Faut-il arrêter de dormir avec son enfant ?

Le partage du lit parental, aussi appelé co-sleeping, est une pratique qui divise autant qu’elle rassure. Très répandu dans certaines cultures et chez de nombreuses familles, il peut sembler naturel pour apaiser un bébé ou renforcer le lien parent-enfant. Pourtant, à mesure que l’enfant grandit, la question se pose souvent : faut-il continuer ou mettre fin à cette habitude ? Quels sont les effets sur le développement de l’enfant, la qualité du sommeil et l’équilibre familial ? Cet article vous aide à faire le point, sans jugement, pour prendre une décision adaptée à votre situation.

Pourquoi certains parents choisissent de dormir avec leur enfant ?

Pour répondre aux besoins de réassurance

Dormir avec son enfant peut être une manière de répondre à son besoin de sécurité, surtout en bas âge. Cela permet de calmer rapidement les pleurs, de faciliter l’allaitement et de renforcer le sentiment d’attachement.

Une pratique instinctive et culturelle

Dans de nombreuses familles, le cododo est une norme. Il s’inscrit dans une logique de proximité, d’écoute et de continuité avec le portage ou l’allaitement à la demande.

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À quel moment se poser la question du changement ?

Quand le sommeil devient perturbé

Si l’un ou plusieurs membres de la famille ne dorment plus bien à cause du partage de lit (réveils fréquents, manque d’espace, agitation), cela peut être un signe qu’il est temps de repenser l’organisation.

Si cela freine l’autonomie de l’enfant

Lorsque l’enfant devient dépendant du lit parental pour s’endormir ou se rendort difficilement seul, cela peut ralentir l’apprentissage de l’autonomie et de la gestion du sommeil.

Lorsque la vie de couple en souffre

Le partage du lit peut compliquer l’intimité et les moments à deux. Si cette situation crée de la frustration ou des tensions, il est important d’en parler ouvertement au sein du couple.

Combien de temps doit-on dormir en fonction de son âge ?

Les effets du cododo à long terme

Des bénéfices dans certains cas

Le cododo peut favoriser une meilleure régulation émotionnelle chez le jeune enfant, un attachement sécurisé et un sommeil plus paisible lors des premiers mois de vie.

Des effets variables selon les enfants

Certains enfants dorment mieux seuls à partir d’un certain âge, tandis que d’autres ont besoin d’une transition progressive. Il n’existe pas de règle universelle, mais une observation attentive du bien-être de chacun est essentielle.

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Comment arrêter de dormir avec son enfant en douceur ?

Préparer l’enfant au changement

Parler avec bienveillance à l’enfant, lui expliquer pourquoi il va dormir dans son propre lit, et valoriser cette étape comme un progrès favorise une transition sereine.

Mettre en place un rituel rassurant

Un rituel du coucher apaisant (histoire, lumière douce, câlin) aide à sécuriser l’enfant dans ce nouveau cadre et à renforcer le lien affectif, même à distance.

Respecter un rythme progressif

Certaines familles optent pour un changement progressif : d’abord faire dormir l’enfant dans son propre lit dans la même chambre, puis dans une autre pièce, tout en restant à l’écoute de ses émotions.

Écouter son intuition et ses besoins

Chaque famille est unique

Il n’y a pas de modèle parfait. L’essentiel est de trouver un équilibre entre les besoins de l’enfant, ceux des parents, et les conditions de vie de la famille. Le jugement extérieur ne doit pas primer sur le ressenti familial.

Faire preuve de souplesse

Parfois, l’enfant peut revenir dans le lit parental lors de périodes difficiles (maladie, cauchemar, changement de rythme). Cela ne remet pas en cause les progrès accomplis, mais montre une capacité d’adaptation.

Décider de continuer ou d’arrêter de dormir avec son enfant est une décision personnelle, qui dépend de nombreux facteurs. L’écoute, le respect des besoins de chacun et une approche progressive sont les clés pour accompagner cette étape avec douceur. Il n’y a pas de réponse unique, seulement des choix faits avec amour et conscience pour favoriser le bien-être de toute la famille.