Calculs rénaux : quelle alimentation adopter ?
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
Les calculs rénaux, aussi appelés lithiases urinaires, sont des formations solides qui se développent dans les reins à partir de cristaux présents dans l’urine. Douleurs intenses, gênes urinaires, infections… ces petits cailloux peuvent causer de grandes souffrances. L’alimentation joue un rôle clé dans leur formation mais aussi dans leur prévention. Adapter son régime alimentaire permet de limiter les récidives, en particulier chez les personnes sujettes à ce trouble. Voici les grandes lignes d’une alimentation adaptée pour réduire les risques de calculs rénaux, selon leur nature.
Comprendre les différents types de calculs
Des origines variées
Il existe plusieurs types de calculs rénaux : les calculs d’oxalate de calcium, d’urate, de cystine ou de phosphate. Chacun a des causes et des traitements spécifiques, d’où l’importance d’identifier le type de calcul avant d’adopter un régime précis.
Le rôle de l’analyse médicale
Un bilan urinaire ou une analyse du calcul permet de déterminer sa composition. Cette étape est essentielle pour adapter l’alimentation de manière ciblée et efficace.
Calculs rénaux : les aliments interdits
Hydratation : la première règle d’or
Boire suffisamment
L’un des moyens les plus simples et les plus efficaces de prévenir les calculs rénaux est de boire beaucoup d’eau. L’objectif est d’atteindre environ deux litres d’urine par jour, ce qui nécessite de boire entre 2 et 2,5 litres d’eau, répartis sur la journée.
Choisir la bonne eau
Certaines eaux riches en bicarbonates et pauvres en calcium peuvent être préférées, notamment en cas de calculs d’oxalate de calcium. En cas de doute, l’avis d’un professionnel de santé est recommandé.
Quelles boissons pour prévenir les calculs rénaux ?
Adapter son alimentation selon le type de calcul
En cas de calculs d’oxalate de calcium
Il faut limiter les aliments riches en oxalate comme les épinards, la rhubarbe, les betteraves, le chocolat noir, les noix ou le thé noir. Cela ne signifie pas de supprimer totalement le calcium, bien au contraire. Un apport modéré et régulier en calcium (produits laitiers, eaux calciques) aide à fixer les oxalates dans l’intestin et à éviter leur absorption.
En cas de calculs d’urate (acide urique)
Il est conseillé de réduire la consommation de protéines animales, en particulier les abats, viandes rouges, poissons gras, fruits de mer, et d’éviter les boissons alcoolisées, surtout la bière. Une alimentation plus végétale, pauvre en purines, est bénéfique.
En cas de calculs de cystine
Ces calculs rares nécessitent une hydratation encore plus importante et un régime pauvre en sel. Il est essentiel d’éviter les aliments salés, les plats préparés industriels et d’augmenter la consommation de fruits et légumes alcalinisants.
Tout savoir sur les coliques néphrétiques
Les aliments à privilégier
Manger plus de fruits et légumes
Les fruits et légumes aident à alcaliniser les urines et à favoriser une bonne élimination rénale. Les agrumes, riches en citrate, sont particulièrement recommandés, car ils limitent la cristallisation de certains calculs.
Consommer des aliments riches en fibres
Les fibres favorisent une bonne digestion et une élimination des déchets. Céréales complètes, légumineuses, fruits frais et légumes verts sont à intégrer au quotidien pour un meilleur équilibre global.
Réduire le sel et les sucres ajoutés
L’excès de sel favorise les calculs
Une consommation excessive de sel augmente la quantité de calcium dans les urines, ce qui favorise la formation de calculs. Il est donc conseillé de limiter les aliments transformés, les fromages très salés et de ne pas resaler systématiquement ses plats.
Le sucre peut aussi jouer un rôle
Les boissons sucrées, notamment les sodas, et les produits riches en fructose peuvent augmenter le risque de calculs. Mieux vaut privilégier l’eau nature ou citronnée, et limiter les desserts très sucrés.
Prévenir les calculs rénaux passe par une hydratation rigoureuse, une alimentation équilibrée et adaptée à la nature du calcul. Il n’existe pas de régime universel, mais des ajustements personnalisés en fonction des causes identifiées. En cas d’antécédents ou de doute, un accompagnement médical et diététique est recommandé pour ajuster les apports et éviter les récidives. Mieux vaut prévenir que guérir… surtout quand il s’agit de douleurs rénales.
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