Vrai-faux sur l’endocrinologie : 10 idées reçues à déconstruire pour mieux comprendre ses hormones
Par Léo Martinet
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Sommaire
- « Les hormones contrôlent tout dans notre corps »
- « Un déséquilibre hormonal se voit tout de suite »
- « Toutes les personnes en surpoids ont un problème hormonal »
- « L’hypothyroïdie fait forcément grossir »
- « Les hommes ne sont pas concernés par les hormones »
- « Fatigue = problème hormonal »
- « La thyroïde est responsable de tous mes symptômes »
- « Les produits “hormones naturelles” sont sans danger »
- « Les hormones changent seulement à la ménopause ou à la puberté »
- « Une fois les analyses normales, tout va bien »
- Écouter son corps, sans se laisser piéger
Mieux connaître son corps pour mieux en prendre soin Fatigue chronique, prise de poids inexpliquée, humeur en montagnes russes… Et si c’était “les hormones” ? Ce petit mot magique (ou maudit) revient souvent dans notre quotidien, sans qu’on sache toujours ce qu’il recouvre vraiment. L’endocrinologie, cette spécialité médicale consacrée aux glandes et aux hormones, reste méconnue du grand public, souvent entourée d’idées fausses et de croyances approximatives.
Pourtant, comprendre comment fonctionnent nos hormones est essentiel. Ces messagers invisibles orchestrent en silence l’équilibre du corps : énergie, métabolisme, humeur, sommeil, fertilité… autant de fonctions vitales qui dépendent d’un système hormonal bien réglé.
Alors pour démêler le vrai du faux, voici un tour d’horizon des idées reçues en endocrinologie. Objectif : t’aider à mieux écouter ton corps, sans dramatiser… ni banaliser.
« Les hormones contrôlent tout dans notre corps »
Vrai, mais pas toutes seules !
Les hormones régulent une grande partie de nos fonctions vitales : digestion, sommeil, humeur, poids, libido… Elles travaillent main dans la main avec notre système nerveux, notre alimentation, notre environnement. C’est un travail d’équipe plus qu’un système de commandement.
« Un déséquilibre hormonal se voit tout de suite »
Faux.
Les déséquilibres hormonaux peuvent être très discrets. Ils s’installent parfois lentement, avec des signes flous : irritabilité, troubles du sommeil, frilosité, cheveux ternes… On peut vivre des années avec un dérèglement sans le savoir.
« Toutes les personnes en surpoids ont un problème hormonal »
Faux.
Si certaines hormones comme la thyroïde ou l’insuline jouent un rôle dans la gestion du poids, elles ne sont pas la seule explication. Mode de vie, alimentation, stress et sommeil comptent aussi énormément.
« L’hypothyroïdie fait forcément grossir »
Partiellement vrai.
Oui, une thyroïde qui fonctionne au ralenti peut favoriser une prise de poids modérée. Mais ce n’est pas une prise de poids massive en quelques semaines. Et une fois traitée, la tendance se stabilise.
« Les hommes ne sont pas concernés par les hormones »
Faux.
Les hommes aussi ont des hormones qui fluctuent, notamment la testostérone. Une baisse peut entraîner fatigue, perte de muscle, troubles de l’humeur… L’endocrinologie ne concerne pas que les femmes !
« Fatigue = problème hormonal »
Pas toujours.
Une fatigue persistante peut être due à de nombreuses causes : carences, stress, surcharge mentale, infections… Parfois, un bilan hormonal s’impose, mais ce n’est pas systématique.
« La thyroïde est responsable de tous mes symptômes »
Faux.
La thyroïde influence le métabolisme, mais elle n’explique pas tout. Un bilan complet et une écoute attentive des symptômes sont nécessaires pour établir un vrai diagnostic.
« Les produits “hormones naturelles” sont sans danger »
Faux.
Ce qui est “naturel” n’est pas toujours adapté ni sans risque. Certaines plantes ou compléments peuvent interférer avec le fonctionnement hormonal. L’automédication peut être risquée, surtout si on prend déjà un traitement.
« Les hormones changent seulement à la ménopause ou à la puberté »
Faux.
Notre équilibre hormonal évolue toute la vie : chaque changement de rythme, de stress, de cycle ou de saison peut influencer nos hormones. Ce n’est pas réservé à l’adolescence ou à la cinquantaine !
« Une fois les analyses normales, tout va bien »
Pas toujours.
Les analyses sanguines ne disent pas tout. Une personne peut avoir des taux “dans la norme” et ressentir des symptômes gênants. L’interprétation doit se faire en lien avec l’histoire de la personne, ses ressentis et son mode de vie.
Écouter son corps, sans se laisser piéger
Les hormones ne sont ni des ennemies ni des excuses. Ce sont des indicateurs subtils qui nous informent sur l’état de notre équilibre intérieur. Apprendre à les connaître, c’est mieux se comprendre, et agir avec justesse.
Alors, plutôt que de tomber dans la panique ou l’auto-diagnostic, adoptons une posture de curiosité et de bienveillance. Un inconfort persiste ? Un doute t’envahit ? N’hésite jamais à consulter un professionnel. Ton corps parle : il mérite d’être écouté.
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