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Froid ou faim ? Ce choix impossible que font un tiers des Français cet hiver
Actualités
Par Ameline Lieb
Publié le
Le dernier baromètre du Médiateur national de l’énergie dévoile une réalité glaçante pour de nombreux foyers : un tiers des Français renoncent au chauffage pour préserver d’autres dépenses essentielles, comme l’alimentation, la santé ou l’habillement.
Une alerte sociale « préoccupante »
Selon cette enquête, 36 % des ménages déclarent rencontrer des difficultés pour régler leurs factures d’électricité ou de gaz — soit une hausse notable par rapport à l’an dernier.
Dans les zones les plus touchées, certains habitants témoignent : « On tourne autour de 17‑19 °C dans l’appartement car on préfère renoncer à se chauffer plutôt qu’à manger. » La précarité énergétique ne se limite plus à un coût trop élevé : elle impose des choix de vie drastiques.
Une froide réalité : quitter le chauffage pour ne pas sacrifier le repas
Plus de 35 % des foyers affirment avoir souffert du froid pendant au moins 24 heures au cours de l’hiver dernier — un chiffre en augmentation constante. Dans ce contexte, certains privilégient un bol de soupe à un radiateur, ou réorientent leurs dépenses vers la nourriture. Le logement devait être un cocon : il devient une zone de compromis.
Pourquoi cette situation s’aggrave
Les **factures pèsent lourd ** : 85 % des ménages jugent que leur budget énergie représente une part importante de leurs dépenses.
L’aide publique tarde ou ne suffit plus : des ménages bénéficiaires du chèque énergie continuent de subir le froid.
Les logements mal isolés, les chauffages anciens, ou encore les mauvaises habitudes de consommation aggravent la facture.
Le choix imposé entre « se chauffer ou manger » est un signe tangible de vulnérabilité domestique.
Quelles pistes pour réagir ?
Vérifier son logement : isolation, étanchéité, fenêtres, chauffage. Une simple amélioration peut réduire sensiblement la facture.
Optimiser les gestes quotidiens : baisser la température de 1‑2 °C, utiliser des rideaux épais, fermer la porte, privilégier un chauffage ciblé.
Se faire accompagner : les dispositifs d’aide existent ; il faut consulter les associations, les aides locales, solliciter une visite d’un conseiller énergie.
Surveiller ses factures et demander des ajustements : échelonnement, tarif social, changement de fournisseur.
Mobiliser la communauté et les pouvoirs publics : ce problème n’est pas individuel : il touche des pans entiers de la population.
Le choix entre un chauffage allumé ou un repas chaud n’aurait jamais dû se poser. Et pourtant, il s’impose aujourd’hui à trop de foyers. Face à cette crise silencieuse, personne ne doit rester seul. Aider, informer, agir : c’est une urgence humaine autant qu’énergétique.
Questions fréquentes
Environ 36 % des ménages français rencontrent des difficultés à payer leurs factures d'électricité et de gaz, ce qui les oblige à faire des arbitrages difficiles entre chauffer leur logement ou se nourrir correctement.
La précarité énergétique force plus de 35 % des foyers à subir le froid chez eux pendant au moins une journée en hiver, les poussant à réduire le chauffage au profit de repas plus chauds, ce qui traduit une fragilité importante dans la gestion du budget domestique.
Ils peuvent vérifier l'isolation et l'étanchéité de leur logement, améliorer les fenêtres et le système de chauffage, baisser la température de chauffage de 1 à 2 °C, utiliser des rideaux épais, fermer les portes, et privilégier un chauffage ciblé pour économiser sur leur facture.
Les ménages peuvent se tourner vers les associations, les dispositifs d’aide locaux, solliciter une visite d’un conseiller énergie, demander l’échelonnement de leurs factures, bénéficier du tarif social ou changer de fournisseur pour alléger leur budget énergétique.
Parce que ce problème affecte une large partie de la population, il nécessite une mobilisation communautaire et des actions des pouvoirs publics pour informer, aider et mettre en place des solutions durables afin d'éviter que des familles doivent renoncer à se chauffer ou à s'alimenter décemment.
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