Vous entendez parler de votre « taux de masse grasse », de votre « pourcentage de graisse », mais vous ne savez pas vraiment ce que cela veut dire, ni comment le mesurer correctement ? Pas de panique ! L’IMG est un outil très utile pour mieux comprendre votre composition corporelle — mais pour qu’il soit fiable et utile, il faut savoir comment le prendre. Alors, on y va ensemble : pourquoi, comment, et que faire des résultats.
Pourquoi mesurer son IMG ?
L’IMG permet d’estimer la proportion de graisse corporelle par rapport au poids total. Contrairement à l’Indice de Masse Corporelle (IMC), qui ne distingue pas la masse musculaire de la masse grasse, l’IMG donne un aperçu plus fin de votre composition corporelle. Cela peut être particulièrement utile :
pour identifier un excès de graisse (même en ayant un poids « normal ») ;
pour suivre les progrès quand on pratique une activité physique ou qu’on modifie son alimentation ;
pour adapter plus finement ses objectifs de santé ou de silhouette.
Bref : ce n’est pas un chiffre « magique », mais un indice qui, bien interprété, peut vous donner davantage de pouvoir sur votre corps et vos choix de vie.
Comment calculer son IMG ?
Il existe plusieurs méthodes, mais je vous présente ici deux grandes voies : une méthode simple que l’on peut faire soi‑même, et des méthodes plus précises, qui requièrent du matériel ou un professionnel.
Méthode simple (à faire soi‑même)
Calculez votre IMC : poids (kg) / taille (m)².
Utilisez la formule de base :
IMG (%) ≈ (1,20 × IMC) + (0,23 × âge) − (10,8 × sexe) − 5,4
où « sexe » = 1 pour un homme, 0 pour une femme.Vous obtenez un pourcentage estimatif de masse grasse.
Cette formule est rapide, accessible, mais à prendre avec précaution car elle ne tient pas compte de la masse musculaire, de la densité osseuse ou des variations individuelles.
Méthodes plus précises
Plis cutanés : on mesure l’épaisseur de quelques plis de peau à l’aide d’une pince (triceps, biceps, sous‑scapulaire, iliaque) et on applique une formule pour estimer le taux de graisse.
Impédancemétrie : certaines balances ou dispositifs spécialisés envoient un courant électrique très faible dans le corps pour estimer la masse grasse (en se basant sur la résistance électrique).
Examens médicaux avancés : DEXA (radio à absorption biphotonique), scanner corporel, etc., pour des mesures très fines mais coûteuses et réservées souvent aux milieux sportifs ou médicaux.
À quel moment et dans quelles conditions mesurer ?
Pour que votre mesure soit fiable :
mesurez de préférence le matin, à jeun ou après une courte période sans nourriture, car l’hydratation et le contenu intestinal peuvent influencer certaines méthodes.
si vous utilisez impédancemétrie, évitez après un entraînement intense ou quand vous êtes très déshydraté ou, au contraire, après un repas très salé.
si vous utilisez les mesures de plis cutanés, veillez à ce que ce soit fait dans des conditions comparables chaque fois (même endroit du corps, même température, etc.).
notez le jour, l’heure, la méthode : ainsi vous pourrez comparer dans le temps et voir une tendance plutôt que de vous focaliser sur un seul chiffre.
Comment interpréter son résultat ?
Une fois que vous avez un taux, que faire ? Voici une échelle indicative :
Pour un homme adulte « moyen » : un IMG entre 15 % et 20 % est généralement considéré comme « normal ». En dessous de ~15 % peut indiquer une masse grasse faible, au‑dessus de ~20 % un taux plus élevé.
Pour une femme adulte « moyenne » : un IMG entre 25 % et 30 % est souvent considéré comme normal. En dessous de ~25 % une taux bas, au‑dessus de ~30 % un taux plus élevé.
Cependant, ces repères varient beaucoup selon l’âge, le niveau d’activité physique, la masse musculaire et la morphologie. Pour un sportif, un taux de 10 % (homme) ou 20 % (femme) peut être tout à fait sain. Pour une personne plus âgée, la composition corporelle change naturellement.
Que faire si mon IMG est « trop élevé » ou « trop bas » ?
Si le taux est trop élevé : cela peut être un signal pour ajuster l’alimentation, augmenter l’activité physique, privilégier l’exercice de renforcement musculaire (qui augmente la masse maigre et diminue la proportion de graisse). Il ne s’agit pas de viser un modèle irréaliste, mais un état de santé fonctionnel.
Si le taux est trop bas : cela peut aussi poser problème (hormones, fatigue, densité osseuse). Il faut dans ce cas vérifier l’alimentation, s’assurer d’un apport suffisant en nutriments, peut‑être consulter un professionnel.
Dans tous les cas, la tendance compte plus que la valeur isolée. Si votre IMG descend progressivement ou se stabilise après une grossesse, un changement de vie, un défi sportif : c’est un bon signe. Si vous observez une hausse rapide sans changement d’habitudes, ou une baisse excessive, cela peut valoir un bilan plus poussé.
Pourquoi ne pas se fier uniquement à l’IMG ?
Tout simplement parce que chaque personne est unique. L’IMG reste une estimation, un outil parmi d’autres. Il ne remplace pas un bilan complet : composition musculaire, densité osseuse, répartition de la graisse (viscérale vs sous‑cutanée), habitudes de vie, contexte médical. D’où l’importance de l’utiliser comme guide et non comme juge.
Mesurer son IMG, c’est choisir de mieux connaître son corps, de poser des bases claires pour le changement si besoin. C’est un acte d’écoute, de respect et d’intelligence corporelle. En utilisant une méthode adaptée, dans de bonnes conditions, et en interprétant le résultat avec nuance, vous pourrez avancer vers davantage d’équilibre, de clarté et de plaisir. Vous voilà armé(e) : prêt(e) à mesurer, à suivre, et à agir. Pourquoi ne pas faire la mesure aujourd’hui et noter votre result ? Le premier pas est souvent le plus puissant.
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