Burn-out féminin : ce signal invisible que trop de femmes ressentent chaque soir… sans s’en rendre compte
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
- Qu’est-ce que le burn-out féminin, exactement ?
- Le piège du cumul : quand toutes les casquettes pèsent trop lourd
- Fatigue ou burn-out ? Une différence capitale
- Quels sont les signaux invisibles à ne pas négliger ?
- Quelles solutions pour éviter (ou sortir de) ce burn-out silencieux ?
- Le mot de la diététicienne
C’est une scène devenue tristement banale : il est 22h, les enfants dorment, la maison est enfin silencieuse. Et au lieu de savourer un vrai moment de repos, une femme s’effondre dans le canapé, vidée, en mode automatique, incapable de savourer quoi que ce soit. Ce n’est pas “juste de la fatigue”. C’est peut-être un signal invisible du burn-out féminin, un mal contemporain encore largement méconnu — mais qui concerne des milliers de femmes.
Qu’est-ce que le burn-out féminin, exactement ?
On connaît bien le burn-out professionnel : épuisement profond, troubles cognitifs, douleurs physiques, détresse émotionnelle… Il survient souvent après une longue période de stress chronique et de surinvestissement au travail.
Mais ce que souligne Michael Loubatières, facilitateur graphique engagé dans la prévention du burn-out et de la charge mentale, c’est qu’il existe un autre burn-out plus insidieux : celui qui prend racine dans la sphère domestique et familiale.
Et il touche majoritairement les femmes.
Le piège du cumul : quand toutes les casquettes pèsent trop lourd
Ce phénomène, Jean-Denis Budin, chercheur en sciences sociales, le décrit très bien dans une interview : « Ce sont des femmes qui cumulent un métier exigeant, une vie de famille intense, et une gestion quasi invisible de tout ce qui “fait tourner” une maison. »
Planning des enfants, rendez-vous médicaux, courses, repas, devoirs, linge, organisation des vacances… La liste est infinie.
Et souvent, le seul moment “de repos” de la journée arrive à 22h passées. Mais il ne s’agit plus vraiment de repos : c’est un effondrement.
Fatigue ou burn-out ? Une différence capitale
Michael Loubatières insiste : il ne faut pas confondre surmenage temporaire et burn-out profond.
“Tu peux te remettre d’un épuisement avec du vrai repos, de bonnes vacances, des ajustements dans ta vie. Mais si tu continues à ignorer tes signaux d’alerte, tu glisses doucement vers le burn-out, sans même t’en rendre compte.”
Autrement dit : ce qui était gérable devient insupportable. On ne récupère plus. Le sommeil ne suffit plus. L’irritabilité, la lassitude, la sensation d’être “au bord du gouffre” s’installent… jusqu’à l’effondrement.
Quels sont les signaux invisibles à ne pas négliger ?
Voici quelques indicateurs que le corps et le mental envoient, parfois très discrètement :
🌙 Le seul moment de calme dans la journée est aussi celui où l’on ressent un vide profond
🧠 La concentration devient difficile, les pensées se brouillent
😩 Une irritabilité ou une hypersensibilité accrue, même pour des détails
🛏 Un sommeil non réparateur malgré une fatigue extrême
💬 Un sentiment d’injustice ou de solitude face à la répartition des tâches
🌀 L’impression d’être toujours “en retard sur tout”, même quand tout est fait
Quelles solutions pour éviter (ou sortir de) ce burn-out silencieux ?
Heureusement, il est possible d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Voici les recommandations clés de Michael Loubatières :
1. Écouter ses limites (et ne pas les nier)
Apprendre à reconnaître quand le corps et le mental disent stop, sans attendre qu’ils crient.
2. S’autoriser à dire non
Refuser une énième sollicitation, déléguer une tâche, annuler une sortie… ce n’est pas être égoïste, c’est être lucide.
3. Rééquilibrer les rôles à la maison
Une vraie discussion de couple sur la charge mentale peut être libératrice. Les tâches domestiques doivent être visibles, partagées, planifiées ensemble.
4. Intégrer des “pauses pour soi” dans la journée
Pas en fin de journée, mais au cœur du quotidien. Même 10 minutes peuvent faire toute la différence.
5. Dormir, bouger, respirer
Le corps est le premier allié de l’équilibre. Un bon sommeil, une activité physique douce et une alimentation nourrissante renforcent la résilience.
Le mot de la diététicienne
Chez CROQ, on accompagne chaque jour des femmes qui veulent retrouver leur énergie, leur équilibre, leur plaisir de vivre. Et souvent, tout commence par l’écoute de soi. Avant même de changer d’assiette, il faut oser se poser la question : “De quoi ai-je besoin, moi ?”
Le burn-out féminin ne doit plus être un tabou. Il mérite d’être nommé, reconnu, prévenu — avec douceur, soutien et sororité 💛
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