Octobre rose : Le sport votre allié contre le cancer du sein

Bouger de façon soutenue lors d’une activité sportive favorise davantage le bénéfice de la lutte contre l’apparition du cancer du sein, quels que soient les facteurs de risques préexistants chez la personne. L’activité physique, et le sport ont un effet protecteur et préventif démontré sur le développement de plusieurs cancers. Pour Octobre Rose, Croq’body se penche sur les bénéfices du sport face au cancer du Sein.

Pratiquer une activité physique adaptée

Si l’on veut se protéger du cancer de manière efficace par la pratique de l’activité physique, il faut avant tout que celle-ci soit adaptée et remplisse un ensemble de critères établi par le soignant :

• Une durée suffisamment longue.
• Une fréquence significative.
• Une intensité au delà de 5METS/h avec une combinaison de séquences difficiles avec essoufflement et/ou un travail en résistance.

Dans les cas de cancer, il est important de prescrire des intensités et durées efficaces sur le métabolisme afin de relancer la biogenèse mitochondriale (Les mitochondries sont des organites intracellulaires dont la fonction principale est de fournir aux cellules l'énergie dont elles ont besoin pour assurer leur survie et les fonctions qu'elles sont censées accomplir) et favoriser une résistance d’insuline afin d’empêcher la croissance cellulaire infectieuse.

La posologie : durée, intensité et fréquence doit donc être adaptée en fonction des objectifs, de la personne et de l’avancée du traitement et/ou maladie.

Prévention du cancer du sein

Si vous vous retrouvez dans un des cas suivants, soyez d’autant plus vigilante sur les risques et la prévention du cancer du Sein :

- Si une femme de votre famille (mère, grand-mère, etc) a eu un cancer du sein

- Si vous avez eu votre premier enfant après 30 ans.

- Si vos premières règles ont été précoces (avant 12 ans)

- Soyez au rendez-vous des campagnes de dépistage en réalisant régulièrement une mammographie. (Notamment à partir de 50 ans.)

- Quelque soit votre âge pratiquez l’auto surveillance via la palpation de vos seins. Faites vous surveiller attentivement et régulièrement, car un cancer dépisté tôt est un cancer qui guéri mieux.

Les résultats d’une pratique d’activité physique adaptée

On observe un effet positif en réponse à une activité physique à chaque fois que l’on pratique. Avec une heure de plus par semaine on diminue de 6% le risque de développer un cancer du sein chez la femme ménopausée.

Il a été prouvé que pratiquer une activité physique régulièrement entraîne une modification de son hygiène de vie et de son alimentation. L’effet de l’exercice physique et de la pratique d’un sport joue un rôle sur l’allongement de l’espérance de vie : + 6 ans en moyenne chez les actifs et sportifs grâce à la diminution d’apparition du nombre de maladies chroniques dont de cancers.

L’activité physique et le sport ont donc un effet protecteur et préventif démontré vis-à-vis de plusieurs cancers notamment le sein, côlon, prostate.

L’activité physique adaptée en complément des traitements anti cancers apporte une meilleure resistance aux effets indésirables et une amélioration de la fatigue engendrée pendant la phase de traitement. Notamment un impact positif sur :

• la recomposition corporelle dont la masse osseuse
• l’adaptation cardio-respiratoire et la réathlétisation
• la tonicité musculaire et l’équilibre avec un travail sur le reflexe nerveux et musculaire
• la réduction de l’état dépressif
• le sommeil, l’anxiété et l’image de soi, sur le bien être général

L'importance de l'activité physique après un cancer du sein

Toutes les pratiques doivent respecter le RASP : Régulière, Adaptée, Sécurisante, Progressive.

Et celles-ci de façon pérenne pour modifier durablement les habitudes de vie en association avec un changement du comportement alimentaire.

La pratique physique de type RASP, à des intensités précises et adaptées à la personne, apporte une réduction du risque de rechute des cancers, surtout pour le sein, le colon et la prostate.

Après un cancer du Sein

Les femmes les plus actives auraient ainsi 20% en moins de risque de développer un cancer du sein que les femmes les moins actives. De même, après un cancer du sein, pratiquer au moins 3h de sport hebdomadaire réduit les risques de récidive de 20%. Et une réduction de 50% au-delà de 9h d’activité physique par semaine (Journal of the American Medical Association (JAMA) en 2005).

Aussi et très important, l’activité physique permet de lutter contre les effets et séquelles liées aux traitements :

• Les patientes ayant été traitées pour un cancer du sein ressentent souvent une très grande fatigue, même plusieurs mois après la fin des traitements. Ainsi, à l'inverse d'une fatigue "classique", l’activité physique aide à retrouver de l’énergie et défatigue.
• Lorsque la patiente a subit un curage axillaire (extraction des ganglions les plus proches de la tumeur), elle risque de développer un lymphoedème, (gonflement du bras dû à une accumulation de la lymphe, qui circule moins bien). Ce phénomène est douloureux, handicapant et inesthétique. L’activité physique réduit ici ce risque de développer ce problème de lymphoedème grâce aux mouvements et sollicitations articulaires et musculaires.

Faites vous dépister !

En France, le "dépistage organisé" est accessible aux femmes dès 50 ans. Elles reçoivent par courrier une invitation à se rendre dans un cabinet de radiologie, pour un examen clinique de leur poitrine et une mammographie classique ou numérique. Les mammographies sont prises en charge à 100 % par l’Assurance-maladie et ceci ne doit pas vous faire hésiter à passer cet examen essentiel à votre vie de femme.

La preuve est donc faite concernant l’action positive de l’activité physique sur la prévention des cancers et la participation à une meilleure résistance aux effets indésirables provoqués par les traitements. Mais la question reste encore de bien savoir quelles activités proposer pour obtenir un effet à long terme afin de limiter totalement la survenue des cancers responsables de nombreux décès et moments de vie gâchés.

Grâce à la recherche et aux événements tels qu’Octobre Rose, les choses avancent peu à peu. Le sport santé sur ordonnance a défini les critères d’un parcours de soin précis avec une prise en charge professionnalisée, personnalisée, sécurisée et adaptée. Une formation spécifique est requise pour les soignants post cancer. Reste que la prescription de l’activité physique respectant les posologies et contre-indications permettra d’améliorer de façon significative le pronostic des cancers et notamment celui du Sein.

Croq’Kilos, Croq’Body et la communauté de sportives de la Team Croq’Body s'associent dans la lutte avec toutes les femmes et leurs proches victimes de cancers en soutenant le mouvement Octobre Rose. Le chemin n’en reste pas moins long, mais petit à petit peut-être moins pénible dans un espoir d’un meilleur avenir.