Les crèmes solaires influent-elles sur vos vos hormones ?
Par Catherine Duchamps
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L’été, on sort les lunettes, les chapeaux… et bien sûr, la crème solaire ☀️. Indispensable pour protéger la peau des coups de soleil et des risques de cancer, elle est devenue un réflexe pour toute la famille. Mais depuis quelques années, une question revient de plus en plus souvent : certains ingrédients présents dans ces produits pourraient-ils dérégler nos hormones ? Alors, info ou intox ? On démêle le vrai du faux pour vous aider à faire les bons choix… sans bouder votre protection solaire.
Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?
Avant de parler crèmes solaires, faisons le point sur ce que sont réellement les perturbateurs endocriniens. Ce sont des substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement normal de nos hormones. Elles peuvent les imiter, les bloquer ou perturber leur production, ce qui crée un déséquilibre dans notre organisme.
Ces déséquilibres peuvent avoir des conséquences sur le système reproducteur, la croissance, le métabolisme ou encore le développement du fœtus. Et le plus souvent, ces effets se manifestent sur le long terme. Voilà pourquoi on s’y intéresse de très près.
Les filtres UV chimiques sous la loupe
Pour protéger la peau des rayons UVA et UVB, les crèmes solaires contiennent des filtres. Il en existe deux types : les filtres minéraux et les filtres chimiques. Ce sont surtout ces derniers qui posent question.
Certains filtres chimiques très utilisés, comme l’oxybenzone, l’octocrylène ou l’homosalate, sont soupçonnés d’agir comme des perturbateurs endocriniens. En d’autres termes, ils pourraient avoir un impact négatif sur notre équilibre hormonal, notamment en imitant les œstrogènes, les hormones sexuelles féminines.
Est-ce que cela veut dire qu’ils sont dangereux ? Pas forcément. Tout dépend de la quantité utilisée, de la fréquence d’application, et de la capacité de chacun à éliminer ces substances. Mais si vous avez envie de réduire votre exposition, c’est tout à fait possible.
Une absorption réelle par la peau
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la peau n’est pas une barrière totalement étanche. Lorsqu’on applique de la crème solaire, surtout en grande quantité ou sur tout le corps, une partie des ingrédients peut passer dans la circulation sanguine.
Des études ont montré que certains filtres chimiques se retrouvent dans le sang ou l’urine plusieurs heures après application. Cela ne signifie pas qu’ils sont automatiquement dangereux, mais cela prouve qu’ils ne restent pas à la surface de la peau.
Et plus on les utilise souvent, plus la quantité absorbée augmente. Cela peut poser question, notamment pour les enfants, les femmes enceintes ou les personnes fragiles.
Quels sont les risques potentiels ?
Les perturbateurs endocriniens n’agissent pas toujours de manière visible ou immédiate. C’est ce qui les rend insidieux. Leur impact peut varier d’une personne à l’autre, mais plusieurs effets sont suspectés :
Troubles de la fertilité (chez l’homme et la femme)
Puberté précoce
Troubles du cycle menstruel
Risques accrus de certains cancers hormonodépendants (comme celui du sein)
Impact sur le développement du fœtus pendant la grossesse
Encore une fois, ces effets dépendent de nombreux facteurs : la dose, la fréquence d’exposition, la période de la vie, le mélange avec d’autres substances… mais mieux vaut être prudent.
Quelles alternatives choisir ?
Heureusement, il existe aujourd’hui des crèmes solaires plus respectueuses de notre équilibre hormonal. Voici ce que vous pouvez privilégier :
1. Les filtres minéraux
Ils agissent comme des miroirs : ils réfléchissent les UV au lieu de les absorber. L’oxyde de zinc et le dioxyde de titane sont les deux filtres minéraux les plus connus. Ils restent à la surface de la peau et sont beaucoup moins susceptibles d’être absorbés.
Leur seul inconvénient ? Ils laissent parfois un léger film blanc, mais les formules modernes sont de plus en plus esthétiques.
2. Les formules sans ingrédients controversés
De plus en plus de marques affichent clairement la mention "sans perturbateurs endocriniens", "sans filtres chimiques", ou "testé non hormonalement actif". C’est un bon point de départ pour faire un choix éclairé.
3. Les labels bio ou naturels
Les crèmes solaires certifiées bio excluent la plupart des filtres chimiques controversés. Elles utilisent généralement des filtres minéraux et des ingrédients d’origine naturelle. Un bon réflexe pour limiter les risques, tout en protégeant l’environnement.
Les bons gestes pour une protection solaire saine
Choisir une bonne crème, c’est bien. Mais adopter les bons gestes au quotidien, c’est encore mieux :
Appliquez votre crème solaire 20 à 30 minutes avant l’exposition
Renouvelez l’application toutes les deux heures et après chaque baignade
Ne vous exposez pas aux heures les plus chaudes (12h - 16h)
Protégez les enfants avec des vêtements anti-UV, un chapeau et des lunettes
Après la plage, prenez une douche pour éliminer les résidus de crème
🧴 Et n’oubliez pas : la meilleure crème solaire, c’est aussi l’ombre !
Oui, certaines crèmes solaires peuvent contenir des ingrédients susceptibles d’interférer avec nos hormones. Mais ce n’est pas une raison pour éviter de se protéger ! Le soleil reste un facteur de risque majeur pour la peau, et une bonne protection est indispensable.
La clé, c’est de faire des choix plus conscients : privilégier les filtres minéraux, lire les étiquettes, choisir des produits adaptés à votre profil. C’est un petit effort pour un grand pas vers une routine solaire plus saine.
Alors cet été, continuez à profiter du soleil… mais avec une crème qui prend soin de votre peau et de votre équilibre hormonal 🌿
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