Quelle quantité de poisson faut-il manger par semaine ?
Par Léa Garneau
Publié le

Le poisson est souvent présenté comme un aliment santé par excellence : riche en protéines, en oméga-3, en minéraux essentiels, il protège le cœur, le cerveau et contribue à une alimentation équilibrée. Mais entre les recommandations nutritionnelles, les risques liés aux métaux lourds et les différences entre poissons gras et maigres, une question revient souvent : quelle quantité de poisson faut-il manger par semaine ? Découvrons ensemble les repères à connaître, les bénéfices et les précautions pour profiter au mieux de ce trésor de la mer.
1. Pourquoi manger du poisson régulièrement ?
Le poisson est une excellente source de protéines de haute qualité, facilement digestibles. Il apporte également des oméga-3, acides gras essentiels qui jouent un rôle crucial dans la santé cardiovasculaire, la mémoire et la régulation de l’inflammation. Certains poissons sont aussi riches en vitamines (D, B12) et en minéraux comme l’iode, le sélénium et le zinc. Consommer du poisson régulièrement permet donc de diversifier ses apports, tout en réduisant la consommation de viandes rouges souvent plus grasses et pro-inflammatoires.
2. Les recommandations officielles
La plupart des agences de santé conseillent de manger du poisson deux fois par semaine, dont au moins une portion de poisson gras (saumon, sardine, maquereau, hareng, truite). Cela correspond à environ 300 à 400 g de poisson par semaine, soit deux portions de 150 à 200 g chacune. Ce rythme permet de bénéficier des bienfaits des oméga-3 tout en limitant l’exposition aux éventuels contaminants présents dans certains poissons.
3. Poissons gras vs poissons maigres : quelle différence ?
Les poissons gras (saumon, sardine, maquereau, hareng, truite) sont les champions des oméga-3. Ils sont particulièrement recommandés pour protéger le cœur, réduire le cholestérol et améliorer la santé cérébrale.
Les poissons maigres (cabillaud, colin, sole, bar, daurade) sont pauvres en graisses mais riches en protéines de qualité. Ils sont intéressants pour varier les sources de protéines animales, notamment si vous surveillez vos apports caloriques.
Alterner poissons gras et maigres est donc la meilleure stratégie pour profiter des bénéfices sans excès de graisses ni de contaminants.
4. Attention aux métaux lourds et polluants
Certains poissons peuvent contenir du mercure et d’autres polluants (dioxines, PCB). Les grands prédateurs, comme le thon, l’espadon, le requin ou le marlin, en accumulent davantage car ils se situent en haut de la chaîne alimentaire. Les recommandations conseillent donc de limiter leur consommation, en particulier chez les enfants et les femmes enceintes. Pour réduire ce risque, privilégiez les petits poissons gras comme la sardine ou le maquereau, moins contaminés et tout aussi riches en oméga-3.
5. Quelle portion pour les enfants et les femmes enceintes ?
Pour les enfants, le poisson est important pour le développement du cerveau et des yeux. On recommande une portion adaptée à l’âge, environ 50 à 100 g, deux fois par semaine. Les femmes enceintes peuvent aussi en consommer régulièrement, mais en évitant les poissons les plus contaminés (thon, espadon, requin) et en privilégiant les petits poissons gras et les espèces maigres. Cela permet de profiter des oméga-3 indispensables à la croissance du bébé, tout en limitant l’exposition aux métaux lourds.
6. Quelle cuisson privilégier ?
La manière de cuisiner le poisson influence aussi ses bienfaits. La cuisson douce (vapeur, papillote, four) préserve les oméga-3 et les vitamines. Les fritures ou cuissons trop grasses, en revanche, peuvent alourdir le plat et diminuer son intérêt nutritionnel. Pour un repas équilibré, accompagnez votre poisson de légumes et de céréales complètes, plutôt que de sauces lourdes ou de frites. Ainsi, vous profitez pleinement de ses vertus santé.
7. Et les conserves de poisson ?
Bonne nouvelle : les conserves de sardines, maquereaux ou thon restent intéressantes. Elles conservent une bonne partie des oméga-3 et sont pratiques pour varier son alimentation. Préférez les versions au naturel ou à l’huile d’olive, moins riches en additifs et en sel. Le saumon en conserve est aussi une alternative intéressante, notamment en hiver. Ces produits facilitent la consommation régulière de poisson, même quand on n’a pas le temps de cuisiner du frais.
8. Astuces pour intégrer plus de poisson dans son alimentation
Si vous avez du mal à manger du poisson deux fois par semaine, voici quelques idées :
• Remplacez la viande d’un repas par du poisson en papillote.
• Ajoutez du saumon fumé ou de la truite dans une salade.
• Préparez des rillettes maison avec des sardines en boîte.
• Intégrez du poisson dans un curry, une soupe ou des pâtes.
• Optez pour du poisson surgelé, pratique et souvent aussi nutritif que le frais.
Ces petits gestes rendent la consommation de poisson plus régulière, sans contrainte.
9. Peut-on en manger plus que recommandé ?
Manger du poisson plus de deux fois par semaine n’est pas dangereux en soi, surtout si vous variez les espèces. Les Japonais, par exemple, en consomment presque quotidiennement. Mais en Europe, l’exposition aux polluants incite à rester prudent. Il est donc préférable de se limiter à 2 à 3 portions par semaine, en variant les types de poissons et les modes de préparation.
Le poisson est un allié incontournable pour la santé, mais comme tout aliment, il doit être consommé avec équilibre. Les recommandations sont claires : 2 portions par semaine, dont une de poisson gras, suffisent à couvrir les besoins en oméga-3 et en protéines de qualité. Les enfants et les femmes enceintes peuvent en consommer régulièrement, en évitant les espèces les plus contaminées. Enfin, privilégiez les cuissons douces et variez les espèces pour profiter de tous les bienfaits sans risque. Alors, pourquoi ne pas prévoir dès cette semaine deux repas à base de poisson ? Votre cœur, votre cerveau et vos papilles vous remercieront.
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