J’appelle ma mère quotidiennement, une bonne idée ?
Par Claire Delmas
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Appeler sa mère tous les jours peut sembler anodin, mais cette habitude interroge souvent : est-ce une belle preuve de lien familial ou un signe de dépendance affective ? Tout dépend de la nature de la relation et de ce que ces appels traduisent émotionnellement. Car si le contact quotidien peut être réconfortant, il peut aussi révéler un attachement excessif ou un besoin de contrôle.
Un lien fort, souvent rassurant
Un besoin de proximité émotionnelle
Appeler sa mère chaque jour peut simplement exprimer un lien fort et affectueux. Partager ses joies, ses inquiétudes ou le quotidien crée une forme de sécurité et de stabilité émotionnelle. Pour beaucoup d’adultes, entendre la voix de leur mère est un repère réconfortant, surtout dans les moments de stress ou de solitude.
Une habitude culturelle et familiale
Dans certaines familles, le contact quotidien est une norme. On s’appelle pour savoir si tout va bien, pour échanger une recette ou parler du temps. Ce rituel n’a rien de pathologique s’il se vit dans la bienveillance et sans pression.
Quand la dépendance affective s’installe
Des signes à surveiller
Appeler sa mère devient problématique si cela traduit :
Une incapacité à prendre des décisions sans son avis.
Un sentiment de culpabilité quand on ne l’appelle pas.
Un stress ou un vide si la communication est interrompue.
Dans ce cas, le lien n’est plus seulement affectueux : il devient un besoin vital, souvent lié à une dépendance affective.
Les racines du lien fusionnel
Cette relation peut venir d’une éducation très protectrice, d’un manque de confiance en soi ou d’une peur de décevoir. Certaines mères ont aussi du mal à laisser leurs enfants s’émanciper, entretenant malgré elles cette fusion.
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Retrouver un équilibre sain
Prendre du recul
La première étape consiste à observer votre relation : que vous apporte cet appel quotidien ? Réconfort, habitude, obligation ? Si c’est davantage une contrainte qu’un plaisir, il est peut-être temps de réajuster la fréquence.
Se recentrer sur soi
Apprendre à cultiver votre autonomie émotionnelle est essentiel. Cela ne signifie pas rompre le lien, mais le vivre autrement :
Espacer les appels à quelques jours d’intervalle.
Trouver d’autres soutiens émotionnels (amis, partenaire, activités).
Valoriser votre capacité à gérer les difficultés sans toujours solliciter votre mère.
Préserver la relation
Limiter les appels ne veut pas dire s’éloigner. Au contraire, cela peut renforcer la qualité des échanges. En appelant un peu moins souvent, vous aurez plus de choses à partager, des discussions plus riches et moins routinières.
Quand le lien est à double sens
Il arrive aussi que la mère encourage voire exige ces appels quotidiens, par peur de la solitude ou de l’oubli. Dans ce cas, il est important de poser des limites avec douceur. Expliquer que vous avez besoin de temps pour vous n’est pas un rejet, mais une manière d’instaurer une relation plus équilibrée.
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Conclusion
Appeler sa mère tous les jours n’est pas forcément « grave » : cela peut être un rituel d’amour et de complicité. Mais si ce besoin devient envahissant ou empêche de vivre pleinement son autonomie, il est utile d’y réfléchir. Une relation saine entre parent et enfant adulte repose sur l’amour, le respect et la liberté de chacun. L’important n’est pas la fréquence des appels, mais l’équilibre émotionnel qu’ils procurent.
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