Arthrose : dans quel cas envisager une prothèse ?
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
L’arthrose est une affection chronique qui touche les articulations. Elle se manifeste par une usure progressive du cartilage, entraînant des douleurs, une raideur et une perte de mobilité. Si la plupart des patients parviennent à soulager leurs symptômes par des traitements conservateurs (médicaments, rééducation, hygiène de vie), certaines situations nécessitent une approche plus radicale. Quand la douleur devient invalidante et que la qualité de vie est fortement altérée, la pose d’une prothèse articulaire peut être envisagée. Mais dans quels cas ce recours est-il pertinent ? Voici les éléments à connaître.
Comprendre l’évolution de l’arthrose
Une maladie progressive
L’arthrose évolue par poussées, avec des périodes de rémission et des phases plus douloureuses. Le cartilage se dégrade peu à peu, les surfaces articulaires deviennent irrégulières, et des excroissances osseuses peuvent apparaître (ostéophytes).
L’impact sur la mobilité
Au fil du temps, l’articulation perd en souplesse, les gestes deviennent douloureux, et certaines activités du quotidien peuvent être limitées.
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Les traitements conservateurs
Médicaments et infiltrations
Dans un premier temps, le traitement repose sur des antalgiques, des anti-inflammatoires et, si besoin, des infiltrations de corticoïdes ou d’acide hyaluronique.
Rééducation et activité physique
La kinésithérapie aide à maintenir la mobilité articulaire et à renforcer les muscles. Une activité physique adaptée permet également de préserver la fonction articulaire.
Adaptation du mode de vie
Perdre du poids, utiliser des aides techniques (canne, orthèses) et aménager son environnement peuvent contribuer à limiter les contraintes sur l’articulation.
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Quand envisager une prothèse ?
Douleurs persistantes malgré le traitement
Si, malgré une prise en charge bien conduite, les douleurs restent constantes, intenses et résistantes aux traitements, la pose d’une prothèse peut être envisagée.
Perte de mobilité significative
Lorsque l’articulation devient trop raide et que les limitations fonctionnelles empêchent de réaliser les gestes de la vie courante (marcher, monter les escaliers, s’habiller), une intervention chirurgicale peut permettre de restaurer la mobilité.
Altération de la qualité de vie
Si l’arthrose entraîne une dégradation marquée de la qualité de vie, avec un retentissement sur le moral, le sommeil ou les activités sociales, une prothèse peut offrir un réel bénéfice.
Échec des traitements conservateurs
Après avoir épuisé les options non chirurgicales sans obtenir de soulagement durable, l’indication d’une prothèse est posée en concertation avec le médecin et le chirurgien orthopédique.
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Les types de prothèses
Prothèse totale
Elle remplace l’ensemble de l’articulation endommagée (par exemple, prothèse totale de hanche ou de genou).
Prothèse partielle
Dans certains cas, seule une partie de l’articulation est remplacée, ce qui permet de préserver les structures saines.
Les articulations concernées
Hanche
L’arthrose de la hanche (coxarthrose) est l’une des indications les plus fréquentes de la pose d’une prothèse.
Genou
La gonarthrose (arthrose du genou) est également une cause courante de recours à la chirurgie prothétique.
Épaule et autres articulations
Les prothèses d’épaule, de coude, de cheville ou de doigt peuvent être envisagées dans certains cas particuliers.
Les bénéfices attendus
Soulagement de la douleur
La prothèse permet généralement une disparition quasi complète des douleurs liées à l’arthrose.
Amélioration de la mobilité
Elle offre une récupération significative de l’amplitude articulaire, facilitant les gestes de la vie quotidienne.
Amélioration de la qualité de vie
Les patients retrouvent une meilleure autonomie et une vie sociale plus active.
La pose d’une prothèse n’est pas envisagée en première intention dans le traitement de l’arthrose. Elle devient une option pertinente lorsque les douleurs sont invalidantes, la mobilité trop réduite, et que les traitements conservateurs n’apportent plus de soulagement. Décidée en concertation avec l’équipe médicale, cette intervention offre de très bons résultats en termes de confort et de qualité de vie. Chaque cas étant unique, il est essentiel d’être bien informé et accompagné pour faire le choix le plus adapté à sa situation.
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