Cancer de l’utérus : à quel âge faut-il se faire dépister ?

Le cancer de l’utérus, et plus précisément celui du col de l’utérus, touche chaque année des milliers de femmes. Grâce au dépistage, il est aujourd’hui possible de détecter les lésions précancéreuses à un stade précoce et ainsi prévenir l’apparition d’un cancer. Pourtant, trop de femmes ignorent à quel moment débuter les examens de dépistage ou les négligent par manque d’information ou de suivi régulier. Comprendre l’importance du dépistage et savoir à quel âge le commencer peut littéralement sauver des vies.

Le cancer du col de l’utérus : de quoi parle-t-on ?

Une maladie liée au papillomavirus

Le cancer du col de l’utérus est dans la majorité des cas causé par une infection persistante à certains types de papillomavirus humains (HPV). Ces virus, souvent transmis par voie sexuelle, peuvent provoquer des lésions précancéreuses qui évoluent lentement.

Un cancer évitable grâce au dépistage

Le dépistage permet d’identifier ces lésions avant qu’elles ne deviennent cancéreuses. Pris à temps, le traitement est simple et efficace, ce qui rend le dépistage d’autant plus crucial.

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À quel âge débuter le dépistage ?

Dès 25 ans

En France, le dépistage par frottis (ou test cytologique) est recommandé à partir de 25 ans, même en l’absence de symptômes ou de partenaires multiples. Ce test permet d’analyser les cellules du col de l’utérus pour détecter d’éventuelles anomalies.

De 25 à 30 ans : frottis tous les 3 ans

Après deux frottis normaux à un an d’intervalle, la fréquence recommandée passe à tous les trois ans, jusqu’à l’âge de 30 ans. Ce suivi régulier permet une détection efficace sans examen inutile.

De 30 à 65 ans : test HPV tous les 5 ans

À partir de 30 ans, le test HPV peut remplacer le frottis classique. Il détecte la présence du virus HPV à haut risque, permettant un dépistage plus précis. S’il est négatif, un nouveau test est proposé tous les 5 ans.

Tout savoir sur le cancer du col de l'utérus

Qui est concerné par le dépistage ?

Toutes les femmes entre 25 et 65 ans

Même sans antécédent personnel ou familial, ni symptôme particulier, chaque femme est concernée par ce dépistage. Il reste indispensable, que l’on soit active sexuellement ou non, en couple ou célibataire.

Les femmes vaccinées contre le HPV

La vaccination contre le papillomavirus réduit considérablement le risque de cancer du col, mais ne le supprime pas totalement. Le dépistage reste donc nécessaire même pour les femmes vaccinées.

Et après 65 ans ?

Un arrêt possible sous conditions

Le dépistage peut être arrêté après 65 ans si les résultats des trois derniers tests sur les dix années précédentes étaient normaux. Dans le cas contraire, il peut être poursuivi au cas par cas, selon l’avis médical.

Un suivi individualisé

Les femmes présentant des facteurs de risque spécifiques (antécédents de lésions, immunodépression, absence de dépistage antérieur) peuvent nécessiter un suivi prolongé ou renforcé.

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Pourquoi certaines femmes ne se font pas dépister ?

Une méconnaissance des recommandations

Beaucoup de femmes ignorent les âges ou la fréquence des tests recommandés. Une meilleure information est donc essentielle pour améliorer la couverture du dépistage.

Des freins psychologiques ou pratiques

Peur de l’examen, gêne, manque de temps ou absence de médecin traitant sont autant de raisons qui freinent le dépistage. Pourtant, des solutions existent : sages-femmes, centres de santé, campagnes de dépistage gratuites…

Le dépistage du cancer de l’utérus est un geste simple, rapide et vital. Commencé dès l’âge de 25 ans et poursuivi régulièrement jusqu’à 65 ans, il permet d’éviter la majorité des cancers du col de l’utérus. Il est essentiel de s’informer, de parler à son médecin et de ne pas attendre pour agir. Parce que préserver sa santé, c’est aussi s’accorder le droit à une prévention efficace et bienveillante.