Est-ce que la cortisone soulage la douleur ?
Par Catherine Duchamps
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La cortisone, souvent prescrite pour traiter divers troubles inflammatoires, est une molécule qui suscite autant d’espoir que d’interrogations. Utilisée sous forme de comprimés, d’injections ou de crèmes, elle est réputée pour son action rapide sur les inflammations. Mais peut-elle réellement soulager la douleur ? Quelle est la nature de son effet, et dans quels cas son usage est-il pertinent ? Cet article fait le point sur les mécanismes d’action de la cortisone et son efficacité réelle contre la douleur.
Qu’est-ce que la cortisone ?
Un anti-inflammatoire puissant
La cortisone est une hormone synthétique dérivée du cortisol, une substance naturellement produite par les glandes surrénales. Elle appartient à la famille des corticostéroïdes, et son principal rôle est de réduire l’inflammation, quelle que soit son origine : articulaire, musculaire, cutanée ou allergique.
Différentes formes d’administration
Elle peut être administrée de plusieurs façons selon la pathologie : par voie orale, en injection (locale ou générale), en crème ou même en inhalation pour les affections respiratoires. Le choix du mode dépend de la zone à traiter et de l’intensité des symptômes.
Quels aliments éviter avec la cortisone ?
La cortisone agit-elle directement sur la douleur ?
Une action indirecte via l’inflammation
La cortisone ne bloque pas la douleur de manière directe comme le ferait un analgésique classique. En réalité, elle agit sur la cause de la douleur lorsqu’elle est liée à un processus inflammatoire. En diminuant l’inflammation, elle réduit la pression exercée sur les nerfs, les tissus ou les articulations, ce qui entraîne un soulagement parfois spectaculaire.
Une efficacité rapide dans certains cas
Dans les pathologies aiguës comme une crise de sciatique, une tendinite sévère ou une poussée d’arthrite, une injection locale de cortisone peut soulager la douleur en quelques heures à quelques jours. L’effet peut durer de quelques semaines à plusieurs mois, selon la gravité et la réponse individuelle.
Quel est l’effet de la cortisone sur le corps ?
Dans quels cas la cortisone est-elle utilisée pour la douleur ?
Pathologies articulaires et musculaires
La cortisone est fréquemment utilisée dans le traitement des douleurs liées à l’arthrose, aux tendinites, aux bursites, ou aux rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde. Elle peut être injectée directement dans l’articulation pour un effet local ciblé.
Douleurs neurologiques d’origine inflammatoire
Elle est aussi utilisée dans les cas de névralgies, hernies discales ou compressions nerveuses accompagnées d’inflammation. La cortisone diminue alors l’œdème et soulage indirectement la douleur liée à la pression sur les nerfs.
Inflammations chroniques
Dans les maladies inflammatoires chroniques (asthme, maladie de Crohn, lupus…), la cortisone est souvent prescrite en cures plus longues. Elle contribue à réduire la douleur en diminuant les poussées inflammatoires qui abîment les tissus.
Qu'est-ce qu'on soigne avec la cortisone ?
Précautions et limites d’utilisation
Des effets secondaires à ne pas négliger
L’usage de la cortisone doit être encadré par un professionnel de santé. À fortes doses ou sur de longues durées, elle peut entraîner des effets indésirables : prise de poids, troubles du sommeil, augmentation de la glycémie, fragilisation des os, ou suppression de la réponse immunitaire.
Ne convient pas à toutes les douleurs
La cortisone est inefficace contre les douleurs d’origine mécanique (comme une fracture ou une lésion sans inflammation) ou contre les douleurs neuropathiques sans œdème inflammatoire. Dans ces cas, d’autres approches thérapeutiques sont plus appropriées.
La cortisone peut soulager efficacement la douleur, à condition que celle-ci soit liée à une inflammation. Elle agit indirectement en réduisant les processus inflammatoires responsables de la souffrance. Utilisée avec discernement, sous surveillance médicale, elle peut être un outil précieux pour améliorer la qualité de vie. Néanmoins, elle ne doit pas être considérée comme une solution systématique ni comme un traitement à long terme sans évaluation des risques et bénéfices.
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