Tout savoir sur le syndrome de Bickerstaff
Par Catherine Duchamps
Publié le

Sommaire
Le syndrome de Bickerstaff, aussi appelé encéphalite du tronc cérébral de Bickerstaff, est une maladie neurologique rare. Souvent méconnue du grand public, elle se caractérise par une atteinte du système nerveux entraînant divers symptômes moteurs, sensoriels et parfois conscients. Cette affection est généralement considérée comme une variante du syndrome de Guillain-Barré ou du syndrome de Miller Fisher, avec lesquels elle partage certains mécanismes. Découvrons ensemble ses caractéristiques, ses causes, ses manifestations et les possibilités de prise en charge.
Qu’est-ce que le syndrome de Bickerstaff ?
Définition
Décrit pour la première fois en 1951 par l’anglais Edwin Bickerstaff, ce syndrome est une encéphalite rare qui touche principalement le tronc cérébral. Il s’agit d’une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque par erreur une partie du système nerveux.
Une pathologie apparentée
Le syndrome de Bickerstaff est classé dans le spectre des polyradiculonévrites inflammatoires, comme le syndrome de Guillain-Barré et le syndrome de Miller Fisher.
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Les causes possibles
Origine auto-immune
Dans la majorité des cas, le syndrome apparaît après une infection virale ou bactérienne. L’organisme, en voulant combattre le microbe, produit des anticorps qui attaquent également les cellules nerveuses.
Facteurs déclenchants
Les infections respiratoires ou gastro-intestinales sont souvent rapportées avant l’apparition des premiers symptômes.
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Les symptômes caractéristiques
Signes neurologiques
Une faiblesse musculaire progressive
Une paralysie partielle des membres
Des troubles de la coordination (ataxie)
Une atteinte des nerfs oculaires provoquant une vision double
Signes spécifiques
Le syndrome de Bickerstaff se distingue par la présence de troubles de la conscience (somnolence, confusion, voire coma léger), ce qui le différencie du syndrome de Miller Fisher.
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Le diagnostic
Examens cliniques et neurologiques
Le diagnostic repose sur l’examen clinique, associé à l’analyse des réflexes et de la force musculaire.
Examens complémentaires
Une ponction lombaire peut révéler une augmentation des protéines dans le liquide céphalo-rachidien.
L’IRM du cerveau peut montrer des anomalies au niveau du tronc cérébral.
Des tests sanguins permettent parfois de détecter des anticorps spécifiques (anti-GQ1b).
Les traitements possibles
Immunothérapie
Les deux principaux traitements sont les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) et les échanges plasmatiques (plasmaphérèse), qui visent à neutraliser ou éliminer les anticorps responsables.
Prise en charge symptomatique
Une surveillance médicale rapprochée est parfois nécessaire, notamment en cas de troubles respiratoires. La rééducation motrice et orthophonique joue également un rôle important dans la récupération.
Le pronostic
Une évolution souvent favorable
Avec une prise en charge adaptée, la majorité des patients récupèrent en quelques semaines à quelques mois.
Des séquelles possibles
Dans certains cas rares, une faiblesse persistante ou des troubles neurologiques résiduels peuvent subsister.
Le syndrome de Bickerstaff est une maladie rare mais sérieuse, faisant partie du spectre des neuropathies auto-immunes. Bien qu’elle puisse entraîner des symptômes impressionnants, son pronostic est souvent favorable grâce aux traitements actuels. La reconnaissance rapide des signes et une prise en charge spécialisée sont essentielles pour limiter les complications et favoriser la récupération.
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