Stérilet et troubles dépressifs : y a-t-il un lien ?
Par Catherine Duchamps
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Le stérilet, ou dispositif intra-utérin (DIU), est l’un des moyens de contraception les plus utilisés dans le monde. Pratique, fiable et durable, il est souvent recommandé aux femmes qui souhaitent une contraception efficace sans contrainte quotidienne. Cependant, certaines utilisatrices rapportent des troubles de l’humeur, voire des symptômes dépressifs après la pose d’un stérilet, notamment lorsqu’il contient des hormones. Mais existe-t-il réellement un lien entre stérilet et dépression ? Voici un point complet pour mieux comprendre.
Quels types de stérilets existent ?
Le stérilet hormonal
Le stérilet hormonal, appelé aussi DIU au lévonorgestrel, diffuse une faible dose d’hormone progestative directement dans l’utérus. Il agit en épaississant la glaire cervicale et en rendant l’endomètre impropre à la nidation. Il est efficace pendant 3 à 5 ans selon les modèles.
Le stérilet au cuivre
Le stérilet au cuivre ne contient pas d’hormones. Il agit en créant un environnement défavorable à la fécondation grâce à l’action du cuivre, qui est spermicide. Il peut rester en place entre 5 et 10 ans.
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Les troubles de l’humeur : un effet secondaire possible ?
Le rôle des hormones
Le stérilet hormonal peut provoquer des effets secondaires liés à la diffusion locale de progestérone. Bien que cette hormone soit censée agir principalement au niveau de l’utérus, une petite quantité passe dans le sang et peut influencer l’équilibre hormonal global, y compris la régulation de l’humeur.
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Des symptômes rapportés
Certaines femmes signalent des troubles de l’humeur après la pose d’un stérilet hormonal :
Sautes d’humeur
Irritabilité
Anxiété
Fatigue persistante
Symptômes dépressifs
Ces effets ne sont pas systématiques mais méritent d’être pris en compte, notamment si les troubles apparaissent après la pose et n’existaient pas auparavant.
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Que disent les études ?
Des résultats encore controversés
Les études scientifiques sur le lien entre stérilet hormonal et dépression sont partagées. Certaines recherches suggèrent une légère augmentation du risque de troubles dépressifs chez les femmes utilisant une contraception hormonale, y compris le stérilet hormonal. D’autres études ne retrouvent pas de lien significatif.
Une sensibilité individuelle
Chaque femme réagit différemment aux hormones. Certaines sont plus sensibles aux variations hormonales, ce qui peut expliquer la survenue de troubles de l’humeur chez certaines utilisatrices et pas chez d’autres.
Le stérilet au cuivre est-il concerné ?
Un dispositif sans hormone
Le stérilet au cuivre ne libère pas d’hormones, ce qui limite le risque d’effets secondaires psychologiques. Cependant, certaines femmes peuvent ressentir une augmentation des règles ou des douleurs, qui peuvent indirectement affecter le moral.
Un effet psychologique indirect
Le confort ou l’inconfort lié à un stérilet au cuivre (règles plus abondantes, douleurs pelviennes) peut générer du stress ou un mal-être, mais cela n’est pas directement lié à un effet hormonal.
Que faire en cas de troubles de l’humeur ?
Consulter un professionnel de santé
Si vous ressentez des symptômes dépressifs après la pose d’un stérilet, il est important d’en parler à votre médecin ou à votre gynécologue. Il pourra vous aider à évaluer la situation et à envisager un changement de contraception si nécessaire.
Surveiller l’évolution des symptômes
Si les troubles de l’humeur persistent au-delà de quelques semaines, malgré une adaptation du corps au stérilet, un suivi médical et psychologique peut être recommandé.
Explorer d’autres options contraceptives
Si le stérilet hormonal semble mal toléré, d’autres moyens de contraception peuvent être envisagés : DIU au cuivre, pilule microdosée, diaphragme, méthodes naturelles ou contraceptifs sans hormones.
Le lien entre stérilet et troubles dépressifs est encore débattu, mais certaines femmes rapportent des effets indésirables sur leur humeur après la pose d’un DIU hormonal. Il est essentiel d’écouter son corps et de ne pas banaliser les symptômes émotionnels. Chaque femme étant unique, le choix de la contraception doit être personnalisé, en tenant compte des antécédents médicaux, du mode de vie et de la sensibilité individuelle. En cas de doute ou de mal-être, un dialogue ouvert avec un professionnel de santé est indispensable pour trouver la solution la plus adaptée.
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