Et si votre déprime venait de votre assiette ?
Par Catherine Duchamps
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Et si votre déprime venait de votre assiette ? Découvrez les liens entre alimentation et moral, et comment mieux manger peut soutenir naturellement votre bien-être mental.
Humeur en berne, fatigue persistante, manque d’entrain, irritabilité... Et si une partie de ces symptômes venait de ce que vous mangez (ou pas) au quotidien ?
De nombreuses études montrent que l’alimentation joue un rôle déterminant dans la santé mentale, et que certains déséquilibres nutritionnels peuvent influencer directement le moral.
Sans prétendre remplacer un suivi médical, mieux manger peut soutenir efficacement le cerveau, réguler les émotions et prévenir les coups de blues récurrents.
Le lien entre alimentation et santé mentale
On sait aujourd’hui que le cerveau a besoin de nutriments spécifiques pour bien fonctionner : acides gras essentiels, vitamines du groupe B, minéraux, acides aminés, etc.
Or, une alimentation trop transformée, déséquilibrée ou appauvrie peut perturber :
La production de neurotransmetteurs (comme la sérotonine, la dopamine ou le GABA)
L’équilibre du microbiote intestinal, qui influence l’humeur via l’axe intestin-cerveau
La régulation du sucre sanguin, qui joue sur l’énergie et la stabilité émotionnelle
💡 Jusqu’à 90 % de la sérotonine (hormone du bien-être) est produite dans l’intestin.
1. Le sucre : un faux allié du moral
Lorsqu’on est déprimé, on a souvent envie de sucré. Cette réaction est naturelle, car le sucre rapide stimule temporairement la sécrétion de dopamine, procurant un effet “coup de fouet”.
Mais à moyen terme, cette stratégie entretient :
Des pics glycémiques suivis de chutes brutales
Une hypoglycémie réactionnelle, qui augmente l’irritabilité et la fatigue
Un cercle vicieux de grignotage, sans vraie amélioration du bien-être
Le bon réflexe :
Misez sur des glucides complexes (légumineuses, céréales complètes, fruits frais), qui apportent de l’énergie stable, et sur des collations riches en fibres et protéines.
2. Un microbiote déséquilibré peut peser sur l’humeur
L’intestin est souvent qualifié de “deuxième cerveau”. Il abrite des milliards de bactéries qui, lorsqu’elles sont en déséquilibre, peuvent influencer :
La production de neurotransmetteurs
La perméabilité intestinale, liée à certaines inflammations de bas grade
La synthèse de certaines vitamines, notamment du groupe B
Le bon réflexe :
Adoptez une alimentation qui nourrit votre flore intestinale :
Légumes riches en fibres
Aliments fermentés (yaourt, kéfir, miso, choucroute non pasteurisée)
Prébiotiques naturels : ail, oignon, poireau, banane, topinambour
3. Les oméga-3
Les oméga-3 à longue chaîne (EPA et DHA) sont des acides gras indispensables à la structure des neurones et à la régulation de l’inflammation. De faibles taux d’oméga-3 sont souvent associés à une plus grande vulnérabilité à la dépression.
Le bon réflexe :
Consommez des poissons gras (sardines, maquereaux, saumon) 2 à 3 fois par semaine
Intégrez des sources végétales : graines de lin, de chia, noix, huile de colza
En cas de besoin, demandez conseil à un professionnel pour une complémentation adaptée
4. Un manque de vitamines B peut miner l’énergie et le moral
Les vitamines B (en particulier B6, B9 et B12) participent à la synthèse des neurotransmetteurs et au bon fonctionnement du système nerveux.
Un déficit, souvent discret mais fréquent, peut entraîner :
Une fatigue persistante
Une irritabilité accrue
Une baisse de motivation ou des troubles de concentration
Le bon réflexe :
Consommez régulièrement des œufs, légumes verts, légumineuses, fruits secs
En cas de régime végétarien ou végétalien, surveillez la B12, absente des aliments végétaux
5. Trop de plats ultra-transformés
Une alimentation riche en produits ultra-transformés (plats préparés, snacks industriels, sodas, céréales sucrées…) augmente le risque de symptômes dépressifs, selon plusieurs études épidémiologiques.
Pourquoi ?
Trop de graisses trans, d’additifs, de sucre caché
Trop peu de nutriments essentiels
Un effet sur l’inflammation systémique, liée aux troubles de l’humeur
Le bon réflexe :
Revenir à une alimentation simple et brute, cuisinée maison le plus souvent possible, en privilégiant :
Des légumes variés
Des légumineuses, céréales complètes
Des protéines de qualité (œufs, poisson, tofu, volaille)
Des bonnes graisses végétales
L’alimentation n’est pas une solution miracle à la dépression, mais elle peut devenir un soutien réel et concret à l’équilibre émotionnel. En apportant les bons nutriments, en protégeant l’intestin, en stabilisant la glycémie et en réduisant l’inflammation, elle crée un terrain plus favorable à l’apaisement, à l’énergie mentale et à la clarté d’esprit.
Adopter une alimentation plus vivante, plus équilibrée et plus variée, c’est aussi reprendre la main sur son bien-être au quotidien, sans se mettre la pression.
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