Peut-on prendre du paracétamol et de l'ibuprofène en même temps ?
Par Catherine Duchamps
Publié le

Sommaire
Lorsqu’une douleur ou une fièvre persiste malgré un traitement médicamenteux, il est tentant de combiner plusieurs médicaments pour obtenir un soulagement plus rapide. Le paracétamol et l'ibuprofène sont deux des antalgiques les plus couramment utilisés, chacun avec ses spécificités. Mais est-il sans danger de les prendre en même temps ? Existe-t-il des règles à respecter ? Cet article vous aide à comprendre quand et comment ces deux médicaments peuvent être utilisés ensemble, en toute sécurité.
Paracétamol et ibuprofène : deux médicaments différents
Le paracétamol : un antalgique doux mais efficace
Le paracétamol agit principalement sur la douleur et la fièvre. Il est bien toléré par l’estomac et recommandé en première intention pour les douleurs légères à modérées et les épisodes fébriles.
L'ibuprofène : un anti-inflammatoire non stéroïdien
L'ibuprofène, en plus de soulager la douleur et de faire baisser la fièvre, possède une action anti-inflammatoire. Il est souvent utilisé en cas de douleurs d’origine inflammatoire (entorses, douleurs musculaires, maux de tête liés aux sinus, etc.). En revanche, il peut irriter l’estomac ou aggraver certaines pathologies, comme l’insuffisance rénale ou les troubles digestifs.
Les bienfaits et dangers du paracétamol
Peut-on les associer ?
Oui, mais sous conditions précises
Il est possible de prendre du paracétamol et de l'ibuprofène de manière alternée, voire en simultané dans certains cas. Cette association est parfois recommandée par les professionnels de santé lorsque les douleurs sont intenses ou que la fièvre ne baisse pas. Cependant, cette utilisation doit être encadrée pour éviter le surdosage ou les effets secondaires.
L’alternance toutes les 3 à 4 heures
Une méthode fréquemment conseillée est d’alterner les deux médicaments toutes les trois à quatre heures. Par exemple, prendre du paracétamol à 8h, de l’ibuprofène à 12h, de nouveau du paracétamol à 16h, et ainsi de suite. Cela permet de maintenir un effet antalgique constant sans dépasser les doses recommandées.
Une prise simultanée possible sur avis médical
Dans certaines situations particulières (forte douleur, fièvre persistante), un médecin peut conseiller de prendre les deux médicaments ensemble. Toutefois, cela doit rester exceptionnel, et la dose maximale journalière de chaque molécule ne doit jamais être dépassée.
Quand ne pas prendre de l'ibuprofène ?
Précautions à prendre
Respecter les doses maximales
Le paracétamol ne doit pas dépasser 3 à 4 g par jour (environ 4 à 6 comprimés de 500 mg selon les recommandations), tandis que l'ibuprofène ne doit pas dépasser 1 200 mg par jour en automédication, sauf avis médical.
Vérifier les médicaments combinés
De nombreux médicaments en vente libre contiennent déjà du paracétamol ou de l'ibuprofène. Il est donc essentiel de lire les étiquettes pour éviter un cumul involontaire.
Tenir compte des contre-indications
L'ibuprofène est contre-indiqué chez certaines personnes : en cas d’ulcère, d’insuffisance rénale, de grossesse au 3e trimestre, ou d’allergie connue. Le paracétamol doit être utilisé avec prudence chez les personnes souffrant de maladie hépatique.
L’ibuprofène : un médicament couramment utilisé mais aux multiples facettes
En cas de doute, demander un avis médical
Ne pas banaliser l’automédication
Même s’ils sont couramment utilisés, ces médicaments ne sont pas anodins. Une utilisation prolongée ou incorrecte peut entraîner des effets indésirables graves.
Demander conseil au pharmacien ou au médecin
Avant de combiner ces deux antalgiques, il est toujours préférable de demander l’avis d’un professionnel de santé, surtout si la douleur persiste ou si l’état général se détériore.
Paracétamol et ibuprofène peuvent, dans certaines situations, être utilisés en alternance ou exceptionnellement ensemble pour mieux contrôler la douleur ou la fièvre. Toutefois, cette association doit être encadrée par des règles précises pour éviter tout risque de surdosage ou d’effets secondaires. L’automédication doit rester prudente et raisonnée. En cas de doute, mieux vaut consulter un professionnel de santé pour s'assurer d’un usage sécurisé et adapté à ses besoins.
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