Tout savoir sur le syndrome de Claude Bernard-Horner
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
Le syndrome de Claude Bernard-Horner, aussi appelé syndrome de Horner, est un trouble neurologique rare qui affecte l’œil et une partie du visage. Il résulte d’une interruption du système nerveux sympathique sur un trajet précis, entraînant des symptômes bien spécifiques. S’il est souvent bénin, ce syndrome peut aussi révéler une affection plus grave sous-jacente. Comprendre ses causes, ses manifestations et les examens nécessaires est essentiel pour poser un diagnostic rapide et précis. Voici un tour d’horizon complet de ce syndrome peu connu mais révélateur.
Qu’est-ce que le syndrome de Claude Bernard-Horner ?
Une atteinte du système nerveux sympathique
Le syndrome de Claude Bernard-Horner résulte d’un dysfonctionnement du système nerveux sympathique, responsable de certaines fonctions automatiques de l’organisme comme la dilatation des pupilles ou la sudation. Ce dysfonctionnement se produit le long d’un circuit nerveux qui va du cerveau jusqu’à l’œil.
Les trois étages possibles de l’atteinte
Le trajet nerveux concerné traverse plusieurs zones :
Au niveau central (tronc cérébral ou moelle épinière cervicale)
Au niveau pré-ganglionnaire (entre la moelle et le ganglion cervical supérieur)
Au niveau post-ganglionnaire (entre le ganglion et l’œil)
L’identification de l’étage atteint est cruciale pour déterminer l’origine du syndrome.
Les signes cliniques caractéristiques
Une triade de symptômes bien connue
Le syndrome de Claude Bernard-Horner se manifeste par trois signes typiques :
Ptosis : chute de la paupière supérieure
Myosis : rétrécissement anormal de la pupille
Anhidrose : absence de transpiration sur le côté atteint du visage
D’autres symptômes associés
Selon la localisation de l’atteinte, d’autres manifestations peuvent apparaître, comme une rougeur oculaire, une enophtalmie (enfoncement de l’œil dans l’orbite) ou des troubles visuels légers.
Quelles sont les causes du syndrome ?
Causes bénignes
Dans certains cas, le syndrome peut être dû à un traumatisme local (chirurgie cervicale, choc, manipulations du cou) ou à des anomalies bénignes comme un kyste ou un hématome. Il peut aussi survenir après un accouchement difficile chez le nouveau-né.
Causes plus graves à rechercher
Parfois, le syndrome de Horner est le signe d’une pathologie plus sérieuse, comme :
Un cancer du poumon (souvent au niveau de l’apex pulmonaire)
Une dissection de l’artère carotide
Une tumeur cérébrale ou médullaire
Une maladie neurologique inflammatoire
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Comment poser le diagnostic ?
L’examen clinique
Le médecin observe attentivement les signes cliniques : asymétrie pupillaire, ptosis, anhidrose. Il teste aussi la réactivité des pupilles à la lumière et à l’obscurité.
Les examens complémentaires
Selon les soupçons cliniques, plusieurs examens peuvent être prescrits :
Imagerie (IRM cérébrale et cervicale, scanner thoracique)
Tests pharmacologiques avec collyres spécifiques pour confirmer le diagnostic
Bilan neurologique complet
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Quels sont les traitements possibles ?
Traiter la cause sous-jacente
Le syndrome de Horner n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme. Le traitement dépend entièrement de la cause identifiée. Si elle est bénigne, le syndrome peut disparaître spontanément. En cas de pathologie grave, la prise en charge rapide est essentielle.
Un suivi adapté
Un suivi médical régulier peut être nécessaire pour surveiller l’évolution des symptômes, vérifier l’efficacité du traitement et éviter les complications potentielles.
Comment remonter les paupières sans chirurgie ?
Le syndrome de Claude Bernard-Horner, bien que rare, est un indicateur précieux dans le diagnostic de certaines pathologies. Ses signes discrets, mais caractéristiques, doivent alerter et conduire à une exploration approfondie, surtout en l’absence de cause évidente. Dans la majorité des cas, un diagnostic rapide permet une prise en charge efficace. Mieux connaître ce syndrome, c’est mieux comprendre les signaux que notre corps peut nous envoyer.
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