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Une récente étude publiée dans la revue Journal of Clinical Medicine dresse un constat alarmant : un Français adulte sur deux est en surpoids.
Menée par des chercheurs de l’Inserm et du CHU de Montpellier, une récente étude indique que près d’un adulte Français sur deux est aujourd’hui en situation de surpoids (47,3%) ou d’obésité (17%). On estime qu’une personne est en surpoids quand son indice de masse corporelle (IMC) est égal ou supérieur à 25. Pour l’obésité, lorsque celui-ci est supérieur à 30. Risques de diabète, de maladies cardiovasculaires, augmentation du risque de développer des formes de cancers, l'obésité est très dangereuse pour la santé.
L’autre constat dressé par l’étude : les excès de poids concernent de plus en plus de personnes d’année en année. En effet, le nombre de cas d’obésité a doublé en un peu plus de deux décennies, passant de 8,5% en 1997 à 17% en 2020 quand on regarde les chiffres publiés par les enquêtes Obépi-Roche. D’après l’étude publiée par le Journal of Clinical Medicine, les excès de poids touchent davantage les hommes tandis que l’obésité est plus fréquente chez les femmes. Des différences sont également observées selon les régions, les Hauts-de-France et le Grand-Est présentant le plus de cas de surpoids.
Les aliments ultra-transformés pointés du doigt
Une augmentation de l’obésité qui s’explique surtout par notre mode de vie plus sédentaire et notre alimentation, qui contient de plus en plus d’aliments ultra-transformés et de moins en moins de repas maison. “L’alimentation moins traditionnelle et plus globalisée, le fait de ne pas avoir le temps de cuisiner, de passer plus de temps devant des écrans et ne pas faire beaucoup d’activité physique naturelle” serait principalement responsable de cette augmentation, note Annick Fontbonne, épidémiologiste à l’Inserm, spécialiste du diabète et co-autrice de l’étude à la rédaction de Libération.
Fait encore plus inquiétant : si l’obésité concerne surtout les plus de 65 ans, la part de 18-24 en situation d’obésité a été multipliée par plus de quatre depuis 1997. Les auteurs de l’étude interpellent ainsi les politiques et les invitent à renforcer “les actions de prévention de l’obésité, en mettant l’accent sur les plus jeunes. (...) Un tiers des adultes souffrant d’obésité ont démarré leur obésité dès l’enfance, donc la combattre chez les jeunes est le meilleur moyen de diminuer fortement le nombre d’adultes obèses et de maladies associées. N’attendons pas qu’il soit trop tard”, alerte Philippe Froguel, professeur d'endocrinologie au CHU de Lille et de médecine génomique à l’Imperial College London.
Des médicaments pour traiter l’obésité à l’essai
Pour lutter contre l’obésité, la prévention donc reste “le meilleur traitement”, comme le rappelle David Nocca, médecin au CHU de Montpellier, en conférence de presse. Il insiste sur la nécessité “de reconnaître qu’il s’agit d’une pathologie chronique complexe, à laquelle il convient aussi d’apporter des réponses sur le plan thérapeutique”. En effet, si des solutions chirurgicales sont possibles pour traiter l’obésité (sleeve, bypass, anneau gastrique), celles-ci restent réservées aux cas les plus graves, étant des opérations très contraignantes. Reste les solutions médicamenteuses, sur lesquelles planchent les chercheurs. En effet, une nouvelle génération de traitements serait à l’étude, des médicaments déjà connus dans le traitement du diabète, qui reproduiraient le travail de certaines hormones intestinales pour diminuer l'appétit. Les résultats des premiers essais cliniques semblent encourageants, enregistrant une perte pouvant dépasser 10% du poids total.
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