Influenceurs "Healthy" : vérité ou simple habillage marketing ?
Par Ameline Lieb
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Ils défilent sur vos écrans : pâtes à tartiner « protéinées », kombucha « détox », matcha « énergisant »… Ces produits font le buzz grâce à la force des réseaux sociaux et aux recommandations d’influenceurs. Mais selon une enquête récente du magazine 60 Millions de consommateurs, leur composition révèle une toute autre réalité : trop de sucre, trop d’additifs, trop de promesses fixées sur un emballage attrayant.
Le regard critique sur la tendance « healthy »
« Le côté à la mode pousse les consommateurs à acheter pour tester, sans vérifier la composition », explique la diététicienne‑nutritionniste Myriam Moussier. Le phénomène ? Un produit présenté comme « fit », « bien‑être » ou « clean » déclenche automatiquement l’intérêt. Résultat : un image positive, un marketing séduisant, mais parfois un contenu nutritionnel largement en décalage.
L’enquête de 60 Millions de consommateurs rappelle que certains produits ultra‑populaires sont en réalité des produits ultra‑transformés.
Quand le marketing domine la nutrition
Des marques surfent sur la vague « healthy » en affichant des mentions comme « riche en protéines », « sans sucre ajouté », « bio », ou encore « sans huile de palme ». Pourtant :
Le sucre reste souvent présent en quantité importante.
Les additifs (exhausteurs de goût, stabilisants, émulsifiants) s’accumulent.
Les graisses saturées ou les ingrédients ultra‑transformés se trouvent parfois en bonne place.
Par exemple : les mochis « healthy » vendus en supermarché peuvent contenir plus de 30 g de sucres rapides pour 100 g, des graisses hydrogénées et une liste d’additifs longue. Ou encore, les nouilles instantanées « fit » mais frites dans l’huile et gorgées de sel.
Pourquoi choisir « healthy » ne suffit pas
Tout est dans le dosage et la transparence. Une consommation occasionnelle d’un produit tendance ne pose pas forcément problème. Mais si vous en faites un réflexe, ou si vous la cumulez à d’autres produits ultra‑transformés, les effets peuvent rapidement s’accumuler : prise de poids, inflammation, surconsommation de sucres cachés.
L’essentiel : ne pas se fier qu’à l’étiquette ou à l’influenceur, mais scruter la composition nutritionnelle, privilégier les ingrédients simples, le moins d’additifs possible, et veiller à l’ensemble de l’alimentation plutôt qu’à un produit isolé.
Comment s’y retrouver ? Trois bons réflexes
Lire les ingrédients : moins il y en a, mieux c’est. Les mots compliqués, les additifs nombreux, sont souvent un signe d’ultra‑transformation.
Vérifier le profil nutritionnel : sucre, sel, graisses saturées — un produit « healthy » ne doit pas exceller sur une seule mention mais sur l’ensemble.
Privilégier l’aliment brut ou peu transformé : un yaourt nature + fruit frais aura souvent un profil plus stable qu’un snack hyper‑marketé « fit ».
Le healthy ne doit pas rimer avec illusion
Le terme « healthy » ne garantit pas la qualité d’un produit. Derrière des packagings séduisants et des influenceurs charmeurs, se cachent parfois des formulations peu alignées avec une alimentation équilibrée. La vigilance est de mise : apprenez à déchiffrer les vraies promesses nutritionnelles, à ne pas céder à la tentation du « label tendance », et à considérer surtout votre alimentation globale et votre mode de vie, davantage que chaque produit isolé.
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