Comment surmonter la glossophobie, la peur de parler en public ?
Par Catherine Duchamps
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Rougir, trembler, perdre ses mots ou sentir son cœur s’emballer à l’idée de prendre la parole devant un groupe : la glossophobie, ou peur de parler en public, est une phobie sociale bien plus répandue qu’on ne le pense. Elle touche des personnes de tous âges et de tous horizons, y compris des professionnels aguerris. Bonne nouvelle : cette peur n’est pas une fatalité. Avec les bons outils, un entraînement progressif et une dose de bienveillance envers soi-même, il est tout à fait possible de gagner en assurance à l’oral. Voici les étapes clés pour apprivoiser la glossophobie et s’exprimer avec plus de sérénité.
Comprendre les origines de la glossophobie
Une peur profondément ancrée
La peur de parler en public est souvent liée à la peur du jugement, du ridicule ou de l’échec. Elle peut naître d’expériences passées vécues comme humiliantes, d’un manque de confiance en soi ou d’un perfectionnisme excessif.
Des symptômes physiques et émotionnels
La glossophobie se manifeste par un stress intense, des palpitations, une bouche sèche, des tremblements ou des trous de mémoire. Ces réactions sont naturelles, mais peuvent être amplifiées par des pensées négatives ou une anticipation anxieuse.
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Changer son regard sur la prise de parole
Revoir ses attentes
Parler en public ne signifie pas être parfait. Accepter que l’on puisse avoir un moment d’hésitation ou oublier un mot aide à relâcher la pression. L’objectif n’est pas d’être irréprochable, mais d’être compris et authentique.
Se recentrer sur le message
Au lieu de penser à soi ou à l’image que l’on renvoie, il est utile de se concentrer sur ce que l’on veut transmettre. L’attention portée au public, au contenu et à l’intention rend la parole plus fluide et naturelle.
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Se préparer efficacement
Bien connaître son sujet
La préparation est un pilier fondamental. Plus on maîtrise son discours, plus on se sent en sécurité. Répéter à voix haute, s’entraîner devant un miroir ou enregistrer sa présentation permet de se familiariser avec son contenu.
Structurer son intervention
Un plan clair, avec une introduction, un développement et une conclusion, aide à garder le fil et à éviter les blancs. Utiliser des mots-clés ou des supports visuels peut aussi rassurer.
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S'entraîner dans un cadre sécurisé
Commencer petit
Prendre la parole dans des situations simples et peu stressantes (devant des amis, en réunion informelle) permet de gagner en confiance progressivement.
Participer à un groupe de prise de parole
Des clubs comme Toastmasters offrent un environnement bienveillant pour s’exercer, recevoir des retours constructifs et se confronter au regard des autres dans un cadre rassurant.
Gérer le stress le jour J
Respirer profondément
Des techniques comme la respiration abdominale ou la cohérence cardiaque aident à calmer le système nerveux. Pratiquer quelques minutes avant de parler réduit les tensions physiques.
Visualiser positivement
S’imaginer en train de réussir son intervention, d’être écouté avec attention et d’obtenir une réaction positive du public peut reprogrammer l’esprit en douceur.
Cultiver une posture confiante
Soigner son langage corporel
Se tenir droit, regarder son auditoire, adopter une gestuelle ouverte et poser sa voix contribuent à une impression d’assurance, même si l’on se sent nerveux à l’intérieur.
Accepter l’imperfection
Chaque intervention est une opportunité d’apprendre. Plutôt que de viser la performance parfaite, il est préférable d’adopter une posture d’expérimentation et de progression.
Quand consulter un professionnel ?
En cas de phobie invalidante
Si la peur devient paralysante au point de nuire à la vie professionnelle ou sociale, un accompagnement thérapeutique (TCC, hypnose, EMDR) peut apporter un réel soulagement.
Travailler en profondeur la confiance en soi
Un coach vocal ou un psychologue peut aider à renforcer l’estime de soi, à identifier les pensées limitantes et à adopter une posture plus affirmée dans la communication.
La glossophobie n’est pas une faiblesse, mais un signal de notre vulnérabilité face au regard des autres. Bonne nouvelle : cette peur se dépasse avec patience, bienveillance et entraînement. Chaque prise de parole, aussi modeste soit-elle, est une victoire sur soi. En cultivant la confiance, l’authenticité et l’acceptation de l’imperfection, vous pouvez transformer l’angoisse en une véritable force d’expression.
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