La méthode Ramzi est-elle efficace pour connaître le sexe de son enfant ?
Par Claire Delmas
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Sur les réseaux sociaux et les forums de futures mamans, la méthode Ramzi fait beaucoup parler d’elle. Elle prétend permettre de connaître le sexe du bébé dès les premières semaines de grossesse, bien avant l’échographie morphologique du deuxième trimestre. Mais cette méthode est-elle vraiment fiable ou s’agit-il d’un mythe ?
Qu’est-ce que la méthode Ramzi ?
La théorie de Ramzi affirme que la position du placenta observée lors d’une échographie très précoce, autour de la 6ᵉ semaine de grossesse, permettrait de prédire le sexe de l’enfant.
Si le placenta est positionné à droite de l’utérus, ce serait un garçon.
S’il est à gauche, ce serait une fille.
Cette théorie vient d’un médecin nommé Saad Ramzi Ismail, qui aurait observé plusieurs milliers d’échographies pour en tirer cette conclusion. Cependant, il est important de noter qu’aucune publication scientifique officielle n’a validé ces résultats.
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Ce que disent les experts
Une absence de base scientifique solide
Aucune étude sérieuse n’a prouvé une corrélation entre la position du placenta et le sexe du bébé. Les recherches disponibles ne sont pas publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture, et les résultats obtenus sont contradictoires.
En clair, la méthode Ramzi n’a pas de fondement médical reconnu.
Une fiabilité de… 50 %
La plupart des spécialistes s’accordent à dire que cette méthode a autant de chances de se tromper que de tomber juste — autrement dit, une chance sur deux, comme si l’on tirait à pile ou face.
Des facteurs qui biaisent l’observation
La position du placenta dépend de nombreux paramètres : la morphologie de l’utérus, la position du bébé, la qualité de l’échographie et même la perspective de l’image (vue inversée ou non).
De plus, l’implantation placentaire peut évoluer au fil des semaines, rendant toute prédiction très précoce incertaine.
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Pourquoi cette méthode séduit malgré tout
Dans les premières semaines de grossesse, l’attente et la curiosité sont grandes. Les parents ont envie de se projeter, de donner un prénom, d’imaginer leur futur enfant. La méthode Ramzi répond à ce besoin émotionnel en offrant une illusion de réponse rapide. Mais il est important de la voir pour ce qu’elle est : un jeu, pas un diagnostic.
Les méthodes fiables pour connaître le sexe de bébé
L’échographie
La première méthode fiable reste l’échographie réalisée entre 16 et 20 semaines de grossesse. À ce stade, les organes génitaux du fœtus sont suffisamment développés pour être identifiables.
Les tests ADN non invasifs
Certains tests sanguins (DPNI) permettent également d’analyser l’ADN du fœtus présent dans le sang maternel. Ces analyses, réalisées à partir de la 10ᵉ semaine, peuvent détecter le sexe avec un taux de fiabilité très élevé, mais leur objectif premier est le dépistage de certaines anomalies chromosomiques.
En résumé : la méthode Ramzi, une théorie sans preuve
Aucune étude scientifique n’a validé son efficacité.
Elle repose sur une observation visuelle subjective et non sur des données médicales fiables.
Elle ne remplace pas les examens réalisés par un professionnel de santé.
La méthode Ramzi peut être amusante à tester pour les curieux, mais il ne faut pas en tirer de conclusions définitives. Le sexe du bébé reste un petit mystère que seule la nature — et un peu de patience — permet de découvrir avec certitude.
Il est normal d’avoir envie de savoir rapidement si l’on attend une fille ou un garçon, mais mieux vaut se fier aux méthodes reconnues. La méthode Ramzi n’a rien de dangereux en soi, tant qu’elle reste un jeu ludique et non une vérité médicale. L’essentiel, c’est que bébé grandisse en bonne santé, quel que soit son sexe.
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