Quels sont les effets secondaires de la cortisone ?
Par Catherine Duchamps
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La cortisone est un médicament largement utilisé en médecine pour ses puissantes propriétés anti-inflammatoires et immunosuppressives. Elle est prescrite dans de nombreuses pathologies, allant des maladies inflammatoires chroniques aux allergies sévères, en passant par certaines affections respiratoires ou dermatologiques. Mais si la cortisone est efficace, elle n’est pas sans effets secondaires, surtout en cas de traitement prolongé ou à fortes doses. Voici un panorama des principaux effets indésirables de la cortisone.
Pourquoi utilise-t-on la cortisone ?
Un anti-inflammatoire majeur
La cortisone est un dérivé des corticostéroïdes, hormones naturelles produites par les glandes surrénales. Elle agit en réduisant l’inflammation, ce qui soulage rapidement les douleurs, les gonflements et les rougeurs.
Un rôle dans l’immunosuppression
Elle est également utilisée pour diminuer les réactions immunitaires excessives, comme dans le cas des maladies auto-immunes ou après une greffe d’organe.
Quels aliments éviter avec la cortisone ?
Les effets secondaires courants de la cortisone
La prise de poids
La cortisone peut entraîner une augmentation de l’appétit, favorisant une prise de poids rapide, souvent localisée au niveau du visage, de l’abdomen ou du cou (ce qu’on appelle le « visage lunaire »).
La rétention d’eau
Elle provoque souvent une rétention d’eau et de sel, pouvant entraîner des gonflements des chevilles, des mains ou du visage.
L’hypertension artérielle
En raison de la rétention hydrosodée, la cortisone peut faire monter la tension artérielle, ce qui nécessite une surveillance régulière.
Les troubles du sommeil
Les traitements cortisonés peuvent entraîner des insomnies ou un sommeil perturbé, notamment lorsqu’ils sont pris le soir.
Quel est l’effet de la cortisone sur le corps ?
Les effets secondaires métaboliques
L’augmentation du taux de sucre dans le sang
La cortisone peut induire une hyperglycémie, voire déclencher un diabète cortico-induit chez les personnes prédisposées.
L’ostéoporose
À long terme, la cortisone favorise la déminéralisation osseuse, augmentant le risque de fractures. Une supplémentation en calcium et vitamine D est souvent recommandée en prévention.
La fonte musculaire
Un traitement prolongé peut provoquer une fonte des muscles, surtout au niveau des cuisses et des bras, rendant certains efforts plus difficiles.
Est-ce que la cortisone soulage la douleur ?
Les effets secondaires dermatologiques
L’amincissement de la peau
La peau devient plus fine et fragile, ce qui favorise l’apparition de bleus ou de vergetures, surtout en cas d’utilisation locale prolongée (crèmes cortisonées).
L’acné et les éruptions cutanées
La cortisone peut déclencher ou aggraver de l’acné, ou provoquer des boutons, notamment sur le visage et le dos.
Les effets secondaires psychologiques
Les sautes d’humeur
La cortisone peut entraîner des changements d’humeur, de l’irritabilité ou des épisodes d’euphorie.
Des troubles anxieux ou dépressifs
Chez certaines personnes, elle peut provoquer de l’anxiété, voire des épisodes dépressifs ou des troubles du comportement.
Les précautions d’utilisation
Adapter la dose
La cortisone doit toujours être prescrite à la dose minimale efficace, et pour la durée la plus courte possible, pour limiter les effets secondaires.
Ne jamais arrêter brutalement
Un arrêt brutal de la cortisone peut provoquer un effet rebond ou un risque d’insuffisance surrénalienne. Il est indispensable de suivre un protocole de diminution progressive sous contrôle médical.
Une surveillance médicale régulière
Un suivi médical est essentiel, avec une surveillance du poids, de la tension artérielle, du taux de sucre dans le sang et de la densité osseuse en cas de traitement prolongé.
La cortisone est un médicament précieux pour traiter de nombreuses pathologies, mais elle doit être utilisée avec prudence en raison de ses effets secondaires potentiels. La clé réside dans un suivi médical rigoureux, un ajustement des doses et des mesures de prévention adaptées pour limiter les risques. Si vous prenez de la cortisone, n’hésitez pas à discuter avec votre médecin de la meilleure façon de gérer votre traitement en toute sécurité.
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