Manger pour soi et pour la planète : le régime santé qui pourrait sauver des millions de vies
Par Léa Garneau
Publié le

Sommaire
- Un régime mondialement bénéfique pour la santé et la planète
- À quoi ressemble une journée type “santé planétaire” ?
- Ce que contient une assiette équilibrée selon ce modèle
- Les bénéfices prouvés d’un régime plus végétal
- Ce qu’il faut éviter (sans tomber dans la culpabilité)
- Un changement global, mais adaptable à chacun
- Comment adopter ce mode de vie au quotidien
- Un avenir à construire ensemble
Et si l’on pouvait protéger sa santé tout en préservant la Terre ? C’est le pari du « régime santé planétaire », un modèle d’alimentation durable imaginé par des chercheurs internationaux. Selon leurs travaux, adopter ce mode de vie alimentaire permettrait de prévenir jusqu’à 15 millions de décès prématurés par an tout en réduisant significativement l’impact écologique de notre consommation.
Ce modèle repose sur une idée simple : manger majoritairement végétal, local et peu transformé, tout en conservant une certaine flexibilité selon les cultures et les goûts.
Focus sur cette alimentation qui fait autant de bien à notre corps qu’à la planète.
Un régime mondialement bénéfique pour la santé et la planète
En s’appuyant sur les travaux de la Commission EAT-Lancet, les chercheurs rappellent que notre système alimentaire actuel est à bout de souffle.
L’agriculture intensive, la surconsommation de produits transformés et la dépendance à la viande ont un coût colossal : maladies chroniques, gaspillage, pollution et dégradation des sols.
Le régime santé planétaire propose un changement concret :
Plus de végétaux (légumes, fruits, légumineuses, noix, graines)
Moins de produits animaux, consommés avec modération
Des aliments bruts, peu transformés, riches en nutriments et pauvres en sucres ajoutés
Selon les experts, cette approche permettrait de réduire de 27 % le risque de décès prématuré, tout en limitant de 15 % les émissions mondiales de CO₂.
À quoi ressemble une journée type “santé planétaire” ?
Imaginez une assiette colorée, riche en textures et en saveurs, qui nourrit sans alourdir.
Voici un exemple d’organisation alimentaire simple et équilibrée :
Petit-déjeuner : porridge d’avoine, poire, cannelle et noix
Déjeuner : salade de quinoa, pois chiches, légumes rôtis, sauce tahini
Collation : yaourt nature (ou végétal enrichi) et quelques amandes
Dîner : soupe de courge et lentilles corail, pain complet, houmous, compote maison
Ce modèle ne se veut pas contraignant : il laisse de la place aux repas conviviaux, aux saveurs régionales et aux plaisirs de table.
L’essentiel est de trouver l’équilibre entre santé, durabilité et plaisir.
Ce que contient une assiette équilibrée selon ce modèle
Voici les proportions recommandées pour allier bien-être et durabilité :
🥦 Fruits et légumes : environ 500 g par jour
🌾 Céréales complètes : 150 g par jour
🫘 Légumineuses : 75 g par jour (pois chiches, lentilles, haricots...)
🥜 Noix et graines : 25 g par jour
🧀 Produits laitiers : jusqu’à 500 g par jour (ou alternatives végétales enrichies)
🍗 Viande rouge : entre 0 et 200 g par semaine
🐓 Volaille : jusqu’à 400 g par semaine
🐟 Poisson : jusqu’à 700 g par semaine
🥚 Œufs : maximum 4 par semaine
Cette structure n’exclut rien, mais invite à la sobriété choisie : manger moins, mais mieux.
Les bénéfices prouvés d’un régime plus végétal
Les chercheurs sont formels : une alimentation plus végétale et moins transformée a des effets protecteurs démontrés.
Côté santé : elle réduit le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et de certains cancers.
Côté environnement : elle diminue les émissions de gaz à effet de serre, la déforestation et l’utilisation d’eau douce.
Côté social : elle favorise une agriculture plus juste, moins dépendante des élevages intensifs et plus locale.
Ce qu’il faut éviter (sans tomber dans la culpabilité)
Le « régime occidental » typique – riche en produits ultra-transformés, sucre, sel et graisses saturées – reste aujourd’hui la norme dans de nombreux pays.
Les chercheurs alertent : ce modèle est aussi nocif pour la santé que pour la planète.
L’objectif n’est pas de tout supprimer, mais de réapprendre à cuisiner, à varier et à savourer.
Les aliments faits maison, les produits bruts et les recettes simples sont nos meilleurs alliés pour concilier plaisir et bien-être.
Un changement global, mais adaptable à chacun
Le régime santé planétaire n’est pas un dogme.
Il s’adapte à chaque culture, chaque région, chaque budget.
Que l’on vive à Paris, Dakar ou Lima, le principe reste le même : favoriser le local, le végétal et la diversité alimentaire.
Les chercheurs insistent :
“L’équité et la justice ne sont pas optionnelles : ce sont les bases d’un système alimentaire durable et résilient.”
En d’autres termes, ce modèle ne fonctionnera que si chacun y trouve sa place — producteurs, consommateurs, et générations futures.
Comment adopter ce mode de vie au quotidien
Introduire un repas végétarien par semaine, puis augmenter progressivement.
Remplacer la viande hachée par des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges).
Privilégier les céréales complètes (riz, pâtes, pain) pour plus de fibres et de satiété.
Acheter local et de saison, pour limiter les transports et soutenir les producteurs.
Limiter le gaspillage alimentaire : cuisiner les restes, congeler, composter.
Cuisiner plus, transformer moins : cela redonne goût aux aliments et fait du bien à la planète.
Un avenir à construire ensemble
Changer notre alimentation, c’est aussi agir pour le climat, la biodiversité et les générations futures.
Le « régime santé planétaire » est une piste réaliste, accessible et scientifiquement fondée pour réconcilier santé humaine et santé de la Terre.
Adopter cette approche, c’est choisir une vie plus longue, plus sereine et plus respectueuse — pour soi, pour les autres, et pour la planète.
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