Quels sont les symptômes du syndrome de Lynch ?
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
Le syndrome de Lynch, aussi appelé cancer colorectal héréditaire non polyposique (HNPCC), est une prédisposition génétique au développement de certains types de cancers, principalement le cancer du côlon et de l’utérus. Il est causé par une mutation dans un gène impliqué dans la réparation de l’ADN. Les personnes atteintes de ce syndrome ont un risque plus élevé que la moyenne de développer plusieurs cancers au cours de leur vie. Identifier les symptômes à surveiller permet d’agir rapidement et d’augmenter les chances de dépistage précoce et de traitement efficace.
Qu’est-ce que le syndrome de Lynch ?
Une prédisposition génétique au cancer
Le syndrome de Lynch est une maladie génétique héréditaire. Il concerne environ 1 à 3 % des cas de cancers colorectaux. La mutation transmise empêche l’organisme de réparer correctement l’ADN, favorisant ainsi la survenue de tumeurs.
Les cancers associés
Le syndrome de Lynch ne se limite pas au cancer du côlon. Il augmente aussi le risque de développer d’autres cancers, notamment :
Le cancer de l’endomètre (utérus)
Le cancer de l’ovaire
Le cancer de l’estomac
Le cancer des voies urinaires
Le cancer du pancréas
Le cancer de l’intestin grêle
Tout savoir sur le syndrome de Lynch
Les symptômes du syndrome de Lynch
Les symptômes digestifs
Les premiers signes d’alerte concernent souvent le côlon ou le rectum. Parmi les symptômes à surveiller :
Du sang dans les selles
Des douleurs abdominales inexpliquées
Des troubles du transit récents (diarrhée ou constipation persistante)
Une perte de poids inexpliquée
Une fatigue importante
Ces symptômes sont similaires à ceux d’un cancer colorectal classique, mais ils peuvent apparaître plus tôt, parfois avant l’âge de 50 ans.
Les signes gynécologiques
Chez les femmes, le syndrome de Lynch augmente le risque de cancer de l’utérus et de l’ovaire. Les signes à surveiller sont :
Des saignements vaginaux anormaux, surtout après la ménopause
Des douleurs pelviennes ou abdominales persistantes
Des règles très abondantes ou irrégulières
Des cancers multiples ou précoces dans la famille
Un autre indice majeur est la présence de plusieurs cas de cancers précoces dans la famille, en particulier des cancers du côlon, de l’utérus ou des ovaires avant 50 ans. Cela peut orienter vers un dépistage génétique.
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Comment diagnostiquer le syndrome de Lynch ?
Le test génétique
En cas de suspicion, un test génétique peut être proposé pour rechercher les mutations des gènes responsables du syndrome de Lynch (MLH1, MSH2, MSH6, PMS2, EPCAM). Ce test permet de confirmer ou d’exclure la prédisposition.
Le dépistage systématique des tumeurs
Certaines tumeurs colorectales sont systématiquement analysées pour détecter des anomalies caractéristiques du syndrome de Lynch, même sans antécédents familiaux connus.
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Que faire en cas de syndrome de Lynch ?
Une surveillance renforcée
Les personnes porteuses du syndrome de Lynch doivent bénéficier d’une surveillance médicale étroite :
Coloscopie régulière dès 20 ou 25 ans, répétée tous les 1 à 2 ans
Suivi gynécologique spécifique pour les femmes
Surveillance des autres organes selon le contexte familial
La prévention et les traitements
Dans certains cas, des interventions préventives peuvent être envisagées, comme une chirurgie prophylactique pour réduire les risques de cancer. Des traitements précoces permettent aussi d’augmenter les chances de guérison en cas de détection rapide d’une tumeur.
Le syndrome de Lynch est une prédisposition génétique sérieuse, mais une surveillance adaptée permet d’en réduire les risques. Les symptômes ne sont pas toujours spécifiques, ce qui rend le dépistage familial et génétique essentiel en cas de cancers précoces ou multiples dans la famille. Un suivi médical rigoureux et des bilans réguliers permettent de prévenir les complications et de prendre en charge les cancers à un stade précoce, améliorant ainsi les chances de guérison.
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