Cancer de la vulve : les signes à surveiller
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
Le cancer de la vulve est une forme rare mais sérieuse de cancer gynécologique. Il concerne les tissus externes de la région génitale féminine, et son dépistage précoce est essentiel pour un traitement efficace. Malheureusement, les symptômes de ce type de cancer sont souvent banalisés ou confondus avec d’autres affections bénignes, ce qui peut retarder la prise en charge. Connaître les signes à surveiller permet d’agir rapidement, de consulter un professionnel de santé dès les premiers doutes et d’optimiser les chances de guérison.
Qu’est-ce que le cancer de la vulve ?
Une atteinte des tissus génitaux externes
Le cancer de la vulve touche les grandes lèvres, les petites lèvres, le clitoris ou l’entrée du vagin. Il se développe généralement à partir des cellules de la peau (carcinome épidermoïde), mais peut aussi provenir d’autres types cellulaires.
Un cancer rare mais en augmentation
Ce type de cancer représente environ 5 % des cancers gynécologiques. Il touche principalement les femmes de plus de 60 ans, mais peut survenir plus tôt, notamment en présence de certains facteurs de risque.
Cancers gynécologiques : quels sont les signes qui doivent vous alerter ?
Les principaux facteurs de risque
L’infection au papillomavirus humain (HPV)
Le HPV, notamment les souches à haut risque, est un facteur clé dans le développement de nombreux cancers génitaux, y compris celui de la vulve. La vaccination et le dépistage sont des outils essentiels de prévention.
Les lésions précancéreuses
Certaines affections chroniques de la vulve, comme la néoplasie intraépithéliale vulvaire (VIN), peuvent évoluer vers un cancer si elles ne sont pas surveillées ou traitées.
Le lichen scléreux
Il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique de la vulve, souvent sous-diagnostiquée, qui peut favoriser la transformation cancéreuse de la muqueuse vulvaire.
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Les signes à surveiller
Des démangeaisons persistantes
Un prurit vulvaire qui dure plusieurs semaines ou mois, surtout s’il ne répond pas aux traitements classiques, doit alerter. C’est l’un des symptômes les plus fréquents.
Une lésion ou une plaie qui ne guérit pas
La présence d’une zone irritée, ulcérée, épaissie ou blanchâtre sur la vulve qui persiste ou s’aggrave dans le temps doit conduire à une consultation.
Une douleur ou une sensation de brûlure
Des douleurs inhabituelles dans la région vulvaire, notamment au contact ou au moment d’uriner, peuvent également être un signe d’alerte.
Un saignement ou des pertes inhabituelles
Bien que plus rares, des saignements hors des règles ou après la ménopause, ou des pertes vaginales inhabituelles, peuvent aussi évoquer une pathologie sous-jacente.
Une masse palpable ou une excroissance
La découverte d’une petite boule, d’une excroissance ou d’une lésion qui semble grossir nécessite un examen gynécologique approfondi.
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Que faire en cas de doute ?
Ne pas ignorer les symptômes
Il est important de ne pas minimiser les signes inhabituels, même s’ils semblent bénins. La vulve est une zone encore taboue, ce qui retarde parfois la demande d’aide.
Consulter un professionnel de santé
Un gynécologue ou un dermatologue peut réaliser un examen clinique et prescrire une biopsie si nécessaire. C’est le seul moyen de confirmer un diagnostic de cancer.
Suivre les recommandations de dépistage
En cas de facteurs de risque connus, un suivi régulier est indispensable. Le dépistage du HPV, notamment chez les femmes jeunes, peut aussi aider à prévenir certaines formes de cancer vulvaire.
Le cancer de la vulve reste rare, mais son pronostic dépend largement de sa détection précoce. Prêter attention aux changements de la peau vulvaire, ne pas banaliser les symptômes et consulter dès que quelque chose semble anormal permet de réagir à temps. La parole sur la santé intime doit être libérée : parler de ces sujets, se faire accompagner et surveiller régulièrement sa santé gynécologique est un acte de prévention essentiel.
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