5 conseils pour aider un collègue en souffrance
Par Claire Delmas
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Le monde du travail peut être source de satisfaction et d’épanouissement, mais aussi de pression, de fatigue et de stress. Derrière un sourire poli ou un comportement distant, certains collègues vivent des moments de grande souffrance : surcharge de travail, harcèlement, perte de sens, anxiété ou dépression. Face à cette réalité, beaucoup se demandent comment réagir sans se montrer intrusif ni maladroit. Voici 5 conseils simples et humains pour soutenir un collègue en difficulté tout en respectant son espace.
1. Être attentif aux signes de mal-être
La première étape pour aider, c’est d’observer sans juger.
Les signes de souffrance au travail ne sont pas toujours évidents, mais certains comportements peuvent alerter :
baisse d’énergie ou d’efficacité inhabituelle ;
isolement soudain ou repli sur soi ;
irritabilité, larmes, perte de confiance ;
absences répétées ou manque d’intérêt pour le travail.
L’idée n’est pas de « diagnostiquer », mais de rester attentif et bienveillant, sans interpréter hâtivement.
Le bon réflexe
Fais preuve d’écoute silencieuse. Parfois, un simple regard attentif ou une question sincère comme « Comment tu vas, en ce moment ? » peut ouvrir la porte à un vrai échange.
2. Créer un climat de confiance
Aider un collègue en souffrance suppose de respecter sa pudeur et sa confidentialité.
Évite les discussions à plusieurs ou les commentaires sur sa situation.
Installe un cadre rassurant : un moment calme, à l’écart du groupe, où la personne peut parler librement, sans peur du jugement.
Le bon réflexe
Exprime ton soutien sans chercher à tout résoudre. Par exemple :
« Je vois que ce n’est pas facile pour toi en ce moment. Si tu veux en parler, je suis là. »
Cette phrase simple montre ton empathie sans forcer la confidence.
3. Écouter sans chercher à conseiller immédiatement
Lorsque quelqu’un se confie, notre premier réflexe est souvent de vouloir donner des solutions. Pourtant, écouter vraiment, c’est déjà aider.
La personne en souffrance a avant tout besoin d’être entendue et reconnue dans ce qu’elle vit.
Le bon réflexe
Laisse-la s’exprimer, même si le silence te semble inconfortable.
Reformule pour montrer que tu comprends : « Tu te sens dépassé par la charge de travail, c’est bien ça ? »
Évite les phrases du type « Tu devrais… » ou « Moi, à ta place… », qui peuvent minimiser son ressenti.
L’écoute active est souvent plus réparatrice qu’un long discours.
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4. Encourager à demander de l’aide professionnelle
Tu n’as pas à porter seul la souffrance de ton collègue. Ton rôle est d’être un point d’appui, pas un thérapeute.
Si la situation te semble préoccupante (pleurs, propos désespérés, isolement extrême, arrêt de travail imminent), oriente la personne vers des ressources adaptées :
le médecin du travail,
le service des ressources humaines,
un psychologue du travail,
ou un professionnel de santé.
Le bon réflexe
Propose ton aide concrète :
« Si tu veux, je peux t’accompagner voir le médecin du travail. »
Souvent, savoir qu’on n’est pas seul à franchir le pas rend la démarche plus facile.
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5. Prendre soin de soi en aidant l’autre
Aider quelqu’un en détresse peut être éprouvant émotionnellement.
Pour continuer à être une présence utile, il est essentiel de préserver ton propre équilibre.
Ne t’impose pas de tout porter : l’écoute, oui ; le sauvetage, non.
Parle-en à ton supérieur ou à un représentant du personnel si la situation t’inquiète vraiment.
Le bon réflexe
Accorde-toi des moments de récupération : marche, respiration, détente, échanges avec des proches.
Soutenir, c’est aussi savoir se protéger pour ne pas s’épuiser à son tour.
Conclusion : un geste humain qui change tout
Aider un collègue en souffrance, ce n’est pas trouver la solution miracle, mais offrir une présence sincère dans un moment difficile.
Un mot, une écoute, un sourire bienveillant peuvent déjà alléger le poids du silence et rappeler à l’autre qu’il n’est pas seul.
Dans le monde du travail, la solidarité et la compassion ne sont pas des faiblesses : ce sont des forces qui renforcent le lien humain et la qualité de vie au sein de l’entreprise.
Parce qu’un environnement bienveillant commence toujours par un simple geste d’attention.
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