Favoritisme parental : que faire quand on a un enfant préféré ?
Par Claire Delmas
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Sommaire
Le favoritisme parental est un phénomène plus courant qu’on ne le croit. Il peut se manifester de manière subtile ou évidente et affecte profondément la dynamique familiale. Reconnaître cette réalité et agir est essentiel pour maintenir l’équilibre émotionnel des enfants et préserver des relations familiales saines.
Comprendre le favoritisme parental
Qu’est-ce que le favoritisme parental ?
Le favoritisme parental se définit comme une préférence consciente ou inconsciente d’un parent pour un enfant plutôt qu’un autre. Il peut se traduire par plus d’attention, de soutien, d’éloges ou de tolérance envers l’un des enfants. Ce favoritisme n’est pas nécessairement lié à la valeur ou aux capacités des enfants, mais souvent à la personnalité, aux affinités ou aux souvenirs du parent.
Les causes fréquentes
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène :
Personnalité et affinités : Un parent peut se sentir plus proche d’un enfant qui partage ses centres d’intérêt ou son tempérament.
Expériences passées : Un parent peut inconsciemment reproduire un schéma vécu dans sa propre enfance.
Besoins émotionnels : Les enfants qui semblent plus vulnérables ou dépendants peuvent attirer davantage d’attention.
Facteurs contextuels : Stress, fatigue ou difficultés personnelles peuvent amener un parent à privilégier un enfant sans même s’en rendre compte.
Les impacts sur les enfants
Conséquences émotionnelles
Le favoritisme peut générer des sentiments d’injustice, de jalousie ou de rejet chez les enfants non favorisés. Ceux-ci peuvent développer un sentiment de faible estime de soi et ressentir de la rancune envers le parent ou le frère ou la sœur favorisé(e). À long terme, ce phénomène peut influencer leur confiance en eux et leur capacité à nouer des relations équilibrées.
Conséquences sur la fratrie
La dynamique entre frères et sœurs peut également en pâtir. Les enfants peuvent rivaliser pour attirer l’attention ou, au contraire, se replier sur eux-mêmes. Les conflits peuvent devenir fréquents, et l’entente familiale peut se détériorer. Le favoritisme crée un déséquilibre qui affecte la cohésion et l’harmonie familiale.
Comment réagir face au favoritisme parental
Pour les parents
Reconnaître le problème est la première étape. Il est crucial d’adopter une posture d’auto-observation et de réflexion sur ses propres comportements. Les parents peuvent :
Prendre conscience des différences de traitement et agir pour corriger les inégalités.
Établir des règles claires et cohérentes pour tous les enfants.
Encourager et valoriser chaque enfant selon ses efforts et non ses résultats ou affinités personnelles.
Favoriser des moments individuels avec chaque enfant pour renforcer les liens sans créer de compétition.
Pour les enfants concernés
Les enfants peuvent également apprendre à gérer le favoritisme ressenti. Il est important de leur rappeler que :
Ils ont le droit de ressentir de la frustration ou de la tristesse.
Le favoritisme parental n’est pas un reflet de leur valeur personnelle.
Communiquer leurs émotions de manière calme et respectueuse peut aider à améliorer la situation.
Dans certains cas, le recours à un médiateur familial ou un psychologue peut être bénéfique pour soutenir la famille et créer un environnement plus équilibré.
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Prévenir le favoritisme parental
Cultiver l’équité
L’équité ne signifie pas traiter tous les enfants exactement de la même manière, mais reconnaître et respecter leurs besoins individuels. Offrir des occasions égales de partage, d’écoute et de participation permet de réduire les risques de favoritisme.
Encourager l’expression émotionnelle
Favoriser la communication ouverte et honnête au sein de la famille aide les enfants à exprimer leurs ressentis sans crainte de jugement. Les parents peuvent instaurer des rituels de parole, comme des moments de discussion en famille, pour détecter et corriger rapidement les déséquilibres.
Construire des liens individuels
Passer du temps de qualité avec chaque enfant, en s’intéressant à ses passions et en célébrant ses réussites, renforce l’estime de soi et réduit les tensions entre frères et sœurs. Cela permet à chaque enfant de se sentir reconnu et aimé pour ce qu’il est, et non pour les préférences du parent.
Conclusion
Le favoritisme parental est un sujet délicat mais crucial pour le bien-être familial. Reconnaître ses manifestations et comprendre ses causes sont les premières étapes pour agir. En adoptant une approche consciente et équilibrée, les parents peuvent préserver des relations saines et offrir à chacun de leurs enfants un environnement où ils se sentent aimés, respectés et valorisés. Une famille où chaque enfant se sent écouté et apprécié est une famille plus harmonieuse et épanouie.
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