« Ce café en dosette marqué 0/100 par Yuka : décryptage, risques et que choisir à la place ? »
Par Ameline Lieb
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Vous l’avez peut‑être vu passer : une célèbre application d’évaluation alimentaire attribue une note 0/100 à une référence très populaire de café en dosette. Oui : zéro pointé. Pourquoi une telle sanction ? Et surtout : que faire pour continuer à savourer votre pause café sans compromis sur la santé ? On vous explique tout.
Une note qui surprend… mais qui ne tombe pas du ciel
Au 1er juillet 2025, le produit en question — une dosette lactée “cappuccino” d’une grande marque — se retrouve sanctionné par l’application **Yuka. Son score ? Zéro. Aucun point gagné. Cette information a fait l’effet d’un petit coup de tonnerre chez les amateurs de machines à dosettes. Après tout, c’est une boisson ultra‑courante : rapide à préparer, douce à déguster, avec mousse, saveur “dessert”. Cela a suffi à interroger bien des consommateurs.
Alors, que cache ce score ? En réalité, l’application ne sanctionne pas le café “simplement” parce qu’il est dosette, mais à cause de sa composition et de son profil nutritionnel. Autrement dit : on ne juge pas uniquement le format, mais ce que contient réellement la dosette.
Ce qui pose problème dans cette dosette
Pour le produit épinglé :
Il ne s’agit pas d’un café noir simple mais d’une préparation lactée et sucrée, en dosette souple, conçue pour produire un “cappuccino instantané”.
La liste d’ingrédients mentionne : du sucre, du café instantané, de la matière grasse de coco hydrogénée, du sirop de glucose, du lait écrémé en poudre, des protéines de lait, du sel, divers stabilisants / anti‑agglomérants / émulsifiants : E340, E452, E341, E551, E481.
Ces composés sont sanctionnés par l’application car ils sont associés à des effets potentiellement indésirables et témoignent d’une forte transformation industrielle.
Enfin, sur le plan environnemental, le format “dosette + mousse de lait + format prêt à l’emploi” engendre une quantité plus importante de déchets que des formats plus simples ou moulu à la maison.
En résumé : il ne s’agit pas d’un café “pur”, mais d’une boisson “gourmande” ultratransformée, et la note zéro reflète le cumul de plusieurs critères négatifs : qualité nutritionnelle faible + additifs nombreux + impact écologique élevé.
Pourquoi cette distinction est utile
Vous pourriez vous dire : “Mais je la bois (la dosette), j’aime bien, donc ça va.” Bien sûr, le plaisir compte. Mais voici pourquoi cette alerte mérite réflexion :
Une boisson ultra‑transformée peut cacher des sucres ou graisses “invisibles”, ce qui, consommé régulièrement, ne sert pas l’équilibre alimentaire.
Les stabilisants et émulsifiants ne sont pas forcément dangereux isolément, mais la répétition, le cumul, et l’importance d’autres aliments dans le quotidien peuvent fatiguer l’organisme.
Le format “dosette + mousse prête” tend à masquer que ce n’est plus “juste du café” mais “une boisson entière”, souvent plus sucrée, plus grasse, plus riche qu’on ne l’imagine.
Enfin, en misant sur un choix “plus simple”, on peut améliorer aussi bien son assiette que ses habitudes globales (moins de déchets, moins de transformation, plus d’ingrédients simples).
Quelles alternatives privilégier ?
Bonne nouvelle : le choix existe. Voici comment orienter votre pause café vers quelque chose de plus sain, tout en gardant plaisir et simplicité.
1. Favorisez les cafés à ingrédient unique
Cherchez des dosettes ou des grains qui ne contiennent que : café (et éventuellement lait ou crème mais sans sucre ajouté, sans matières grasses hydrogénées, sans arômes ou stabilisants). Cela simplifie la composition, limite les “surprises”.
2. Essayez des formats plus sobres
Café moulu ou grains à moudre à la maison : plus de contrôle, souvent un format plus simple.
Dosettes “classiques” compatibles, sans ajout lait‑sucre, juste café pur.
En plus, souvent moins de déchets ou mieux traités.
3. Restez vigilant(e) aux termes de l’étiquette
Repérez les mots comme : “préparation pour boisson”, “lait écrémé en poudre”, “matière grasse hydrogénée”, “sirop de glucose”, “stabilisants E…” et posez‑vous la question : est‑ce vraiment “juste du café” ?
4. Pensez aussi à l’environnement
Le café, on y revient : grain, torréfaction, conditionnement. Le format dosette‑mousse est souvent moins favorable écologiquement. Si vous pouvez accéder à un format grain ou filtre, vous réduisez aussi l’impact.
Et pour vous : que faire dès maintenant ?
Jetez un œil à vos dosettes actuelles : lisez l’étiquette. Est‑ce du café pur ou une boisson prête “gourmande” ?
Si vous trouvez “sucre, graisse hydrogénée, stabilisants…” changez : investissez 1‑2 semaines à tester un format simplifié.
Gardez le plaisir : un bon café, bien dosé, bien préparé, peut être aussi satisfaisant qu’une dosette gourmande.
Pensez aussi “pause café” : ce n’est pas que la boisson, c’est aussi l’instant. Moins d’additifs ne veut pas dire moins de douceur.
Et si vous restez sur dosette par souci de praticité : ciblez celles à ingrédients minimalistes et envisagez un rituel “grain moulu + filtre” pour certaines occasions.
Ce que révèle cette note 0/100 sur cette dosette populaire, c’est moins un “scandale” qu’un appel à la vigilance. On ne condamne pas le format “dosette”, mais on souligne qu’une boisson “toute prête” peut être fortement transformée, et moins “juste du café” qu’on ne pense. En choisissant un format plus simple, des ingrédients plus clairs, vous pouvez garder votre pause café tout en la rendant plus saine, plus maîtrisée, plus durable.
Et finalement : vous pouvez continuer à savourer chaque gorgée… avec une conscience tranquille.
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