Comment donner un conseil à des parents sans les vexer ?
Par Claire Delmas
Publié le

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Donner un conseil à des parents peut sembler anodin… mais peut vite devenir un terrain sensible. Éducation, alimentation, sommeil, discipline : ces sujets touchent à l’intime, à la responsabilité, à l’amour qu’un parent porte à son enfant. Alors comment partager une suggestion ou un point de vue sans froisser, juger ou blesser ? Voici quelques clés pour conseiller avec bienveillance, sans culpabiliser ni imposer.
1. Se demander pourquoi on veut donner ce conseil
Avant de parler, interrogez votre intention :
Est-ce pour aider sincèrement ?
Est-ce une projection de votre propre expérience ?
Est-ce le bon moment pour en parler ?
Un bon conseil part toujours d’une posture d’écoute, et non de supériorité.
2. Attendre le bon moment
Un parent stressé, fatigué ou en pleine crise avec son enfant n’est pas réceptif. Mieux vaut attendre un moment calme, propice à l’échange, ou simplement demander l’autorisation avant d’intervenir :
« Tu veux en parler ? » ou « Est-ce que je peux te partager une idée ? »
3. Utiliser le « je » plutôt que le « tu »
Évitez les formules accusatrices :
❌ « Tu fais mal en faisant comme ça »
✅ « Moi, ce qui m’a aidée quand j’ai vécu ça… »
En parlant de votre expérience, vous ouvrez une porte sans imposer un modèle.
4. Proposer, ne pas imposer
Tournez votre conseil comme une suggestion, pas une vérité absolue :
« Peut-être que ça pourrait aider »
« Tu pourrais essayer si tu en ressens le besoin »
« Certains parents trouvent que ça fonctionne, tu me diras si ça te parle »
5. Respecter les choix de l’autre
Même si vous êtes convaincu(e) que votre méthode fonctionne, gardez en tête que chaque enfant, chaque parent, chaque famille est unique. Ce qui marche chez vous ne convient pas forcément ailleurs.
6. Être attentif au non-verbal
Croisez les bras, regard fuyant, haussement de sourcils… Si l’autre semble mal à l’aise ou agacé, il vaut mieux reculer et ne pas insister. Le respect prime toujours sur l’envie d’aider.
7. Valoriser plutôt que corriger
Avant de conseiller, soulignez ce que le parent fait bien. Cela crée un climat de confiance :
« Franchement, je trouve que tu gères super bien avec tout ce que tu as à faire »
« J’admire ta patience, vraiment »
Cela rend toute suggestion plus acceptable, car elle n’est pas perçue comme un reproche.
Astuces et recettes équilibrées à partager en famille
Donner un conseil à un parent sans le vexer, c’est une question de forme autant que de fond. Il s’agit moins de convaincre que de partager, moins de corriger que de soutenir. En adoptant une posture d’écoute, d’humilité et de respect, vous avez bien plus de chances d’être entendu(e)… et peut-être même remercié(e).
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