J’ai peur de prendre du poids à Noël
Par Béatrice Langevin
Publié le
Chaque année, à l’approche des fêtes, une petite angoisse s’installe : « Je vais encore prendre du poids à Noël… ». Entre les repas copieux, les desserts irrésistibles, les apéritifs prolongés et les chocolats qui s’invitent à chaque coin de table, il est facile de craindre la balance de janvier. Mais si on vous disait qu’il est tout à fait possible de profiter pleinement des fêtes sans culpabilité, ni kilos en trop ? Dans cet article, découvrons ensemble comment gérer cette peur, adopter les bons réflexes et surtout retrouver le plaisir de la convivialité sans excès.
1. Pourquoi cette peur est-elle si fréquente ?
La période de Noël concentre beaucoup d’émotions : joie, nostalgie, stress, pression sociale… et souvent, la nourriture devient le centre de tout. Nous mangeons différemment : plus riche, plus sucré, plus souvent.
Ce changement soudain crée une crainte : celle de « perdre le contrôle ».
Mais cette peur est souvent exagérée : sur la durée des fêtes (quelques jours seulement), la prise de poids réelle est bien moindre que ce que l’on imagine. En général, il s’agit plutôt d’une rétention d’eau et d’une digestion ralentie due à la richesse des repas, pas d’une prise de graisse durable.
➡️ La vraie difficulté, ce n’est pas Noël lui‑même, c’est ce que l’on fait avant et après : se restreindre à outrance, craquer ensuite, et entretenir un cercle de frustration.
2. Repenser sa vision des fêtes
Et si on arrêtait de voir Noël comme une “menace” ? Les fêtes ne sont pas une période à subir, mais un moment de partage, de plaisir et de pause. L’idée n’est pas de compter les calories du foie gras, mais de se reconnecter à son plaisir alimentaire sans excès.
Quelques pistes pour alléger la pression :
Se rappeler que deux repas festifs ne définissent pas votre équilibre alimentaire.
Se concentrer sur la qualité plutôt que la quantité : apprécier chaque bouchée, sans remplir son assiette par automatisme.
Redonner du sens au repas : il s’agit d’un moment de convivialité, pas d’un examen diététique.
➡️ Le vrai plaisir ne réside pas dans le “trop”, mais dans le “juste assez pour savourer”.
3. Avant Noël : se préparer sans se restreindre
Beaucoup tombent dans le piège du « je mange moins avant ». Mauvaise idée ! Se restreindre exagérément crée un déséquilibre et augmente la faim, donc les risques d’excès pendant les fêtes.
À la place :
Mangez normalement et équilibré les jours précédents : légumes, protéines maigres, fruits, féculents complets.
Hydratez‑vous bien : l’eau aide à réguler la faim et améliore la digestion.
Bougez plus, même légèrement : une marche quotidienne, un peu de renforcement, cela stimule le métabolisme.
Préparez‑vous mentalement à profiter sans culpabilité : vous avez le droit de savourer.
➡️ Une alimentation stable avant les fêtes évite les « effets yo‑yo ».
4. Pendant les repas : savourer, ralentir, écouter
Voici les 5 réflexes clés à adopter pendant les repas festifs :
Commencez doucement : prenez le temps de sentir, de goûter, de discuter. Cela aide votre cerveau à reconnaître la satiété.
Servez‑vous en petite quantité : rien n’empêche de vous resservir si vous avez encore faim.
Choisissez ce que vous aimez vraiment : inutile de goûter à tout par politesse. Sélectionnez les plats qui vous font réellement plaisir.
Hydratez‑vous entre les verres : alternez eau et boisson alcoolisée. Cela réduit l’alcool absorbé et la fatigue du foie.
Faites des pauses : profitez des conversations, dansez, levez‑vous, respirez ! Cela ralentit le rythme et allège la digestion.
➡️ En écoutant vos sensations, vous mangez moins sans effort… et avec plus de plaisir.
5. Après Noël : pas de “régime express”, juste un retour au calme
Le lendemain d’un gros repas, notre corps sait se réguler naturellement. Il n’a pas besoin d’une punition, mais d’un peu de douceur.
Quelques gestes simples :
Reprenez une alimentation légère et colorée : soupe de légumes, poisson, fruits frais.
Évitez les restes trop gras ou sucrés le lendemain.
Buvez beaucoup d’eau ou d’infusions : cela aide à éliminer le sel et les toxines.
Bougez : une promenade après le repas, un peu de stretching, ou même danser pendant le réveillon suffit à relancer la digestion.
Dormez bien : le manque de sommeil augmente la faim et les envies sucrées.
➡️ Le retour à l’équilibre est la meilleure “détox” qui soit.
6. Se libérer de la culpabilité
Noël, c’est aussi un moment chargé émotionnellement. Se juger après un repas copieux ne fait qu’ajouter du stress inutile.
Rappelez‑vous :
Manger, c’est un acte de vie et de partage.
Un excès ponctuel ne détruit pas des mois d’efforts.
Ce qui compte, c’est la régularité sur l’année, pas deux jours de fête.
➡️ Au lieu de culpabiliser, remerciez‑vous d’avoir profité, rit, partagé. Votre bien‑être mental fait aussi partie de votre équilibre.
7. Et si on changeait la perspective ?
Plutôt que de “survivre” à Noël, et si on cherchait à en faire un moment équilibré par choix ?
Faites participer toute la famille à la préparation : recettes plus légères, alternatives végétales, portions raisonnables.
Misez sur les produits bruts : un bon foie gras artisanal, un saumon fumé de qualité, un dessert maison aux fruits valent mieux que des plats ultra‑transformés.
Valorisez le plaisir de cuisiner ensemble : le partage commence dès la préparation.
➡️ Vous serez fier(ère) d’avoir trouvé le juste milieu entre plaisir et équilibre.
8. L’équilibre émotionnel, la clé du bien‑être
Souvent, la peur de grossir à Noël cache autre chose : une peur de “perdre le contrôle”.
Mais cette peur disparaît quand on reprend confiance dans sa capacité à écouter ses besoins. Si vous mangez lentement, avec plaisir et conscience, vous n’avez pas besoin d’interdiction ni de compensation.
➡️ Le corps sait quand il a eu assez, si l’esprit ne le coupe pas de ses signaux.
Avoir peur de prendre du poids à Noël, c’est humain. Mais cette crainte n’a pas besoin de gâcher la fête. Ce n’est pas la dinde farcie ni le dessert du réveillon qui font grossir : c’est la culpabilité, le stress et les excès cumulés sur la durée.
Alors cette année, promettons‑nous trois choses :
Profiter sans excès mais sans privation.
Écouter nos sensations plutôt que nos peurs.
Revenir à l’équilibre avec bienveillance, pas avec punition.
Et surtout : savourons Noël pour ce qu’il est vraiment — un moment de joie, de lien et de plaisir partagé. 🎄✨
Donnez-nous votre avis !
Envoyer mon avisMerci pour votre retour.


