Coquilles Saint‑Jacques à la bretonne
Par Nina Rousselot
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Raffinées, délicates et empreintes de la douceur marine bretonne, les coquilles Saint‑Jacques à la bretonne sont une véritable invitation à la gourmandise. En entrée festive ou plat principal léger, elles marient la mer et la tradition bretonne avec élégance. Mais pour les réussir, il faut doser le goût, la cuisson et la texture — afin que la chair reste fondante et que la sauce soit pleine de charme. Je vous invite à plonger dans cette recette pleine d’âme, tout en simplicité et saveur.
Origine et esprit de la recette
La “coquille Saint‑Jacques à la bretonne” est un classique des plats de fête sur la côte Atlantique, notamment en Bretagne, terre de pêche. Le principe : sublimer la noix et le corail des Saint‑Jacques dans une sauce onctueuse relevée, gratinée au four, avec douceur et caractère. Le plat peut être préparé à l’avance, puis gratiné au dernier moment, ce qui le rend très pratique pour les invitations.
L’esprit breton s’exprime également dans le beurre, la crème, le vin blanc — mais toujours avec modération pour ne pas masquer la délicatesse de la coquille.
Ingrédients (pour 4 à 6 personnes)
Voici une base que vous pouvez ajuster selon le nombre d’invités ou votre goût :
12 coquilles Saint‑Jacques (noix + corail)
2 à 3 échalotes, finement hachées
1 petit oignon (ou échalote supplémentaire)
1 gousse d’ail (facultatif)
15 à 20 cl de vin blanc sec
10 à 15 cl de crème fraîche (épaisse ou légère selon préférence)
40 à 60 g de beurre (demi‑sel idéal pour la touche bretonne)
2 à 3 biscottes ou une tranche de pain rassis pour la chapelure
Persil frais haché
Paprika ou piment d’Espelette (facultatif, juste une pincée)
Sel et poivre (avec prudence, les produits de la mer sont déjà naturellement iodés)
Pour le montage/gratinage : une petite noix de beurre ou un filet d’huile d’olive
Étapes de la préparation
1. Préparation et nettoyage
Ouvrir les coquilles Saint‑Jacques : séparer la noix, le corail, les bardes (barbes) si présentes.
Rincer délicatement les noix et le corail à l’eau froide pour retirer le sable ou les impuretés. Sécher sur du papier absorbant.
Conserver les coquilles vides si vous souhaitez les utiliser pour le service — elles apportent une belle présentation.
2. Préparation de la sauce
Hacher finement les échalotes, l’oignon et éventuellement l’ail.
Dans une poêle, faire fondre une partie du beurre (ou beurre + un peu d’huile pour éviter que le beurre ne brûle) à feu doux.
Ajouter les échalotes, oignon et laisser suer doucement sans colorer.
Ajouter le corail (et les bardes, si utilisés) finement hachés, bien mélanger pour les incorporer.
Déglacer avec le vin blanc : laisser réduire légèrement pour concentrer les saveurs.
Ajouter la crème fraîche, mélanger doucement et laisser mijoter quelques minutes pour obtenir une sauce homogène.
Assaisonner avec sel, poivre, et une pincée de paprika ou d’Espelette pour relever subtilement.
Goûter et ajuster l’assaisonnement.
3. Cuisson des noix
Dans une poêle bien chaude, faire fondre un peu de beurre.
Saisir les noix de Saint‑Jacques rapidement, 1 à 2 minutes de chaque côté. L’objectif est de dorer sans cuire à cœur : la noix doit rester tendre et nacrée au cœur.
Retirer les noix de la poêle et les garder de côté le temps de finaliser.
4. Montage et gratinage
Préchauffer le four à grille ou mode “gratin” (200 °C environ).
Dans chaque coquille ou ramequin, déposer un peu de sauce, puis une, deux (ou plusieurs selon la taille) noix de Saint‑Jacques.
Ajouter un peu de sauce par-dessus, puis parsemer une fine couche de chapelure (issue des biscottes ou pain rassis mixé).
Poser une petite noisette de beurre sur chaque portion (ou un filet d’huile).
Passer sous le grill du four pendant 3 à 6 minutes, jusqu’à ce que la surface soit dorée et légèrement croustillante. Surveiller : ne pas brûler.
5. Finitions et service
Avant de servir, parsemer de persil frais haché pour la touche de couleur et de fraîcheur.
Servir immédiatement tant que le gratin est chaud et que la sauce est crémeuse.
Astuces pour réussir des coquilles parfaites
Ne pas surcuire les noix : la cuisson du four est surtout pour gratiner, pas pour cuire la viande.
Chapelure fine et légère : une couche fine suffit pour apporter du croquant sans masquer la sauce.
Beurre demi‑sel : une touche bretonne, mais dosée pour ne pas saler excessivement.
Préparation à l’avance : vous pouvez assembler vos coquilles (sans gratiner) et les garder au frais, puis les gratiner au dernier moment pour préserver le croustillant.
Variantes aromatiques : quelques gouttes de jus de citron, ou un zeste fin peuvent apporter une belle vivacité ; une touche de muscade ou de safran peut se marier subtilement à la sauce.
Quantité par portion : 2 à 3 noix (et corail) par personne est raisonnable, la sauce et le gratin apportant la richesse.
Variantes possibles et idées créatives
Ajouter des champignons finement émincés et revenus doucement (champignons de Paris, cèpes selon saison) dans la sauce.
Incorporer un peu de vin doux (type muscadet doux) ou une touche de cognac pour complexifier le goût.
Substituer une partie de la crème par un lait de coco léger pour une version plus douce.
Parsemer quelques pignons torréfiés pour un effet croquant irrésistible.
Préparer une version “collection” avec des Saint‑Jacques et d’autres fruits de mer (petits noix, coquillages) pour enrichir la texture de la garniture.
Accompagnements recommandés
Pour accompagner ces coquilles saint‑jacques à la bretonne, voici quelques idées qui sublimeront le plat :
Légumes vapeur ou poêlés : asperges, haricots verts, courgettes
Purée légère : pommes de terre, céleri-rave, chou-fleur
Riz basmati ou riz pilaf : pour absorber la sauce crémeuse
Légumes racines rôtis : carottes, panais, betteraves
Pommes de terre nouvelles : vapeur ou sautées au beurre
Salade verte acidulée : pour équilibrer le côté riche du plat
Elégance et simplicité bretonne dans l’assiette
Les coquilles Saint‑Jacques à la bretonne sont l’illustration même d’un plat gastronomique qui reste accessible. En combinant des ingrédients frais et de qualité, une cuisson maîtrisée, et quelques gestes simples, on obtient un plat raffiné, généreux et délicatement iodé. Avec les variantes possibles et les accompagnements bien choisis, c’est une recette qui ravira vos convives, que ce soit pour un repas spécial ou un dîner de fête.
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