Faut-il se supplémenter en vitamine D après l’été ?

L’été est souvent la saison où nous faisons le plein de soleil… et donc de vitamine D. Produite par la peau sous l’effet des rayons UV, elle est essentielle à notre santé. Pourtant, à l’approche de l’automne, une question revient : faut-il continuer à se supplémenter, même après avoir profité du soleil estival ?

La vitamine D : un rôle essentiel dans l’organisme

La vitamine D ne se limite pas à la solidité des os. Elle intervient dans de nombreux mécanismes :

• Fixation du calcium et du phosphore : prévention de l’ostéoporose et renforcement des dents.

• Fonction immunitaire : aide le corps à mieux se défendre contre les infections.

• Santé musculaire : améliore le tonus et limite le risque de chutes chez les seniors.

• Bien-être général : certaines études la lient à la régulation de l’humeur.

Un déficit en vitamine D peut entraîner fatigue, baisse d’immunité et fragilité osseuse.

L’été : une recharge naturelle… mais pas toujours suffisante

En théorie, 15 à 20 minutes d’exposition solaire par jour, bras et jambes découverts, suffisent pour couvrir nos besoins. Mais dans la pratique, plusieurs facteurs limitent cette production :

• Utilisation de crème solaire, indispensable pour protéger la peau.

• Vie citadine : on passe moins de temps dehors qu’on ne le pense.

• Pigmentation de la peau : les peaux foncées produisent moins vite de vitamine D.

• Âge : la capacité de synthèse diminue après 60 ans.

👉 Résultat : même après un été ensoleillé, une partie de la population reste carencée.

Pourquoi la question se pose surtout après l’été

Dès l’automne, les journées raccourcissent, le soleil est moins intense et nos habitudes changent : plus de temps en intérieur, vêtements couvrants… La synthèse cutanée de vitamine D chute brutalement.

Sans réserve suffisante, il est facile de retomber en déficit dès octobre ou novembre.

Qui a le plus besoin de supplémentation ?

Certaines personnes sont plus à risque de manquer de vitamine D, même après l’été :

• Les personnes âgées (synthèse moins efficace).

• Les enfants et adolescents en croissance.

• Les personnes à peau foncée.

• Celles qui vivent dans des régions peu ensoleillées.

• Les personnes qui sortent peu ou portent des vêtements couvrants.

Pour elles, une supplémentation automnale est souvent recommandée.

Comment se supplémenter intelligemment

Avant de prendre des compléments, il est préférable de demander un avis médical. Une prise de sang peut confirmer une carence.

Deux solutions principales existent :

• Compléments quotidiens : capsules ou gouttes de vitamine D, faciles à intégrer à la routine.

• Doses ponctuelles : ampoules prescrites par le médecin, à prendre une ou plusieurs fois durant l’hiver.

👉 L’alimentation joue aussi un rôle : les poissons gras (saumon, sardine, maquereau), les œufs et certains produits laitiers enrichis sont de bonnes sources.

Les risques d’un excès

Si la carence est fréquente, l’excès de vitamine D existe aussi, surtout en cas d’automédication. Trop de vitamine D peut entraîner :

• nausées,

• douleurs abdominales,

• hypercalcémie (excès de calcium dans le sang).

D’où l’importance de respecter les doses recommandées et de demander conseil à un professionnel de santé.

Même après l’été, la supplémentation en vitamine D peut être utile, surtout si l’exposition solaire a été limitée ou si vous faites partie des populations à risque. C’est une précaution simple pour renforcer ses défenses avant l’hiver et préserver son énergie.

La clé ? Ne pas se supplémenter au hasard, mais adapter son apport selon ses besoins réels et sous suivi médical si nécessaire.