Le fruit au goût de mangue et banane que les Américains nous cachent
Par Léa Garneau
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Vous ne le connaissez peut‑être pas encore, mais ce fruit venu d’Amérique du Nord combine la forme d’une mangue, la saveur d’une banane, et un parfum subtilement vanillé. Chez les Américains, il séduit de plus en plus — et voici pourquoi il mérite toute votre attention. Qu’est‑ce que ce fruit mystère ?
Il s’agit du asimine (aussi appelé « pawpaw », nom anglais), fruit du petit arbre fruitier Asimina triloba. Originaire de l’Est des États‑Unis et du sud du Canada, cet arbre fait partie de la famille des Annonacées — une famille habituellement tropicale. Le fruit se présente sous la forme d’une baie oblongue (souvent 5 à 15 cm de long), à peau verte virant au jaune‑vert ou jaune‑brun à maturité. Sa chair est crémeuse, parsemée de grosses graines plates et noires.
Pourquoi on le décrit comme « mangue + banane » ?
Voici ce qui fait son charme :
Au goût : son arôme rappelle la banane bien mûre, mais aussi la mangue, parfois quelques notes de vanille ou d’ananas.
À la texture : fondante, presque “pudding”, la chair se prête aussi bien à être mangée crue qu’incorporée dans des desserts.
À l’apparence : sa forme allongée évoque une mangue ou la “banane sauvage” que certains appellent « prairie banana ».
Pourquoi ce fruit reste si méconnu en France ?
Plusieurs raisons :
Il est fragile : cueilli trop mûr, il ne supporte pas bien les transports et se conserve peu de temps après récolte.
Il n’est pas encore cultivé à grande échelle en Europe : seules quelques initiatives de producteurs français tentent de le développer.
Il demande un arbre spécifique, des conditions de croissance particulières, et souvent une fécondation croisée entre arbres pour bien produire.
Ses atouts santé et écologiques
Il résiste à des températures allant jusqu’à –25 °C, ce qui en fait un arbre très rustique pour nos régions tempérées.
Il présente une composition intéressante en micronutriments : notamment magnésium, manganèse, fer… soulignant son potentiel nutritif.
Côté environnement : l’arbre est peu sensible aux ravageurs grâce à sa “chimie défensive” naturelle, ce qui limite souvent les traitements insecticides.
Comment le déguster et l’adopter ?
Mangez‑le cru : quand la peau passe du vert au jaune/jaune‑brun et que le fruit devient tendre, il est prêt. La chair se mange à la cuillère.
En dessert ou snack : dans un smoothie, une glace, un muffin… il remplace facilement la banane ou la mangue pour un goût exotique différent.
En France : c’est le moment d’être curieux. Si vous en trouvez sur les marchés (rare) ou chez un producteur local, testez‑le. Sinon, pourquoi ne pas envisager de planter un asiminier dans votre jardin ou un petit coin de potager ? Il faudra patienter quelques années, mais le jeu en vaut la chandelle.
Chez Croq’, on retient quoi ?
Ce fruit surprenant, l’asimine, est un exemple parfait de “trouvailles gourmandes” : exotique sans être impossible à cultiver, sophistiqué sans être élitiste. Il nous rappelle que la biodiversité alimentaire offre des trésors à redécouvrir, et que sortir des produits ultra‑connus peut être un acte de curiosité… et de plaisir.
Alors oui, il est peu courant ; mais il mérite d’être goûté, apprécié, et peut‑être cultivé. Prêt.e à goûter ce fruit hors du commun ?
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