L'iboga pour maigrir, ça marche ?

L’iboga, une plante originaire d’Afrique centrale, est traditionnellement utilisée dans les rites spirituels et les pratiques médicinales des peuples bantous. Réputée pour ses effets psychoactifs puissants, elle suscite également l’intérêt pour ses éventuels bienfaits sur la perte de poids. Mais l’iboga peut-elle réellement aider à maigrir ? Quels sont les risques et les véritables effets de cette plante mystérieuse sur l’organisme ? Tour d’horizon des connaissances actuelles sur ce sujet.

Qu’est-ce que l’iboga ?

Une plante aux racines sacrées

L’iboga (Tabernanthe iboga) est un arbuste dont l’écorce racinaire est utilisée dans des rituels de guérison et d’initiation. Elle contient un alcaloïde majeur, l’ibogaïne, responsable de ses effets psychotropes.

L’ibogaïne : molécule d’intérêt

L’ibogaïne agit sur le système nerveux central en modifiant la perception, l’humeur et la conscience. Elle est actuellement étudiée pour son potentiel dans le traitement des addictions, notamment à l’alcool, à l’héroïne ou à la nicotine.

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L’iboga et la perte de poids : que sait-on vraiment ?

Un effet indirect sur l’appétit

Certaines personnes rapportent une diminution de l’appétit après avoir consommé de l’iboga, possiblement liée à ses effets sur la dopamine et la sérotonine, deux neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de la faim et des émotions.

Une perte de poids liée à un changement de comportement

Dans les contextes thérapeutiques, l’ibogaïne aurait aidé certains patients à modifier leur rapport à la nourriture, notamment en réduisant les compulsions alimentaires. Cela pourrait expliquer une perte de poids observée dans certaines situations.

Pas d’étude clinique validée pour l’amincissement

À ce jour, aucune recherche scientifique solide n’a démontré que l’iboga ou l’ibogaïne permettent de maigrir de façon sûre et durable. Les témoignages restent anecdotiques et ne constituent pas une preuve d’efficacité.

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Des risques importants à ne pas négliger

Effets secondaires graves

L’iboga est une plante puissante, potentiellement toxique pour le cœur, le foie et le système nerveux. Des cas de troubles cardiaques, de convulsions et de décès ont été rapportés après son usage non encadré.

Interdictions et encadrement médical strict

Dans plusieurs pays, l’ibogaïne est classée comme substance interdite ou son usage est strictement encadré. En France, elle n’est pas autorisée à la vente ou à la consommation en dehors d’un cadre médical très restreint.

Un suivi psychologique indispensable

L’usage d’iboga dans un but thérapeutique, y compris pour des troubles alimentaires, nécessite un accompagnement professionnel, tant sur le plan médical que psychologique. Il ne s’agit pas d’une plante à utiliser seul ou en automédication.

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Favoriser un rééquilibrage alimentaire

Maigrir durablement passe par une alimentation équilibrée, adaptée à ses besoins, sans frustration ni privation excessive. L’accompagnement par un professionnel de santé est recommandé.

Bouger régulièrement

L’activité physique, même modérée, contribue à la dépense énergétique, au bien-être mental et à la préservation de la masse musculaire lors d’un amincissement.

Travailler sur les causes émotionnelles

Quand le surpoids est lié à des compulsions, du stress ou des troubles de l’estime de soi, un suivi psychologique ou une thérapie comportementale peut aider à rétablir un rapport plus sain à la nourriture.

L’iboga ne peut pas être considérée comme une solution minceur fiable ni sans danger. Ses effets sur l’appétit ou les comportements alimentaires existent, mais dans des contextes très spécifiques, encadrés médicalement et à haut risque. Pour perdre du poids de façon durable et sécuritaire, mieux vaut miser sur une approche globale, respectueuse du corps et de l’esprit. Car maigrir, ce n’est pas seulement changer ce qu’on mange, c’est aussi transformer son rapport à soi.