Tatouages : 6 risques pour votre santé à connaître avant de passer à l’aiguille

Le tatouage est aujourd’hui un acte courant, devenu presque banal. Symbole d’identité, de souvenir, de style ou de rébellion, il séduit de plus en plus de personnes, tous âges confondus. Pourtant, se faire tatouer n’est pas un geste anodin. Même s’il est encadré et généralement sans complication, il comporte des risques pour la santé qu’il ne faut pas négliger.

Avant de vous lancer ou même si vous êtes déjà tatoué·e, connaître les effets secondaires possibles vous permet de mieux les anticiper et de prendre les bonnes précautions. Voici les six principaux risques santé associés aux tatouages.

1. Risque d’infection : un classique à ne pas sous-estimer

Dès qu’on perfore la peau, on ouvre une porte d’entrée à des bactéries. Le tatouage ne fait pas exception. Si les conditions d’hygiène ne sont pas rigoureusement respectées, le risque d’infection est réel.

Cela peut aller d’une infection bénigne et localisée, avec rougeur, chaleur, et douleur au toucher, jusqu’à des cas plus graves : abcès, cellulite bactérienne ou même septicémie dans des situations extrêmes.

Un matériel mal stérilisé, une encre contaminée ou une cicatrisation négligée peuvent suffire à déclencher une réaction. Et une infection mal soignée peut laisser des cicatrices définitives ou altérer le dessin du tatouage.

2. Réactions allergiques aux encres

Les encres de tatouage contiennent des pigments parfois très complexes, notamment les couleurs vives comme le rouge, le jaune ou le vert. Certaines personnes y sont sensibles et peuvent développer une allergie plus ou moins violente.

Les symptômes varient : démangeaisons intenses, gonflement, rougeur persistante, voire formation de cloques ou d’éruptions cutanées. Ces réactions peuvent apparaître immédiatement ou des semaines, voire des années après le tatouage.

Le problème, c’est que l’encre reste dans la peau à vie. Une fois la réaction déclenchée, elle peut être chronique et difficile à traiter.

3. Formation de kystes ou de nodules

Chez certaines personnes, le corps réagit à l’encre ou à la pénétration de l’aiguille en formant des petites masses sous la peau. Il peut s’agir de kystes, de granulomes ou de nodules inflammatoires.

Cela se produit souvent autour des pigments rouges, mais peut concerner n’importe quelle couleur. Ces nodules ne sont pas nécessairement douloureux, mais ils peuvent être gênants ou inesthétiques. Dans certains cas, une intervention médicale est nécessaire pour les retirer.

Cela peut aussi rendre le tatouage irrégulier, avec un relief ou une déformation visible.

4. Risque de transmission de maladies infectieuses

Même si ce risque est devenu très faible grâce aux normes d’hygiène strictes dans les salons professionnels, il existe encore dans certains contextes non encadrés : tatouages faits à domicile, en voyage, ou dans des environnements non conformes.

Si le matériel n’est pas à usage unique ou mal stérilisé, il peut y avoir un risque de transmission de maladies graves comme l’hépatite B, l’hépatite C ou le VIH.

C’est pourquoi il est crucial de choisir un tatoueur déclaré, formé aux gestes d’hygiène, utilisant des aiguilles neuves et des encres aux normes.

5. Difficultés en cas d’examens médicaux

Un tatouage peut interférer avec certains examens d’imagerie médicale, comme l’IRM. Les pigments, en particulier ceux contenant du fer ou du titane, peuvent réagir au champ magnétique.

Cela peut provoquer une sensation de brûlure ou de picotement pendant l’examen, et parfois une altération de l’image, rendant le diagnostic plus difficile.

Les tatouages très récents ou très pigmentés peuvent donc poser problème, en particulier lorsqu’ils sont situés près des zones à observer médicalement.

6. Risque de regret et de détatouage compliqué

Ce n’est pas un risque physique immédiat, mais il a un impact réel sur la santé mentale et émotionnelle. De nombreuses personnes finissent par regretter un tatouage : soit parce qu’il a mal vieilli, soit parce qu’il ne correspond plus à leur image, soit parce qu’il a été mal réalisé.

Or, faire disparaître un tatouage est long, coûteux, et pas toujours garanti. Le détatouage au laser demande plusieurs séances, peut être douloureux et laisse parfois des traces.

Le stress, la gêne, la honte ou le malaise liés à un tatouage regretté peuvent avoir un impact psychologique important, voire affecter l’estime de soi.

Ce qu’il faut retenir avant de se faire tatouer

Se faire tatouer, c’est un choix personnel et souvent émotionnel. Mais c’est aussi une décision à prendre avec recul, lucidité et connaissance des risques.

Avant de franchir le pas, posez-vous les bonnes questions :

• Suis-je prêt·e à porter ce dessin à vie ?

• Ai-je choisi un professionnel fiable, déclaré, reconnu ?

• Ai-je bien compris les risques pour ma santé, même à long terme ?

• Ai-je prévu de suivre les soins post-tatouage correctement ?

Le tatouage n’est pas un acte anodin. Il mérite réflexion, vigilance et responsabilité. Et si vous êtes déjà tatoué·e, ces informations peuvent vous aider à mieux prendre soin de votre peau et à surveiller l’apparition de symptômes.