10 aliments qui perturbent la thyroïde

Fatigue chronique, prise de poids inexpliquée, frilosité, moral en dents de scie… Et si votre thyroïde était en cause ? Cette petite glande en forme de papillon, située à la base du cou, joue un rôle clé dans votre métabolisme. Quand elle fonctionne au ralenti (hypothyroïdie) ou s’emballe (hyperthyroïdie), c’est tout l’organisme qui en ressent les effets. Et parmi les facteurs qui peuvent l’influencer, l’alimentation joue un rôle majeur. Certains aliments, consommés en excès ou trop souvent, peuvent perturber son équilibre. Voici les 10 principaux à surveiller.

1. Le soja (et ses dérivés)

Tofu, lait de soja, yaourt végétal… Le soja est riche en phytoestrogènes, des substances végétales qui imitent l’action des œstrogènes dans le corps. En excès, ils peuvent interférer avec la synthèse des hormones thyroïdiennes, surtout en cas de carence en iode.

👉 Si vous avez un trouble thyroïdien, mieux vaut limiter la consommation de soja ou l’éloigner de la prise de médicaments thyroïdiens.

2. Les crucifères crus

Brocolis, choux de Bruxelles, chou kale, chou-fleur… Ces légumes sont excellents pour la santé, mais contiennent des goitrogènes, des composés qui peuvent freiner l’absorption de l’iode par la thyroïde.

👉 En consommer crus et en grandes quantités peut poser problème. Mais une cuisson légère neutralise en grande partie ces effets. Donc, pas besoin de les bannir, juste de les cuire et de varier.

3. Le gluten

Chez certaines personnes, le gluten peut stimuler une réaction auto-immune qui attaque la thyroïde, notamment dans le cas de la maladie de Hashimoto. Même sans être intolérant, un excès de gluten peut favoriser l’inflammation.

👉 Si vous avez une thyroïdite auto-immune, un essai d’alimentation sans gluten peut être envisagé avec un professionnel de santé.

4. Le sucre raffiné

Le sucre perturbe l’équilibre hormonal général et déséquilibre la glycémie, ce qui peut affecter le métabolisme thyroïdien. Il favorise également l’inflammation chronique, souvent liée aux troubles de la thyroïde.

👉 On réduit donc les gâteaux industriels, sodas, bonbons… et on privilégie les sucres naturels, en petite quantité.

5. Les huiles végétales industrielles

Tournesol, maïs, soja… Ces huiles sont riches en oméga-6, qui en excès peuvent être pro-inflammatoires. Or, l’inflammation chronique nuit au bon fonctionnement de la thyroïde.

👉 On les remplace autant que possible par des huiles plus équilibrées, comme l’huile d’olive ou l’huile de colza.

6. Les produits ultra-transformés

Riches en additifs, colorants, exhausteurs de goût, ces produits ont un impact négatif sur l’organisme. Certains additifs peuvent perturber le système endocrinien, y compris la thyroïde.

👉 L’idéal ? Limiter les plats préparés, les biscuits industriels, les sauces toutes faites, et cuisiner maison autant que possible.

7. Les aliments très salés… sans iode

On pense souvent que le sel, c’est mauvais. Mais en cas de carence en iode, la thyroïde peut ralentir. Or, la plupart des aliments salés industriels utilisent du sel non iodé, ce qui n’aide pas la glande à produire ses hormones.

👉 Privilégiez le sel iodé (notamment pour les personnes à risque de carence), avec modération bien sûr.

8. Le fluor en excès

On le retrouve dans certaines eaux minérales, les dentifrices, les chewing-gums… À fortes doses, le fluor peut interférer avec l’absorption de l’iode et ralentir la thyroïde.

👉 Pas besoin de tout supprimer, mais on surveille les sources cumulées, surtout si on consomme déjà une eau très fluorée.

9. Le café (mal synchronisé)

Le café en soi n’est pas mauvais pour la thyroïde, mais il peut interférer avec l’absorption des médicaments en cas de traitement. Pris trop tôt après la prise du traitement, il diminue son efficacité.

👉 Attendez au moins 30 à 60 minutes après votre médicament thyroïdien avant de boire votre café du matin.

10. L’alcool

L’alcool peut perturber la conversion des hormones thyroïdiennes et fragiliser le foie, organe clé dans la gestion des hormones. Il accentue aussi la fatigue et les troubles de l’humeur, déjà fréquents en cas de dysfonctionnement thyroïdien.

👉 Mieux vaut limiter la consommation à 1 ou 2 verres maximum par semaine, voire l’éviter complètement en cas de traitement en cours.

Mangez en conscience, pas dans la peur

Le but n’est pas de tout interdire, ni de tomber dans l’obsession alimentaire. Il s’agit simplement d’être conscient(e) de l’impact de certains aliments, et d’apprendre à les consommer intelligemment, en quantité raisonnable, et dans le cadre d’une alimentation variée.

Si vous souffrez d’un trouble thyroïdien ou que vous avez un doute, parlez-en avec votre médecin ou un nutritionniste spécialisé. Ils vous aideront à adapter votre alimentation sans frustration ni carences.

Votre assiette peut devenir votre meilleure alliée santé. Et vous, quels ajustements allez-vous envisager pour chouchouter votre thyroïde ?