Quels niveaux de ferritine indiquent un cancer ?
Par Catherine Duchamps
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La ferritine est une protéine de stockage du fer, dont le dosage sanguin est souvent utilisé pour évaluer les réserves en fer de l’organisme. Si un taux trop bas est généralement associé à une carence, un taux élevé peut révéler une inflammation, une maladie hépatique ou, dans certains cas, une pathologie plus grave comme un cancer. Mais à quel point une ferritine élevée peut-elle être un signal d’alerte ? Et quels sont les niveaux considérés comme préoccupants ? Dans cet article, nous faisons le point sur les liens entre ferritine et cancer.
La ferritine : un marqueur indirect
À quoi sert la ferritine dans l’organisme ?
La ferritine joue un rôle essentiel dans le métabolisme du fer, en stockant le fer en excès dans les cellules, principalement au niveau du foie, de la moelle osseuse et de la rate. Elle permet à l’organisme de mobiliser ce fer en cas de besoin pour la fabrication des globules rouges.
Quand son dosage est-il prescrit ?
Le dosage de la ferritine est demandé dans le cadre d’un bilan de fatigue, d’une suspicion d’anémie ou d’inflammation, mais aussi pour évaluer certaines pathologies chroniques. Un taux anormalement élevé ou bas nécessite des investigations complémentaires.
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Ferritine élevée : quelles causes possibles ?
Un marqueur d’inflammation ou de pathologie hépatique
Un taux de ferritine élevé n’indique pas systématiquement un cancer. Il peut refléter une inflammation chronique, une infection, une hémochromatose (accumulation excessive de fer) ou des maladies du foie, comme la stéatose hépatique ou l’hépatite.
Une piste dans certains cancers
Dans certains cas, une hyperferritinémie (ferritine élevée) peut être liée à la présence de tumeurs, en particulier des cancers hépatiques, hématologiques (comme les lymphomes ou leucémies) ou encore des cancers avancés avec un syndrome inflammatoire important. Cependant, ce n’est pas un marqueur spécifique de cancer.
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Quels taux de ferritine peuvent alerter ?
Les valeurs normales de ferritine
Les valeurs de référence varient selon le laboratoire, mais en général :
Chez les femmes : entre 20 et 150 µg/L
Chez les hommes : entre 30 et 300 µg/L
Un taux supérieur à 400 µg/L peut être considéré comme élevé et mérite une évaluation, surtout en l’absence de causes évidentes.
Des taux très élevés à surveiller
Des niveaux supérieurs à 1000 µg/L sont considérés comme anormalement hauts. Dans ces cas, les médecins recherchent des causes graves, telles que des pathologies inflammatoires sévères, des maladies auto-immunes, des syndromes de surcharge en fer, ou des cancers.
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Ferritine et cancer : que faut-il retenir ?
La ferritine ne suffit pas à poser un diagnostic
Même si une ferritine élevée peut éveiller des soupçons, elle n’est jamais utilisée seule pour diagnostiquer un cancer. Elle constitue un indice parmi d’autres, et c’est l’ensemble du bilan (prises de sang, imagerie, biopsie) qui oriente vers une pathologie oncologique.
L’importance du contexte clinique
Le niveau de ferritine doit toujours être interprété en lien avec les autres symptômes : fatigue intense, amaigrissement, douleurs inexpliquées, anomalies hépatiques, ganglions, etc. Ce sont ces éléments, croisés avec les analyses, qui guideront les examens à réaliser.
Un taux élevé de ferritine peut dans certains cas être associé à un cancer, mais il est loin d’être un marqueur spécifique ou exclusif. D’autres pathologies, bien plus fréquentes, peuvent expliquer cette élévation. Seul un médecin est en mesure d’interpréter ce résultat dans son contexte global, en s’appuyant sur d’autres signes cliniques et examens complémentaires. En cas de doute ou de résultat élevé, il est essentiel de consulter sans attendre pour un diagnostic précis.
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