Comment réduire les risques de cancer du sein ?
Par Catherine Duchamps
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Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde. En France, une femme sur huit y sera confrontée au cours de sa vie. Si certains facteurs de risque — comme l’âge, la génétique ou les antécédents familiaux — ne peuvent pas être modifiés, il est néanmoins possible d’adopter des habitudes de vie protectrices. Prévention, dépistage et hygiène de vie sont les trois piliers essentiels pour réduire les risques de développer un cancer du sein.
Adopter une alimentation équilibrée
Manger varié et riche en végétaux
Une alimentation riche en fruits, légumes, légumineuses et céréales complètes apporte des antioxydants, des fibres et des vitamines qui aident à protéger les cellules du stress oxydatif. Les fibres, notamment, contribuent à réguler les hormones comme les œstrogènes, dont un excès peut favoriser la survenue du cancer du sein.
Limiter les graisses saturées et les sucres
Les aliments ultra-transformés, riches en graisses animales, en sucres ajoutés ou en additifs, augmentent l’inflammation et le risque de surpoids, un facteur aggravant bien connu. Il est préférable de privilégier les graisses saines (huile d’olive, de colza, poissons gras, noix) et de limiter la consommation de charcuterie, de fritures et de pâtisseries industrielles.
Cancer du sein : les gestes qui sauvent
Les aliments protecteurs
Certains aliments ont des effets bénéfiques reconnus :
Les crucifères (brocoli, chou, navet) contiennent des composés anticancéreux naturels.
Le thé vert est riche en polyphénols protecteurs.
Le soja consommé modérément (tofu, miso, tempeh) peut être bénéfique grâce à ses isoflavones.
Maintenir un poids santé
Le lien entre surpoids et cancer du sein
Le surpoids et l’obésité, surtout après la ménopause, augmentent le risque de cancer du sein. Les cellules graisseuses produisent des œstrogènes en excès, pouvant stimuler certaines tumeurs hormono-dépendantes.
Comment agir
Pratiquer une activité physique régulière ;
Éviter les régimes restrictifs qui provoquent un effet yo-yo ;
Adopter une alimentation équilibrée et durable.
Le cancer du sein en 10 questions
Faire de l’activité physique régulièrement
Bouger, un geste protecteur
L’activité physique diminue le taux d’hormones sexuelles et d’insuline, et améliore le fonctionnement immunitaire. Il est recommandé de pratiquer au moins 30 minutes d’exercice modéré par jour (marche rapide, vélo, natation, jardinage…).
Adapter selon ses capacités
L’essentiel est la régularité : même une activité douce mais quotidienne est bénéfique. Monter les escaliers, marcher davantage ou pratiquer le yoga participent aussi à la prévention.
Limiter la consommation d’alcool
Un facteur de risque avéré
Même à faible dose, l’alcool augmente la production d’œstrogènes et altère l’ADN des cellules. Selon les recommandations de Santé publique France, il est conseillé de ne pas dépasser 2 verres standard par jour et pas tous les jours.
Les bonnes alternatives
Remplacer l’alcool par des boissons festives sans alcool, de l’eau aromatisée ou des infusions permet de préserver sa santé sans renoncer au plaisir de partager un moment convivial.
Éviter le tabac
Une cause directe de cancer
Le tabac contient de nombreuses substances cancérigènes. Il favorise non seulement le cancer du poumon, mais aussi celui du sein, notamment chez les femmes jeunes ou fumeuses avant leur première grossesse.
Un bénéfice rapide à l’arrêt
Dès l’arrêt du tabac, le risque commence à diminuer progressivement. Plus l’arrêt est précoce, plus la protection est importante.
Protéger sa santé hormonale
Attention aux traitements hormonaux
Les traitements hormonaux de la ménopause (THM) peuvent légèrement augmenter le risque de cancer du sein, surtout en cas d’utilisation prolongée. Il est recommandé de ne les prendre que si nécessaire, et toujours sous surveillance médicale.
Allaitement et grossesse
L’allaitement a un effet protecteur reconnu : plus il dure, plus le risque de cancer du sein diminue. Avoir des enfants jeune, sans être un facteur de protection absolu, est également associé à une légère réduction du risque.
Se faire dépister régulièrement
Le rôle du dépistage
Un dépistage régulier permet de détecter un cancer à un stade précoce, avant l’apparition de symptômes, augmentant considérablement les chances de guérison.
Les recommandations
En France, le dépistage organisé propose une mammographie tous les deux ans entre 50 et 74 ans.
En cas d’antécédents familiaux, de mutations génétiques (BRCA1 ou BRCA2) ou de facteurs de risque particuliers, un suivi personnalisé peut être mis en place dès 40 ans, voire plus tôt.
Gérer le stress et favoriser un bon sommeil
Le rôle de l’équilibre émotionnel
Un stress chronique ou un manque de sommeil altèrent le système immunitaire et favorisent l’inflammation, des mécanismes pouvant indirectement contribuer au développement de certaines maladies.
Les gestes simples
Dormir au moins 7 heures par nuit ;
Pratiquer la respiration, la méditation ou le yoga ;
Maintenir une vie sociale et émotionnelle équilibrée.
Réduire les risques de cancer du sein passe avant tout par une hygiène de vie saine et régulière, une alimentation équilibrée, la pratique d’une activité physique et le dépistage. Bien que le risque zéro n’existe pas, chaque geste compte pour préserver sa santé. En prenant soin de soi au quotidien, on agit concrètement pour protéger son corps et son bien-être à long terme.
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