Comment éviter le « cafard hivernal » et traverser l’hiver avec le moral au beau fixe
Par Béatrice Langevin
Publié le - mis à jour le
Quand les jours raccourcissent, que le ciel s’assombrit plus tôt, que le froid s’installe — il arrive qu’on se sente plus triste, fatigué·e, démotivé·e. Ce que certains appellent le « cafard hivernal » n’est pas une fatalité. Avec quelques habitudes simples, des ajustements, et un peu d’écoute de soi, vous pouvez traverser l’hiver avec énergie, chaleur et sérénité. Voici comment — pas à pas. ❄️ Pourquoi l’hiver affecte-t-il autant notre moral ?
L’automne et l’hiver chamboulent plusieurs repères essentiels pour notre bien-être :
Le manque de lumière naturelle perturbe notre horloge interne, nos cycles de sommeil et notre production de certaines hormones liées à l’humeur.
Le froid, la pluie, le vent donnent envie de rester chez soi — ce qui peut entraîner isolement, baisse d’activité, repli sur soi.
Le changement de rythme, le stress du climat, la fatigue attendue ou chronique : tout cela peut amplifier le sentiment de tristesse, de lenteur, d’absence d’envie.
Quand ces effets s’accumulent, c’est le terrain parfait pour le moral en berne… Mais il existe des antidotes accessibles à tous.
☀️ 1 — Accueillir la lumière... dès que possible
La lumière naturelle est l’un des meilleurs antidotes au blues hivernal :
En hiver, privilégiez les sorties en journée — même un simple trajet à pied ou un passage dehors à l’heure la plus claire suffit à stimuler votre horloge biologique.
Si le soleil se fait rare, pensez à la luminothérapie avec une lampe spéciale — un bon investissement pour votre moral durant les mois sombres.
À la maison, favorisez une lumière douce et chaude le soir, et essayez d’être près d’une fenêtre le matin pour bien réveiller le cerveau.
Résultat : un rythme biologique plus stable, une production d’énergie naturelle, moins de fatigue et une humeur plus lumineuse.
🏃♀️ 2 — Bouger régulièrement : le coup de pouce physique et mental
Bouger, c’est moins juste pour le corps que pour le moral :
Faire une activité physique modérée (marche rapide, vélo, yoga, danse lente, etc.) stimule les hormones du bien-être et aide à contrecarrer la léthargie.
Même des ** séances courtes ** — 20 à 30 minutes — peuvent suffire à redonner de l’énergie, tout en respectant votre rythme.
Si l’extérieur vous rebute, trouvez un espace pour lancer une session chez vous — un coin avec un tapis, un peu de musique, un esprit léger.
Et vous verrez : le mouvement alimente votre énergie, chasse les pensées lourdes, réactive la motivation.
🍎 3 — Manger “pour le moral” : bien choisir pour bien se sentir
Ce que vous mettez dans votre assiette influence votre humeur :
Privilégiez une alimentation équilibrée : des légumes, des protéines, des bonnes graisses (oméga‑3, bons acides gras), des fibres — tout ce qui nourrit le cerveau et l’humeur. T
Limitez les excès de sucre, de plats trop gras ou trop industriels — ces aliments peuvent accentuer la fatigue, les fluctuations d’humeur, l’inertie.
Pensez à l’hydratation : boire suffisamment, éviter l’abus de café ou d’alcool, favoriser l’eau ou les tisanes. Simple, mais efficace !
Un corps bien nourri, c’est un cerveau qui tourne mieux — et un moral plus stable.
🧘♀️ 4 — Créer des petits rituels bien-être pour nourrir l’esprit
L’hiver est l’occasion idéale pour ralentir, prendre soin de soi, s’écouter. Quelques idées :
Instaurer des moments cocooning : un bain chaud, une tasse de thé, une playlist douce, un bon livre, des bougies, une lumière chaude… Un instant juste pour vous.
Entretenir des liens sociaux, même modestes : un café avec un·e ami·e, un appel, un message, une sortie — rester connecté évite l’isolement, donnent de l’énergie.
Cultiver de petites habitudes bienveillantes : noter chaque jour 1 à 3 choses positives (gratitude, douceur, moment agréable), respirer, s’étirer, prendre soin de son environnement.
Ces petits gestes, répétés, nourrissent le moral, créent un sentiment de sécurité, d’équilibre — comme un cocon intérieur qui résiste au gris.
🛏️ 5 — Veiller à un bon sommeil et à des repères réguliers
Le sommeil et les rythmes réguliers jouent un rôle fondamental dans l’équilibre psychique :
Essayez de vous coucher et vous lever à des heures régulières, même le week‑end — cela stabilise votre horloge interne.
Évitez les écrans (téléphone, ordinateur, tablette) juste avant le coucher — la lumière bleue nuit à la qualité du sommeil.
Si vous ressentez du stress, de l’anxiété, des pensées négatives — accordez‑vous un temps de relaxation, un rituel apaisant, un moment de calme avant de dormir.
Un bon sommeil, c’est le socle de l’énergie du lendemain — le premier pas vers une saison plus douce.
🌿 6 — Accepter la saison — et réapprendre à l’aimer
L’un des meilleurs antidotes au cafard hivernal, c’est de changer de regard sur l’hiver :
Plutôt que le subir, en faire une saison de douceur : moments cocooning, introspection, paix intérieure.
Accueillir le rythme ralenti : moins d’énergie, plus de douceur, un autre tempo, d’autres plaisirs.
Transformer les contraintes (froid, obscurité) en opportunités : lenteur, intimité, chaleur, simplicité.
Quand on cesse de lutter contre l’hiver, on commence à en ressentir les bénéfices — un peu comme un retour à l’essentiel.
⚠️ Quand le cafard hivernal dépasse le simple blues…
Le “coup de blues” peut toucher tout le monde — mais si la tristesse, la fatigue, l’absence d’envie, le sommeil perturbé, le repli sur soi durent plusieurs semaines, voire plusieurs mois, ce n’est plus un simple coup de mou. Cela peut être un signal d’alarme vers un vrai trouble, appelé Trouble affectif saisonnier (TAS) ou dépression hivernale.
Si c’est votre cas — n’hésitez pas : parlez‑en, consultez, demandez du soutien. Vous n’êtes pas seul·e, et il existe des solutions professionnelles efficaces.
🎯 En résumé — Nos 6 piliers pour passer l’hiver sans cafard
Chercher la lumière : sortez le matin, ouvrez vos volets, privilégiez la lumière naturelle.
Bouger régulièrement : marche, sport léger, activité adaptée — le but est de stimuler le corps et l’esprit.
Manger équilibré : donner à votre cerveau les bons nutriments, éviter les excès.
Créer des rituels cocooning : pour nourrir le moral, se recentrer, se sentir bien.
Dormir bien, respecter vos rythmes : un sommeil régulier stabilise l’humeur.
Accepter l’hiver — le vivre doucement, avec bienveillance, sans pression.
L’hiver n’est pas une saison à subir. Avec un peu d’attention, quelques changements simples — parfois même tout petits —, il peut devenir une période de douceur, de repos, de cocon intérieur.
Alors, si vous sentez le moral chuter, si la fatigue s’installe, offrez‑vous un “plan hiver” : lumière, chaleur, mouvement, douceur. Vous pourriez bien découvrir que l’hiver, c’est aussi une belle saison — pour se recentrer, se reconnecter, se choyer.
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