (culpabilité, angoisse, honte) s’ils manquent une session d’entraînement et ils ont la perception qu’ils doivent toujours augmenter la dose pour obtenir les mêmes résultats. Or, avec un tel comportement excessif, les sportifs sont en surentrainement et le risque de blessures à l’entraînement augmente. 

Enfin, parfois, la personnalité même du « sport addict » change, surtout lorsque celui-ci sera obligé de supprimer un ou deux entraînements à cause d’une blessure ou d’autres événements incontrôlables, les sentiments de culpabilité et de frustration engendrent alors des comportements que l’on pourrait qualifier d’asociaux : agressivité, retrait, etc.

Ainsi, lorsqu’une telle dépendance vient ainsi à nuire à la vie du sportif, il est primordial de consulter un spécialiste, car l'addiction au sport est aujourd'hui une maladie reconnue appelée bigorexie.