Olivia Charlet, micronutritionniste, nutrithérapeute et naturopathe, auteure du livre Je débute mon jeûne intermittent, a dévoilé la méthode la plus efficace à nos confrères de Top Santé.
Le magazine 60 millions de consommateurs a passé au peigne fin 24 huiles d’olive vierge extra vendues en grande surface. Résultat ? D’après les tests effectués, la moitié du panel ne devrait pas se targuer de la mention “vierge extra”.
Chaque année, 110 000 tonnes d’huile d’olive sont consommées par les Français, comme le révèle 60 millions de consommateurs. L’occasion pour le magazine de s’intéresser à ce produit, particulièrement à ceux dotés de la mention “vierge extra”, que les consommateurs ont tendance à privilégier, que ce soit pour des raisons gustatives (moins acide, plus goûteuse) ou de santé (un pressage à froid plus respectueux et garanti sans produit chimique).
Pourtant, après avoir analysé 24 huiles d’olive de marques différentes, dont 11 bio, le verdict est sans appel : la moitié du panel a été reléguée à la simple mention “huile vierge” au lieu de “vierge extra” par les experts. Goût rance, présence de plastifiants ou de résidus d’huiles minérales, le magazine pointe en effet de nombreux défauts présents dans la composition de ces huiles qui n’impactent pas seulement le goût mais mettent aussi en danger la santé des consommateurs.
Un goût rance, des traces d’huiles minérales et polluées par des plastifiants
C’est le cas pour les huiles d’olive Auchan Pouce, Puget Bio ou encore Bouton d’or qui ont été épinglées en raison d’une odeur de “moisi” dûe probablement à un mauvais lavage des olives ou à un taux d’humidité élevé dans la zone de stockage responsable du développement de moisissures sur les olives. Les huiles d’olives d’Aldi ou Bio Village, sont quant à elles pointées du doigt par le jury de 60 millions de consommateurs qui a relevé la présence de traces d’hydrocarbures d’huiles minérales, des dérivés chimiques potentiellement cancérigènes. “Les olives peuvent être contaminées pendant la récolte via les moteurs diesel et les lubrifiants des machines agricoles, pendant le stockage avec les bâches [...], sans compter la pollution environnementale”, tente d’expliquer Franck Dejean, responsable du département Analyse & Expertise de l’Institut des corps gras et produits apparentés à la rédaction du magazine.
Autre information révélée : la quasi-totalité des huiles d’olives analysées (23 sur 24) comportent des plastifiants : des phtalates. Ces molécules sont connues pour être des perturbateurs endocriniens pouvant notamment altérer la fertilité. Une contamination qui pourrait être liée au contact des cuves, des bâches ou des tuyaux utilisés pendant le stockage ou le transport.
Quelles huiles d’olives vierge extra tirent leur épingle du jeu ?
La seule huile d’olive vierge extra à ne contenir aucun polluant - et celle qui obtient la meilleure note - est l’huile d’olive Primadonna extra vierge de Lidl. Pourtant non bio, elle est également l’une des moins chères sur le marché (6,99e le litre). En seconde position, on retrouve l’huile d’olive AOP de Provence Reflets de France de Carrefour (31,30e le litre). Côté bio, là aussi certaines huiles créent la surprise. Celle qui écope de la meilleure note (3ème du classement général) est en effet l’huile d’olive vierge extra de Carrefour Bio (9,98e le litre), qui coiffe au poteau ses concurrentes vendues chez Naturalia ou Carapelli. Elle arrive ex aequo avec l’huile Château d’Estoublon Mogador, vendue au prix de 62,40e le litre, soit 50 euros plus chère.
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