Souffrez-vous de somniphobie ?
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
Alors que le sommeil est considéré comme un moment de repos et de récupération essentiel à la santé, certaines personnes redoutent le moment d’aller se coucher. Cette peur irrationnelle du sommeil porte un nom : la somniphobie. Encore peu connue, cette phobie peut avoir des conséquences sérieuses sur le bien-être physique et psychologique. Comprendre ses causes, savoir en reconnaître les signes et découvrir les solutions pour la surmonter sont les premières étapes vers un meilleur équilibre.
Qu’est-ce que la somniphobie ?
Une peur irrationnelle du sommeil
La somniphobie, aussi appelée hypnophobie, se manifeste par une peur intense et persistante de dormir. Cette angoisse peut concerner le fait de perdre le contrôle, de ne pas se réveiller, ou encore de faire des cauchemars. Elle engendre un évitement conscient ou inconscient du moment du coucher.
Des manifestations physiques et émotionnelles
Les personnes souffrant de somniphobie peuvent éprouver de l’anxiété en fin de journée, ressentir des palpitations, une oppression thoracique ou avoir des pensées obsédantes au moment de s’endormir. La fatigue s’accumule, entraînant un cercle vicieux difficile à briser.
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Quelles sont les causes possibles ?
Des traumatismes passés
Un événement marquant lié au sommeil (cauchemar intense, paralysie du sommeil, décès survenu la nuit) peut déclencher une peur durable. Le cerveau associe alors le sommeil à un danger, même s’il n’est plus présent.
Les troubles anxieux
La somniphobie est souvent liée à un trouble anxieux généralisé, où le moment du coucher devient un catalyseur d’angoisse. La peur de ne pas dormir, de faire des crises d’angoisse nocturnes ou d’être vulnérable pendant la nuit en est une conséquence.
L’hypercontrôle
Chez certaines personnes, la peur de perdre le contrôle de soi en dormant – de ne pas maîtriser son corps, ses pensées ou ses réactions – alimente cette phobie. Le sommeil, perçu comme une perte de vigilance, devient anxiogène.
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Comment reconnaître les signes de la somniphobie ?
Une angoisse grandissante à l’approche du coucher
Les personnes concernées redoutent l’heure du coucher et cherchent à retarder le moment de dormir par toutes sortes d’activités (écrans, ménage, travail, etc.).
Des troubles du sommeil récurrents
Insomnies, réveils nocturnes fréquents, sommeil non réparateur sont des signes qui peuvent indiquer la présence d’une phobie du sommeil.
Une fatigue chronique et un impact sur la vie quotidienne
Le manque de sommeil nuit à la concentration, à la mémoire, à l’humeur et peut accentuer les troubles anxieux, créant un cercle d’épuisement difficile à enrayer.
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Quelles solutions pour surmonter la somniphobie ?
La thérapie cognitive et comportementale (TCC)
C’est l’approche la plus efficace pour traiter la somniphobie. Elle aide à déconstruire les pensées anxieuses, à identifier les schémas de peur et à réapprendre à considérer le sommeil comme un moment sûr et nécessaire.
La relaxation et les techniques de respiration
Pratiquer des exercices de cohérence cardiaque, de méditation guidée ou de relaxation progressive aide à apaiser le corps et l’esprit, facilitant l’endormissement.
Mettre en place une routine rassurante
Créer une routine du soir apaisante – douche chaude, lecture calme, tisane, éclairage tamisé – peut conditionner positivement le cerveau et atténuer les appréhensions.
Consulter un professionnel de santé
Dans les cas les plus intenses, un accompagnement par un psychologue ou un psychiatre peut être nécessaire. Il pourra proposer une prise en charge adaptée, incluant parfois un traitement temporaire contre l’anxiété.
La somniphobie est une phobie bien réelle, aux conséquences importantes sur la qualité de vie. Heureusement, des solutions existent pour apaiser la peur du sommeil et retrouver un repos réparateur. En reconnaissant les signes et en s’entourant des bons outils, il est possible de sortir de ce cercle d’angoisse et de réapprivoiser ses nuits en douceur. Le sommeil peut redevenir un allié, et non une source de crainte.
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