Fringales émotionnelles : l’appel qui peut tout changer (et ce n’est pas celui du frigo)
Par Thomas Sanchez
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Vous avez envie de craquer pour un paquet de chips ou une tablette de chocolat après une journée stressante ? Avant de céder à la tentation, et si vous attrapiez votre téléphone… pour appeler un ami ? Une étude récente met en lumière une astuce simple, efficace et pleine de bon sens : le soutien social pourrait être un véritable antidote aux fringales émotionnelles. Voici ce que révèle la science — et comment transformer un simple coup de fil en geste anti-grignotage.
Quand le stress ouvre l’appétit
Nous avons tous connu ce moment : le retour à la maison après une journée éreintante, les nerfs à vif, l’envie de se réconforter… et les placards qui nous appellent. Ce phénomène a un nom : l’alimentation émotionnelle.
Sous l’effet du stress, notre cerveau sécrète du cortisol, une hormone qui stimule l’appétit, en particulier pour les aliments gras, sucrés, ou salés. C’est un réflexe de survie archaïque : notre corps croit devoir stocker de l’énergie pour affronter un danger.
L’étude qui change la donne
Des chercheurs se sont intéressés à la manière dont le soutien social peut influencer nos comportements alimentaires en période de stress. Ils ont recruté 138 jeunes adultes et les ont répartis en quatre groupes, chacun recevant un type de soutien différent après une situation stressante (prononcer un discours en public) :
Un groupe a reçu le soutien d’un ami proche
Un autre, celui d’un inconnu
Un troisième a reçu des conseils d’auto-régulation
Le dernier n’a bénéficié d’aucun soutien
Ensuite, tous les participants ont eu le choix entre différents aliments plus ou moins caloriques.
Résultat : un simple appel à un ami réduit les fringales
Les résultats sont sans appel : les participants ayant reçu le soutien d’un ami ont non seulement ressenti moins de stress, mais ils ont aussi choisi des aliments moins caloriques, en plus petite quantité.
Le simple fait d’échanger avec une personne bienveillante leur a permis de reprendre le contrôle, de se sentir compris… et donc, de moins chercher le réconfort dans la nourriture.
Pourquoi ça fonctionne ?
Parce que le lien humain apaise. Lorsqu’on partage ses émotions, ses frustrations ou ses tensions avec une personne de confiance, le cerveau libère de l’ocytocine, hormone du bien-être et du lien social. Cela réduit la production de cortisol, calme l’émotion négative à la source, et fait baisser l’envie compulsive de manger.
Comment appliquer cette astuce au quotidien ?
Vous sentez une fringale monter ? Avant de vous jeter sur la première sucrerie :
Prenez 3 grandes respirations pour faire une pause
Appelez une personne de confiance : un(e) ami(e), un proche, quelqu’un avec qui vous vous sentez bien
Parlez de votre journée, partagez ce que vous ressentez. Cela suffit souvent à désamorcer l’envie
Ensuite, demandez-vous : ai-je encore faim ? ou était-ce juste une émotion qui cherchait une échappatoire ?
Et si personne n’est disponible ? Écrivez un message, une note vocale, ou marchez quelques minutes. Le simple fait de dévier votre attention vers un contact humain ou une activité apaisante peut suffire à calmer la pulsion.
Le mot de la diététicienne
Les fringales ne sont pas une faiblesse, mais souvent un appel du corps à combler un vide émotionnel. Ce que cette étude démontre, c’est qu’en apprenant à reconnaître nos besoins profonds — soutien, écoute, réconfort —, on peut reprendre le pouvoir sur nos comportements alimentaires.
Alors la prochaine fois que le stress vous pousse vers le frigo, n’ouvrez pas la porte du placard… ouvrez celle du cœur en appelant quelqu’un qui vous veut du bien. Votre silhouette (et votre moral) vous diront merci.
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