Quel taux de ferritine est inquiétant ?

La ferritine est une protéine présente dans l’organisme, principalement dans le foie, et qui joue un rôle clé dans le stockage du fer. Lorsqu’un médecin prescrit un dosage de ferritine, c’est généralement pour évaluer les réserves en fer du corps. Mais que signifie un taux trop élevé ou trop bas ? Quels sont les seuils à ne pas dépasser ? Et surtout, à quel moment doit-on s’inquiéter ? Comprendre les valeurs de la ferritine permet d’anticiper certains troubles de santé et d’agir à temps.

Comprendre le rôle de la ferritine

Un indicateur des réserves de fer

La ferritine reflète la quantité de fer stockée dans l’organisme. Contrairement au fer circulant, qui est transporté dans le sang, la ferritine indique ce que le corps a en réserve pour répondre à ses besoins futurs.

Une mesure utile dans de nombreux contextes

Le dosage de la ferritine est prescrit dans plusieurs cas : fatigue inexpliquée, suspicion d’anémie, maladie inflammatoire, suivi d’une hémochromatose ou évaluation de carence nutritionnelle.

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Quand le taux de ferritine est trop bas

Les valeurs de référence

Chez l’adulte, un taux normal de ferritine se situe généralement entre 20 et 200 ng/mL pour les femmes, et entre 30 et 300 ng/mL pour les hommes. En dessous de ces seuils, on parle d’hypoferritinémie.

Les causes possibles

Un taux bas de ferritine indique le plus souvent une carence en fer. Cela peut être lié à une alimentation pauvre en fer, des pertes de sang (règles abondantes, saignements digestifs), une grossesse ou un trouble d’absorption intestinale.

Les signes à surveiller

Une fatigue persistante, un teint pâle, des vertiges, des maux de tête ou une chute de cheveux peuvent être des signes d’une carence. Si la ferritine descend en dessous de 15 ng/mL, l’anémie par carence en fer est généralement avérée.

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Quand le taux de ferritine est trop élevé

L’hyperferritinémie : un excès de fer dans l’organisme

Un taux de ferritine trop élevé, au-delà de 300 ng/mL chez l’homme ou de 200 ng/mL chez la femme, peut signaler une surcharge en fer, mais pas toujours. Il peut aussi être le reflet d’un processus inflammatoire ou d’une autre pathologie.

Les causes les plus fréquentes

Parmi les causes d’un excès de ferritine, on retrouve l’hémochromatose (une maladie génétique qui provoque une accumulation de fer), les maladies inflammatoires chroniques, certaines infections, des atteintes hépatiques (comme la stéatose ou l’hépatite) ou encore l’abus d’alcool.

Les signes d’alerte

Des douleurs articulaires, une pigmentation bronzée de la peau, une fatigue intense, des troubles du foie ou des anomalies du pancréas peuvent être les signes d’une surcharge en fer. Un taux de ferritine supérieur à 1000 ng/mL est généralement considéré comme préoccupant et nécessite des investigations approfondies.

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Comment réagir en cas d’anomalie ?

Ne pas interpréter seul ses résultats

Un taux anormal de ferritine n’est pas forcément synonyme de maladie grave, mais il doit être interprété dans le contexte clinique global. Seul un professionnel de santé pourra poser un diagnostic fiable à partir des résultats.

Suivre un bilan complémentaire

Selon le taux observé, le médecin pourra demander d’autres analyses : dosage du fer sérique, de la transferrine, bilan hépatique, marqueurs inflammatoires ou encore tests génétiques en cas de suspicion d’hémochromatose.

Le taux de ferritine est un indicateur précieux pour évaluer l’état des réserves en fer de l’organisme. Un taux trop bas peut signaler une carence, tandis qu’un taux trop élevé peut révéler une surcharge ou une inflammation. Dans tous les cas, il est important de ne pas tirer de conclusions hâtives et de consulter un professionnel pour un diagnostic complet. Surveiller régulièrement ce marqueur peut permettre de prévenir ou de traiter efficacement de nombreuses pathologies.