10 phrases que ne devrait jamais dire une mère à sa fille
Par Claire Delmas
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Les mots d’une mère ont un impact profond et durable sur la construction émotionnelle, l’estime de soi et l’identité d’une fille. Certaines phrases, parfois prononcées sans mauvaise intention, peuvent pourtant laisser des traces invisibles et influencer la manière dont une jeune fille se perçoit et se positionne dans le monde. Identifier ces paroles permet de les éviter et de favoriser une relation mère-fille plus saine et sécurisante.
Pourquoi certaines phrases marquent autant
Le poids de la parole maternelle
La mère est souvent la première figure d’attachement. Ses mots sont intégrés très tôt et peuvent devenir des croyances profondément ancrées chez l’enfant, surtout lorsqu’ils sont répétés.
Des phrases parfois héritées
Beaucoup de mères répètent inconsciemment ce qu’elles ont elles-mêmes entendu. Prendre conscience de ces automatismes est un premier pas vers un changement positif.
Les 10 phrases à éviter absolument
1. « Tu es trop sensible »
Cette phrase invalide les émotions de l’enfant et lui apprend à réprimer ce qu’elle ressent, plutôt qu’à comprendre et gérer ses émotions.
2. « Regarde ta sœur / les autres filles, elles y arrivent bien »
Comparer une fille à d’autres crée un sentiment d’insuffisance et alimente la rivalité plutôt que la confiance.
3. « Tu devrais faire plus attention à ton apparence »
Ces paroles peuvent installer très tôt une obsession du corps et un rapport négatif à l’image de soi.
4. « Tu exagères toujours »
Cela remet en cause la perception de la réalité de l’enfant et peut l’amener à douter de son ressenti, voire de son jugement.
5. « Tu verras, les hommes n’aiment pas les filles comme ça »
Associer la valeur d’une fille au regard masculin renforce des schémas de validation extérieure et limite sa liberté d’être elle-même.
6. « Arrête de pleurer, ce n’est rien »
Minimiser la douleur émotionnelle empêche l’enfant d’apprendre à accueillir et exprimer sainement ses émotions.
7. « Tu n’es jamais contente »
Cette phrase colle une étiquette négative et peut enfermer l’enfant dans un rôle qu’elle n’a pas choisi.
8. « Si tu continues comme ça, tu n’y arriveras jamais »
Les paroles décourageantes sapent la confiance en soi et peuvent freiner l’audace et la prise d’initiative.
9. « Tu me déçois »
Lourde de sens, cette phrase fait porter à l’enfant la responsabilité émotionnelle de sa mère et peut engendrer un sentiment de culpabilité durable.
10. « Tu devrais être reconnaissante »
La gratitude ne doit jamais être exigée pour faire taire un malaise. Cette phrase empêche l’expression des besoins réels.
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Quelles alternatives adopter ?
Valider les émotions
Remplacer le jugement par l’écoute :
« Je vois que tu es triste, veux-tu m’en parler ? »
Encourager sans comparer
Chaque enfant avance à son rythme. Valoriser l’effort plutôt que le résultat renforce l’estime personnelle.
Séparer l’amour du comportement
Une fille doit sentir que l’amour de sa mère est inconditionnel, même lorsqu’un comportement pose problème.
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Réparer quand les mots ont dépassé la pensée
S’excuser et expliquer
Reconnaître une maladresse montre à l’enfant que tout le monde peut se tromper, même les adultes.
Créer un espace de dialogue
Encourager sa fille à exprimer ce qu’elle ressent favorise une relation basée sur la confiance et la sécurité affective.
Conclusion
Aucune mère n’est parfaite, et toutes peuvent prononcer des paroles regrettables dans des moments de fatigue ou de stress. L’essentiel est de prendre conscience de l’impact des mots, d’ajuster son discours et de privilégier une communication respectueuse et soutenante. En choisissant des paroles qui élèvent plutôt que celles qui blessent, une mère contribue à bâtir chez sa fille une confiance solide et durable, indispensable pour avancer sereinement dans la vie.
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