Comment savoir si on a une entorse ?
Par Catherine Duchamps
Publié le

Sommaire
- 1. Douleur brutale et gonflement rapide
- 2. Apparition d’un hématome
- 3. Sensation de chaleur et de rougeur
- 4. Mobilité réduite et instabilité
- 5. Douleur à la mise en charge : un signal à prendre au sérieux
- Une entorse, quels niveaux de gravité ?
- 6. La première réaction : la méthode RICE
- 7. Quand consulter un professionnel ?
- 8. Rééducation et récupération
- 9. Prévenir les récidives
- 10. Témoignage concret : se relever d’une entorse grave
Un faux pas, une chute, un mouvement mal contrôlé… Une entorse peut survenir en un instant, et ses conséquences sont souvent plus graves qu’on ne le pense. Comment la repérer ? Quels signes vous alertent pour agir vite ? Et surtout, comment éviter les complications ? Voici un guide clair, détaillé et rassurant pour vous aider à détecter, soulager et prévenir les entorses efficacement.
1. Douleur brutale et gonflement rapide
Le signe le plus instantané est une douleur vive ou lancinante, située autour d’une articulation : cheville, genou, poignet… Cette douleur survient souvent au moment du geste ou juste après.
Quelques minutes plus tard, l’articulation gonfle souvent, signe d’une réaction inflammatoire liée à une lésion légère ou plus intense des ligaments, ces bandes de tissu conjonctif qui stabilisent les articulations.
👉 Si la douleur apparaît immédiatement et s’amplifie à la mise en charge, c’est déjà un signal fort. Le gonflement rapide confirme l’urgence d’agir.
2. Apparition d’un hématome
Dans les heures qui suivent la blessure, un bleu apparaît autour de l’articulation. Ce signe est dû à un saignement sous la peau, résultant souvent de microdéchirures ligamentaires (ou parfois tendineuses).
Ce n’est pas un simple bobo : l’apparition d’un hématome indique une entorse plus sévère, signe visuel à ne pas négliger.
3. Sensation de chaleur et de rougeur
Le corps réagit à la lésion en augmentant le flux sanguin vers la zone touchée. Cela entraîne :
Une chaleur locale
Des rougeurs visibles
Une sensation de chaleur au toucher
Une douleur plus prononcée, surtout en matinée ou après le repos
👉 Ce sont des signes classiques d’inflammation qui confirme que le corps engage un processus réparateur.
4. Mobilité réduite et instabilité
Une entorse entraîne rapidement une diminution de l’amplitude des mouvements :
Cheville : difficulté à plier ou déplier le pied
Genou : impossible de le fléchir normalement
Poignet : douleur à chaque flexion ou extension
Certaines entorses provoquent une sensation d’instabilité, ou même un léger blocage mécanique (ressenti de "blocage" ou "croc").
👉 Si vous ne pouvez plus bouger ou ressentir que l’articulation "flanche" sous le poids, une consultation est indispensable.
5. Douleur à la mise en charge : un signal à prendre au sérieux
Être dans l’incapacité de poser le pied au sol ou de mettre son poids sur la jambe blessée est un indicateur d’entorse sérieuse. Le moindre appui déclenche une douleur aiguë.
Cela peut nécessiter immobilisation (attelle, botte, béquilles) pour éviter d’aggraver la blessure.
Une entorse, quels niveaux de gravité ?
Entorse légère (grade 1)
Ligaments étirés ou microdéchirés
Douleur modérée, gonflement léger, possible poursuivre une activité légère
Entorse modérée (grade 2)
Déchirure partielle des ligaments
Douleur vive, gonflement modéré, hématome visible, plus difficulté à appuyer
Entorse grave (grade 3)
Rupture complète du ligament
Gonflement important, hématome étendu, douleur sévère à la moindre pression, instabilité notable
👉 Même une entorse "légère" mérite une consultation pour éliminer toute fracture et établir un traitement adapté.
6. La première réaction : la méthode RICE
Dès les premiers signes :
Repos : cessez immédiatement toute mise en charge (marche, sport…)
Ice (glace) : posez de la glace 15 minutes toutes les 2 heures (en protégeant la peau, maximum 48 h)
Compression : appliquez un bandage élastique non serré pour contenir le gonflement
Élévation : surélevez le membre blessé pour limiter l’œdème
Réalisez ces gestes immédiatement, ils réduisent douleur, enflure et facilitent la récupération.
7. Quand consulter un professionnel ?
Il est urgent de voir un médecin ou un kinésithérapeute si :
Vous ne pouvez plus poser le pied ou bouger l’articulation
La douleur est intense ou irradie ailleurs
Le gonflement ou l’hématome s’étend rapidement
Vous ressentez une instabilité persistante
Il existe un blocage mécanique à l’effort ou au repos
Une radio est souvent nécessaire pour vérifier la présence d’une fracture ou le degré de lésion ligamentaire.
👉 Une prise en charge médicale précoce limite les complications et favorise une récupération rapide.
8. Rééducation et récupération
Après la phase aigue, la rééducation est essentielle :
Travail de mobilité progressive, pour reprendre l’amplitude
Séance de renforcement musculaire, surtout du mollet, du quadriceps, des muscles stabilisateurs
Exercices de proprioception (équilibre sur plan instable ou yeux fermés) pour éviter les rechutes
👉 Un programme de kinésithérapie personnalisé (2 à 3 fois par semaine) est idéal, surtout pour les entorses modérées ou graves.
9. Prévenir les récidives
Pour éviter une nouvelle entorse, adoptez des mesures simples :
Portez des chaussures adaptées, notamment pour les activités
Utilisez une orthèse de cheville en cas d’entorse antérieure
Faites des exercices d’équilibre réguliers
Renforcez les muscles péroniers, du mollet, du genou et de la hanche
👉 Une bonne préparation physique avant chaque activité sportive est la clé d’une cheville protégée.
10. Témoignage concret : se relever d’une entorse grave
"Je pensais que j’avais juste "tordu" la cheville. En 15 minutes, l’enflure est montée, je ne pouvais plus poser le pied. La radio a révélé une rupture partielle du ligament. Avec 6 semaines de kiné, reprise progressive, et quelques séances de proprio, j’ai retrouvé une cheville stable — et jamais d’entorse depuis!"
👉 Vous n’êtes pas seul(e). Une prise en charge rapide fait toute la différence.
Une entorse se manifeste par :
Douleur rapide + gonflement
Hématome visible
Chaleur, rougeur, sensibilité
Mobilité réduite ou instabilité
Douleur à la mise en charge
En cas de doute, appliquez la méthode RICE, consultez si besoin et engagez une rééducation adaptée pour retrouver mobilité, force et stabilité. Avec les bons réflexes, l’entorse n’a pas à compromettre votre liberté de mouvement !
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