Fibrome utérin : des solutions efficaces sans passer par la chirurgie
Par Catherine Duchamps
Publié le - mis à jour le
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Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes qui se développent dans la paroi de l’utérus. Très fréquents, ils touchent jusqu’à 70 % des femmes avant 50 ans. Bien qu’ils soient souvent asymptomatiques, certains fibromes provoquent des règles abondantes, douleurs pelviennes ou troubles urinaires, poussant certaines femmes à envisager la chirurgie. Pourtant, il existe aujourd’hui des alternatives efficaces sans passer par l’opération.
Comprendre les fibromes utérins
Qu’est-ce qu’un fibrome ?
Le fibrome est une croissance musculaire bénigne de l’utérus. Il peut être unique ou multiple, de petite ou grande taille, et se situer à différents endroits dans l’utérus : sous la muqueuse, dans la paroi musculaire ou à l’extérieur.
Causes et facteurs de risque
Les fibromes sont liés à l’influence des hormones féminines, en particulier les œstrogènes et la progestérone. Les femmes entre 30 et 50 ans, celles ayant des antécédents familiaux de fibromes ou un surpoids sont plus à risque.
Symptômes fréquents
Bien que certains fibromes soient silencieux, ils peuvent provoquer :
Des règles très abondantes ou prolongées
Des douleurs pelviennes ou lombaires
Une sensation de pression dans le bas-ventre
Des troubles urinaires ou digestifs selon la localisation
Solutions médicamenteuses
Traitements hormonaux
Les traitements hormonaux visent à réduire la taille du fibrome et soulager les symptômes :
Les contraceptifs oraux ou le dispositif intra-utérin hormonal permettent de réguler les règles et limiter les saignements.
Les agonistes de la GnRH (hormone qui contrôle les ovaires) peuvent réduire temporairement les fibromes avant une intervention ou comme alternative à la chirurgie.
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Anti-inflammatoires et traitements ciblés
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) soulagent les douleurs et l’inconfort liés aux fibromes. Certains traitements plus récents ciblent directement les cellules du fibrome pour freiner sa croissance.
Techniques non chirurgicales
Embolisation des artères utérines
L’embolisation consiste à bloquer l’irrigation sanguine du fibrome, provoquant sa diminution progressive. Cette technique est efficace, peu invasive et permet de conserver l’utérus, tout en réduisant les symptômes en quelques semaines.
Ultrasons focalisés guidés par IRM
Cette méthode utilise des ondes ultrasonores concentrées pour détruire le tissu fibromateux sans incision. Elle est adaptée aux fibromes de taille limitée et nécessite un suivi médical régulier.
Radiofréquence ou cryothérapie
Ces techniques ciblent et détruisent les fibromes par la chaleur ou le froid, réduisant la taille et les symptômes tout en épargnant l’utérus.
Changer son mode de vie pour mieux gérer les fibromes
Alimentation et équilibre hormonal
Une alimentation riche en fruits, légumes et fibres, faible en sucres raffinés et en graisses saturées, peut aider à limiter l’influence hormonale sur les fibromes. Le maintien d’un poids santé est également conseillé.
Activité physique
L’exercice régulier favorise la circulation sanguine et l’équilibre hormonal, contribuant à réduire l’inflammation et les douleurs associées aux fibromes.
Gestion du stress
Le stress peut accentuer les troubles hormonaux. Des techniques de relaxation, yoga, méditation ou respiration consciente peuvent apporter un soulagement complémentaire.
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Quand consulter ?
Même si des solutions non chirurgicales existent, il est important de suivre régulièrement l’évolution des fibromes par échographie ou IRM. Une consultation rapide s’impose si les symptômes s’aggravent, comme des saignements très abondants, une anémie ou des douleurs intenses.
En conclusion
Les fibromes utérins ne nécessitent pas toujours une chirurgie. Entre traitements hormonaux, techniques mini-invasives et ajustements du mode de vie, il existe aujourd’hui plusieurs solutions efficaces pour soulager les symptômes et réduire la taille des fibromes, tout en conservant l’utérus. La clé est d’adapter la prise en charge à chaque femme, en fonction de ses symptômes, de sa santé globale et de son projet de maternité. Un suivi médical régulier reste essentiel pour garantir sécurité et efficacité.
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