Je saigne souvent du nez, c’est grave ?

Les saignements de nez, aussi appelés épistaxis, sont fréquents et souvent bénins. Pourtant, lorsqu’ils deviennent récurrents, ils peuvent susciter inquiétude et questionnement. Un saignement de nez peut survenir au réveil, en pleine journée, ou même sans raison apparente, ce qui peut déstabiliser. Faut-il s’alarmer ? Quelles en sont les causes ? Et surtout, quand consulter un médecin ? Cet article fait le point pour t’aider à mieux comprendre ce phénomène et à adopter les bons réflexes.

Les causes fréquentes des saignements de nez

L’air sec et les variations de température

Le nez est particulièrement sensible aux changements climatiques. L’air sec, le chauffage en hiver ou la climatisation peuvent dessécher la muqueuse nasale, la rendant plus fragile et sujette aux saignements.

Les manipulations ou traumatismes

Un mouchage trop vigoureux, le grattage ou un coup sur le nez peuvent endommager les petits vaisseaux sanguins situés à l’avant de la cloison nasale, provoquant une épistaxis.

Les infections et allergies

Les rhinites, sinusites ou allergies respiratoires peuvent irriter la muqueuse nasale et la rendre plus vulnérable. Les éternuements répétés ou l’inflammation chronique favorisent aussi les saignements.

Saignement de nez : quand s’inquiéter ?

Quand faut-il s’inquiéter ?

Une fréquence inhabituelle

Un saignement occasionnel n’a rien d’alarmant. En revanche, si les épisodes sont fréquents, plusieurs fois par semaine, cela mérite une évaluation médicale pour en comprendre la cause.

Un saignement abondant ou difficile à arrêter

Si le sang coule en grande quantité, pendant plus de 20 minutes, ou si tu te sens faible, étourdi ou anormalement fatigué, il est important de consulter rapidement un professionnel de santé.

Des antécédents médicaux à surveiller

Les personnes sous anticoagulants, souffrant de troubles de la coagulation, ou ayant des antécédents de troubles vasculaires doivent être particulièrement vigilantes. Un simple saignement peut être le signe d’un déséquilibre plus large.

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Les causes médicales à ne pas négliger

L’hypertension artérielle

Une pression sanguine élevée peut fragiliser les vaisseaux, en particulier ceux du nez. Un saignement fréquent peut parfois être un signal d’alerte d’une tension mal contrôlée.

Une anomalie de la coagulation

Des troubles comme l’hémophilie ou une thrombopénie (manque de plaquettes) peuvent expliquer une tendance à saigner facilement, y compris par le nez.

La prise de médicaments

Certains traitements, notamment les anti-inflammatoires ou les anticoagulants, peuvent augmenter la probabilité de saignements. Il est important d’en parler à ton médecin si tu en prends régulièrement.

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Comment réagir en cas de saignement ?

Les bons gestes à adopter

Penche légèrement la tête vers l’avant (et non en arrière) pour éviter d’avaler le sang. Pince les narines fermement pendant une dizaine de minutes sans relâcher. Respire par la bouche et reste calme.

Que faire si le saignement persiste ?

Si le saignement ne s’arrête pas après plusieurs tentatives, ou s’il revient très vite, consulte un médecin. Il pourra effectuer une cautérisation du vaisseau ou prescrire un traitement adapté.

Prévenir les saignements de nez

Hydrater l’intérieur du nez

L’utilisation régulière de sérum physiologique ou d’un spray nasal hydratant permet de maintenir la muqueuse souple et moins sujette aux lésions, surtout en hiver.

Éviter les agressions mécaniques

Il est conseillé de se moucher doucement, d’éviter les manipulations répétées du nez, et de se protéger en cas d’activités physiques à risque (sports de contact, bricolage…).

Les saignements de nez sont fréquents et le plus souvent bénins. Toutefois, lorsqu’ils deviennent réguliers, abondants ou s’accompagnent d’autres symptômes, il est essentiel d’en chercher la cause. Une bonne hygiène nasale, un environnement adapté et un suivi médical peuvent permettre de réduire considérablement leur fréquence. En cas de doute, mieux vaut en parler à son médecin pour s’assurer qu’il n’y a pas de cause sous-jacente à traiter.